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27 juin 2015 6 27 /06 /juin /2015 09:39
Enfin!

Bonjour à mes lectrices et à mes lecteurs,

Suite à un chamboulement ayant mis à mal la mise en page de mes articles et l'emplacement des photos destinées à en illustrer les textes, je peux, après des heures passées à en rétablir son équilibre, vous inviter à venir visiter ou revisiter mon blog. Des coquilles restent sans doute encore à corriger, mais globalement, il est à nouveau devenu lisible et présentable.

Je n'ai cependant pas réussi à remettre dans un ordre chronologique mes articles présentant une suite répondant à la logique de leur lecture.

Il me reste à découvrir nombre détails du fonctionnement de ce nouveau programme qui héberge dorénavant mon blog.

En retour, et si vous le voulez bien, faites moi part des ''boulettes'' qui gênent encore à la bonne lisibilité des articles.

Marcel Tauleigne

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31 mai 2015 7 31 /05 /mai /2015 19:36
En fond, peinture acrylique sur toile.
En fond, peinture acrylique sur toile.

Et de trois.

Après: " J'ai rêvé mon Père " et " Lettre à Jules ", " Quand la mémoire raconte " vient à nouveau me donner l'occasion de vous parler de mes souvenirs d'enfant, de mes souvenirs d'enfance. Egalement de ceux qui m'ont été racontés et que je vous livre dans un discours fidèle à ce que j'en ai entendu.

Ce livre comporte 7 récits, dont certains sont inspirés de mon vécu.

Pour Rose, l'écoute attentive de sa vie, me permet de vous parler de ce que fut une frange de sa jeunesse. Centenaire aujourd’hui, mon épouse et moi qui partageons son quotidien, avons tout loisir de l'entendre raconter ses souvenirs. C'est à l'occasion de l'un d'entre eux en particulier, que j'ai crayonné les premières lignes d'un texte la concernant.

Quant à Fonzi, il s'agit d'une correspondance imaginaire entre un dogue anglais mis en pension, et sa maîtresse partie en vacances!

Flambeau est le fruit d'une retranscription, où se confondent des faits relatés sur un carnet que j'ai pu feuilleter, et ceux contés par un guide de haute montagne lors d'une veillée dans un refuge du parc de la Vanoise.

160 pages dans lesquelles j'ai repris mon histoire avec Etienne. Histoire d'une situation m'ayant conduit à faire une rencontre pour le moins curieuse dans ce qui fut son déroulement.

Publié à compte d'auteur, ce livre n'est pas diffusé. Il peut se commander par le canal de mon adresse informatique.

marcel.tauleigne@orange.fr

Quand la mémoire raconte
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17 décembre 2014 3 17 /12 /décembre /2014 12:42

                                             Luminessences.       

                           

           Le palais et le Rocher des Domsvus de la Barthelasse.

 

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               Les luminissences. Avignon. Le palais des Papes. 2-copie-5

                                                                Le spectacle est saisissant. Il s’agit d’une scénographie originale et grandiose qui transporte le spectateur hors du temps et de l’espace. Le Palais des Papes, le plus grand palais gothique au monde, accueillait une animation projetée sur les 4 façades intérieures alliant son, lumière, voix et nouvelles technologies. Les pierres du Palais révèlent au spectateur l’histoire des Papes, de la ville et la quintessence du lieu. La Cour d’Honneur s’habille de lumière, plaçant le spectateur au cœur d’images monumentales en haute résolution. Ce dispositif multi vision est appuyé par une bande sonore saisissante diffusée en multipoints. Cette scénographie est réalisée par le créateur des grands succès parisiens comme “La Nuit aux Invalides” et “Au parvis de l’inconnu” mettant en valeur Notre Dame de Paris. Un voyage onirique immerge le public à travers les siècles et les éléments, dans un tourbillon d'images et de sons suscitant tour à tour, surprises et émerveillements.    

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Le palais des Papes : Son origine, son histoire : Sommaire.

 

                           Au XIIIe siècle, avant l'arrivée des papes à Avignon, le rocher sur lequel allait être construit le palais tel que nous le connaissons aujourd'hui, était en partie réservé aux moulins à vent. Il était également construit d'habitations dominées par le palais du Podestat *, non loin duquel se trouvait celui de l'évêque ainsi que l'église Notre Dame des Doms, seuls bâtiments rescapés des constructions antérieures à l'arrivée des pontifes.

          Le palais des papes actuel. À la fois forteresse et palais, il est la plus grande des constructions gothiques du Moyen Âge aujourd’hui debout dans le monde. Au XIV siècle, il symbolise le rayonnement incontestable de l’église sur l’Occident Chrétien. Edifié à partir de 1335, en moins de vingt années, il est l’œuvre principalement de deux papes bâtisseurs, Benoît XII et son successeur Clément VI. Le monument déploie mille cinq cents mètres carrés de plancher, soit en surface, puis en volume, quatre cathédrales gothiques.

 

                Les luminissences. Avignon. Le palais des Papes. 2-copie-44

                 Les luminissences. Avignon. Le palais des Papes. 2-copie-42

         Au début du XIV siècle, en 1309, à l’arrivée de Clément V, premier des Papes s’installant à Avignon, la ville comptait un peu moins de cinq mille habitants, ce qui en faisait pour le Moyen Âge, déjà une citée importante. Au fil des années la population décupla pour monter au chiffre de quarante mille Âmes aux alentours de 1376. Il s’agissait pour l’époque de l’une des villes d’Europe les plus peuplées et la plus cosmopolite du continent.

Sommaire sur le contexte historique de la venue des Papes à Avignon.  

                          Les luminissences. Avignon. Le palais des Papes. 2-copie-9

                          Les luminissences. Avignon. Le palais des Papes. 2-copie-7

                          Les luminissences. Avignon. Le palais des Papes. 2-copie-8

                                   Clément V était un Français né à Villandraut en Gascogne. Couronné Pape à Lyon en 1305, il résida d’abord à Bordeaux, à Poitiers puis à Toulouse avant de venir à Avignon en 1309.

                           Les luminissences. Avignon. Le palais des Papes. 2-copie-6

                           Les luminissences. Avignon. Le palais des Papes. 2-copie-32

          Les luminissences. Avignon. Le palais des Papes. 2-copie-35

          Les luminissences. Avignon. Le palais des Papes. 2-copie-33

           La papauté d’Avignon désigne la résidence du Pape en Avignon. Cette résidence qui déroge à la résidence historique de Rome depuis Saint Pierre, se divise en deux grandes périodes consécutives :

           La première, de 1,309 à 1378, celle de la papauté d’Avignon proprement dite, correspond à une époque où le Pape, toujours reconnu unique chef de l’Eglise Catholique Romaine avec sa cour, se trouvent installés dans la ville d’Avignon au lieu de Rome. La seconde, de 1378 à 1418, coïncide avec le Grand Schisme d'Occident où deux papes rivaux, et trois par la suite, prétendent régner sur la chrétienté. L’un estinstallé à Rome, et l’autre en Avignon.

 

          Pourquoi les papes sont-ils venus en Avignon ?

 

       Depuis 1273, les papes fuyaient la ville de Rome pour plusieurs raisons :

 

            _L’Italie était déchirée entre les Guelfes, partisans du Pape et les Gibelins, partisans de l’Empereur.

           _L’affrontement des grandes familles romaines pour le siège de Pierre.

          _L’installation des papes en Avignon (1305-1376), ville située à la limite du Comtat Venaissin et qui fut une possession pontificale de 1229 et jusqu’en 1791, garantissait au Pape la sécurité, la liberté et l’indépendance qu’il n’avait plus à Rome.

 

                         L’événement fondateur du schisme

 

           Les cardinaux, menacés de mort s’ils n’élisaient pas un italien, élirent à Rome un pape, l’archevêque de Bari : Urbain VI (1378-1389). L’élection fut invalidée par les cardinaux français à cause de l’absence de liberté de choix. Mais le pape élu refuse de démissionner et le conclave, réuni à Fondi, dans la région de Rome élit alors un nouveau pape, CLEMENT VII (Robert de Genève-1378-1394). C’est ainsi que commence le Grand Schisme d’Occident qui divisera la chrétienté durant presque quarante ans (1378-1417). A partir de là, une moitié de l’Europe reste fidèle à Rome et l’autre moitié fidèle au pape d’Avignon.

                                L’incroyable imbroglio…

 

                  Le concile de Pise se réunit en 1409 mais ne parvient pas à régler cette crise, au contraire, il l’aggrave en élisant un troisième antipape supplémentaire: Alexandre V (1409-1410) qui aura lui-même un successeur: JEAN XXIII, anti-pape à Assise. Durant la période du schisme, le pape Clément VII s’est installé en Avignon en 1379 où il restera 15 ans, jusqu’à ce qu’il meure foudroyé par une attaque le 16 septembre 1394. Il sera inhumé en Avignon dans l’église des Célestins. Pour lui succéder, les cardinaux d’Avignon élisent alors le cardinal espagnol Pedro de Luna qui prendra le nom de Benoit XIII (1394-1423). Mais le Royaume de France refuse sa légitimité et le pape s’enferme pendant 5 ans dans le Palais assiégé pour finalement s’y s’échapper en 1403 et se réfugier à l’Abbaye Saint Victor de Marseille. Il négocie avec les papes de Rome (Boniface IX, Innocent VII et Grégoire XII) mais ne voulut jamais abdiquer. Il fut cependant déposé par le Concile de Constance en 1415 mais se considéra toujours comme pape légitime. Il mourra le 29 novem

bre 1423.

                      Comment prît fin le Grand Schisme d’Occident ?

 

           Il fallait bien en finir ! Les évêques réunis en concile à Constance se considérèrent "au-dessus" du pape pour prendre les décisions suivantes :

                Jean XXIII, antipape, est déposé

                Le pape romain Grégoire XII abdique par esprit de paix et pour faciliter le règlement du conflit. Martin V est élu pape le 11 novembre 1417 par un conclave ayant l’appui du concile de Constance. Il s’installe à Rome en 1418, mettant ainsi fin au grand schisme d’Occident qui divisait l’Eglise depuis quarante ans.

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                              Six conclaves se sont tenus dans le palais d'Avignon qui aboutirent à l'élection de Benoît XII, en 1335, de Clément VI, en 1342, d'Innocent VI en 1352, d'Urbain V, en 1362, de Grégoire XI, en 1370, et de Benoît XIII en 1394.

 

                Le Palais des Papes Photo deJM Rosier.

 

 

            Le palais des Papes actuel est composé de l'imbrication de deux bâtiments, le palais vieux de Benoît XII, véritable forteresse assise sur l’imprenable rocher des Doms, et le palais neuf de Clément VI. Il est non seulement le plus grand édifice gothique mais aussi celui où s'est exprimé dans toute sa plénitude le style du gothique international.

           Il est le fruit, pour sa construction et pour son ornementation, du travail conjoint des meilleurs architectes français, Pierre Peysson et Jean du Louvres, dit de Loubières, et des plus grands fresquistes de l'école siennoise, Simone Martini et Matteo Giovanetti. De plus la bibliothèque pontificale d'Avignon, la plus grande d'Europe à l'époque avec 2 000 volumes, cristallisa autour d'elle un groupe de clercs passionnés de belles-lettres dont allait être issu Pétrarque, le fondateur de l'humanisme. Tandis que la chapelle clémentine, dite Grande Chapelle, attira à elle compositeurs, chantres et musiciens . Ce fut là que Clément VI apprécia la Messe de Notre-Dame de Guillaume de Machault que Philippe de Vitry à son invite, put donner la pleine mesure de son Ars Nova et que vint étudier Johannes Ciconia.

          Avignon présente un paysage urbain grandiose. Dominant la Cité et le Rhône, le Rocher des Doms offre un ensemble monumental exceptionnel constitué du Pont saint Bénezet, des Remparts, du Petit Palais, de la Cathédrale des Doms et des murailles impressionnantes flanquées des quatre tours gigantesques du Palais des Papes. Cet ensemble architectural unique est classé par l’UNESCO : Patrimoine mondial de l’humanité.

               Aujourd’hui, le monument offre aussi au visiteur une animation culturelle régulière tout au long de l’année. Expositions thématiques et pédagogiques, visites à thèmes, concerts y sont organisés. Durant la saison estivale, une grande exposition d’art occupe la Grande Chapelle, alors que les représentations du Festival d’Avignon, créé par Jean Vilar en 1947, se déroulent au mois de juillet dans la Cour d’Honneur du Palais.   

              Les luminissences. Avignon. Le palais des Papes. 2-copie-20

              Les luminissences. Avignon. Le palais des Papes. 2-copie-11

              Les luminissences. Avignon. Le palais des Papes. 2-copie-40

              Le Palais des Papes accueille 600 000 visiteurs par an. Il fait partie des dix monuments les plus visités en France.

                * Le Podestat : Il s’agissait d’un personnage étranger de la citée élu par une assemblée communale locale pour un mandat allant de six mois à un an. Il avait pour mission essentielle de faire appliquer les lois en cours sur la contrée. Etranger, il en était ainsi supposé être le garant  de tout risque de corruption !!

                            Le texte est écrit à partir d'informations recueillies sur le Net.

 

 

                                       _________________________________

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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30 septembre 2014 2 30 /09 /septembre /2014 17:17

            Alpes de Haute Provence : Rando’ dans les gorges d’Oppédette.

 

 

 

    2014. Dans les gorges d'Oppedette 036

          2014. Dans les gorges d'Oppedette 040

 

       oppedette panoramique

 

 

                                  Cette photo est de Frédéric .D ( Empruntée au Net )

 

 

                          Oppedette est une commune des Alpes de hautes Provence limitrophe du département du Vaucluse, à 6 km au Nord-Est de Viens et à 6 km au Sud de Carniol.
          Le village, situé à 525 mètres d'altitude étale ses belles maisons en pierre sur un éperon rocheux. En plein coeur de la nature, la commune d'Oppedette est surtout connue pour ses magnifiques gorges (Canyon d'Oppedette) creusées dans le calcaire par la rivière du Calavon. Des ponts naturels, grottes, avens sont présents. Ce canyon, de 100 à 150 m de profondeur, présente une zone où les parois sont espacées d'un mètre l'une de l'autre, Il d'agit là du
Défilé des Etroits.

 

            Précision : La randonnée des gorges est à différencier de celle du canyon, laquelle chemine tout en son long à même le cours du Calavon et qui ne peut se faire qu’à distance de toute pluie et à fortiori par risque d’orage. En effet certains passages ne laissent aucun échappatoire possible en cas d’une violente montée des eaux.

            *** A cause d'un contretemps m’ayant empêché d’en faire une reconnaissance pré-rando, nous partons aujourd’hui un peu à l’aventure quant au choix des variantes que proposent les topos-guides. Bien qu’antérieurement j’en ai parcouru par de nombreuses fois les différents sentiers, il me manque précisément cette évaluation personnelle qui prévaut sur toute autre indication : A savoir le niveau de la rivière aux passages étroits et à celui des marmites. Pour preuve, le site internet indiquait ce matin les gués du canyon praticables ….. en ayant toutefois oublié de préciser, mais nous le saurons plus tard, que c’était en barque !  

   

Le Calavon ( Fluvio Causalone ) devient le Coulon dans sa fin de course :

 

                            Historique sommaire.

 

          Le Calavon ( Fluvio Causalone ) prend sa source sur les contreforts de la montagne de Lure près du village de Banon, dans les Alpes-de-Haute-Provence. Long de 88 kilomètres, le Calavon, puis le Coulon, est un affluent de la Durance dans laquelle il se jette à Caumont, non loin de Cavaillon, entre les Monts de Vaucluse et le Luberon. Le Calavon arrose sur son passage les villages d'Apt ou encore de Bonnieux. Longeant la Via Domitia, il en franchit le passage sous le fameux Pont JulienPont.

 

 

          800px-Pont Julien

 

                               Le  Pont St Julien.

 

             L’une des particularités du Calavon, outre celle de sa montée des eaux parfois fulgurante, est de changer de nom en arrivant dans le Comtat Venaissin et plus précisément aux Beaumettes pour s’appeler le Coulon. C'est à cet endroit que se situait dans l’Antiquité la limite entre les territoires des peuples gaulois des Albiques occupant les montagnes d’Apt et celle des Cavares dans la plaine de Cavaillon. Chacun de ces peuples utilisant un vocabulaire aux racines différentes, en explique sans doute ses deux appellations.

 

 

         -Le Coulon proche beaumettes.

 

                                                        Photo de Jean.Marc Rosier.

                                             ________________________________  

 

                                             À partir d’Apt, l’approche en voiture se fait par la route des Alpes, en direction de Forcalquier. Quelques kilomètres après avoir passé La Bégude, sur la gauche, un panneau indique la direction de Viens puis du site d’Oppédette et de son canyon.

 

                              2014. Dans les gorges d'Oppedette 042

 

           Arrivé à l’entrée du parking du Belvédère, l’une des deux aires de départ allouées aux randonneurs, le rassemblement des voitures marque une absente. Visiblement nous avons largué celle du ‘’Parisien’’. Sa rutilante Mercédès des années 80 a subitement disparue du radar de nos rétroviseurs. Marielle qui manie de main de standardiste son téléphone portable appelle l’heureux propriétaire de l’Allemande qui lui fait part….. d’un changement de filtre sur sa bagnole !

_  Ne t’inquiète pas lui dit-il, il ne s’agit pas d’une panne !

        L’explication de l’arrêt trouve écho dans un comportement pour le moins original qui est de faire rouler sa voiture à l’huile de friture de récupération ! Véridique, d’ailleurs pour nos déplacements en groupe, il est gentiment prié de prendre position en fin de convoi à cause des odeurs de baraque à frites que dégage son véhicule. L’inconvénient de cette pratique, qui d’après Michel se veut à la fois écolo et peu dispendieuse, se trouve à devoir changer le filtre à ‘’gasoil’’ tous les cents kilomètres tellement il s’encrasse……. de miettes de pommes de terre  !.

        Me voyant trépigner d’impatience à entendre des explications se voulant convaincantes sur le bienfondé d’un tel choix, comme si tout le monde roulait à l’huile de friture, pour en rajouter encore une couche et justifier pour partie de son retard, le voilà parti dans un discours de convenance à propos de cyclistes qu’il n’a pas voulu doubler dans la côte pour ne pas les mettre en danger. Il est vrai que la route est particulièrement étroite par endroits....mais pour moi, la raison est ailleurs.

        _ Sacré Michel, mon œil ! Je pense plutôt que tu redoutais de te faire houspiller à cause du parfum que ventile ton carrosse et dont les effluves allaient mettre à mal ce qui leur restait de souffle, alors que la côte les époumonait déjà  !

                                _______________________________

   

            Les gorges.

 

 

                                Les Galéjaïres au complet sont enfin prêts à tenter le circuit par le sentier du canyon, ce qui par ailleurs avait été convenu comme préalable. Il s’agissait là d’une volonté affichée de ma part et partagée par l’ensemble du groupe. En partant de notre parking, bien que les topos-guides préconisent l’inverse, à savoir descendre par le sentier du Belvédère ou commencer par celui démarrant au nord du village, nous partons en direction du sud vers le pont du Grand Valat. Je sais qu’en prenant cette option nous n’aurons pas à rebrousser longtemps notre chemin si toutefois l’eau du Calavon est trop haute et de plus nous serons épargnés, au cas où, et contrairement au départ de l’observatoire, de la très rude remontée permettant de récupérer le plateau.

          L’itinéraire longe le sommet de la falaise. Le lit profond de la rivière se devine sans pour autant pouvoir en apprécier son débit. Des lapiaz ou lapiès* en empierrent le sol de blocs semblant être tombés du ciel pour venir y dessiner des puzzles géants. La marche sur ce type de terrain demande beaucoup d’attention….les têtes en l’air en savent quelques choses !

 

          Lapiaz ou Lapiès.

 

         Cinquante minutes pour atteindre le niveau du parking du Grand Valat, dont une partie de ce temps à choisir son caillou pour une progression hasardeuse, en sautillant comme le font les enfants jouant à la marelle.

           La carte indique, bien que nous ayons eu à en chercher le couloir, la possibilité de descendre dans le lit du Calavon. Le passage sous le pont franchi, ouvre la vue sur la fin du canyon ( pris dans ce sens nous en remontons le défilé. ) À peine enfoncé de quelques centaines de mètres le doute quant à pouvoir continuer s’installe. Rapidement l’impératif de faire demi-tour devient une évidence. Un groupe parti devant nous renforcera notre décision. Il vient de renoncer : Trop d’eau.

 

 

         2014. Le pont du Grand Valat dans les gorges d'Oppedette.

 

                Comme envisagé au départ, l’itinéraire bis est pris à la sortie sud du pont. À seulement quelques mètres de là, le sentier des cimes se présente comme la solution de rechange. Le circuit est tracé entre une végétation de chênes verts, de chênes blancs et de genévriers. Le démarrage se faisant au niveau du lit du Calavon, il s’élève par de longs faux-plats, qui plus tard permettront d’atteindre le plateau. Les abords y sont splendides. Le regard, outre celui pouvant suivre les méandres du canyon, porte au loin jusqu’à en deviner la montagne de Lure, puis celle des grandes Alpes. Au sol, les traces de nombreuses charbonnières, dont les dernières remontent au début du siècle dernier, laissent imaginer le territoire grouillant de l’activités de ces hommes souvent venus d’Italie pour y transformer le bois en charbon. Le sommet de la falaise, celle que nous longions deux heures auparavant nous fait à présent face.

               Malgré le plaisir pris à en dominer les paysages restés verdoyants pour la saison, j’en étais encore à préférer le circuit du bas pour son climat aventure et par endroits limites à une via ferrata. Je le trouve plus attrayant, certains de ses passages me rappelant à ma passion pour l’escalade. Tout ça pour dire que je n’avais pas définitivement renoncé à vouloir descendre dans le canyon et le passage près de l’échelle vint comme par hasard m’en raviver l’envie. Après la concertation d’usage avec les membres du groupe, l’option de bifurquer vers le bas pour un changement de cap va venir compenser ce qui était jusqu’alors, une partie de ma frustration.  

                                       IL y a, à cet endroit précis, deux options possibles pour rejoindre nos voitures. L’une consiste à garder le sentier qui continue en crête vers le nord, traverser le village d’Oppédette, prendre en direction du cimetière pour rejoindre le belvédère.

 

          2014. Dans les gorges d'Oppedette 038

          Dans les gorges d'Oppedette.

 

 

                                       Le sentier des crêtes se devine dand le fond.

 

             L’autre, celle que nous choisirons, emprunte l’ouvrage métallique pour s’enfoncer dans une grotte débouchant dans un goulet qui conduit au canyon. La descente dans la passe est très rapide. Sa désescalade demande beaucoup d’attention.

 

                             2014. Dans les gorges d'Oppedette 007

                             2014. Dans les gorges d'Oppedette 003

 

                                                 Descendre......au fond du trou   !

 

                  Chacun, à son pas et à l’application de son adresse pour ce type d’exercice, en traverse les endroits difficiles. Nous arrivons à même le lit du Calavon, à quelques dizaines de mètres de l’entrée nord du début de ses gorges. En surface son débit est faible, l’essentiel de son eau disparaissant là par infiltration, nous permet de pouvoir en franchir le gué sans même se mouiller les pieds.

 

                                2014.-Dans-les-gorges-d-Oppedette-017.jpg

                                                               

.           C’est bon. L’équipe au complet est à présent au fond du trou......, mais contrairement à la représentation de ce que l’on s’en fait habituellement, l’expression se veut ici préciser un moment heureux. Il fait chaud. L’heure habituelle du pique nique est en adéquation avec un lieu qui offre de quoi s’assoir et se protéger du soleil. Bien que j'en entende encore quelques résonances, les quelques obstacles ayant passagèrement posé problème aux uns et aux autres sont à présent passés sous silence. Elles se tairont définitivement dés que le punch de Michel viendra, de ses arômes exotiques, caresser les ailes de leurs renifleurs. Dans cet exercice, le suivre dans sa distribution n’agresse pas les narines. Contrairement aux relents de sa voiture, pour Michel, cet élixir redonne de la brillance à son blason !

 

                                2014. Dans les gorges d'Oppedette.

 

                                                      Les Michel's trinquent........à l'élexir

 

                                2014.-Dans-les-gorges-d-Oppedette-023.jpg

 

               Le retour aux voitures se fait par un sentier qui entraîne le souffle à devenir court. Des chuchotis laissent entendre quelques plaintes au sujet de la raideur de la pente. Les mains courantes, les câbles viennent au secours de celles et des ceusss qui craignent le vertige. Soun agalamen precious per l'ajudo que nous adurron dins l'oufri de tira désus in toute segurita*.

 

           2014. Dans les gorges d'Oppedette 027

 

                  Comme un phare qui remettrait dans la bonne direction le randonneur égaré, le promontoire sur lequel est perché le Belvédère s’aperçoit au dessus de nos têtes. Dans la file, devinant l’arrivée toute proche, le benjamin de l’équipe s’est placé de telle sorte à avaler les dernières rampes en position de leader. Eparpillés dans la végétation, en lignes dispersées, les Galéjaïres rendus muets un temps par les efforts, foulent enfin le sol plat du parking.

 

                            2014.-Dans-les-gorges-d-Oppedette-021.jpg

 

            Cette perception d’aisance d’une allure redevenue fluide restera pour cette journée, le signe mettant un terme à notre virée sportive. Quelques minutes plus tard, délesté de leur sac à dos, chacun des membres du groupe s’engage alors pour une dernière étape dont l’objectif commun sera le................ .

 

             oppedette-2

 

                                       Cette Photo est de Frédéric .D ( Empruntée au Net )

  

           Oppédette, à quelques dizaines de mètres du parking est un petit village de 70 habitants. Il est situé un peu à l'écart de la route des Alpes passant par Simiane la Rotonde, Saint Etienne les Orgues pour plus loin rejoindre Gap. À en voir l’un de ces monuments aux caractères particuliers, il parait avoir abrité, peut être, sans doute….. quelqu’un d’illustre.

            En effet, et sans pour autant chercher en faire un répertoire, sur le sentier du retour, une tombe occupant un emplacement d’un vieux cimetière attire mon attention. Le monument, ressemblant par quelques aspects à celui de…… Napoléon, peut laisser croire qu’il y loge là une personne de renom. 

  

                        2014. Dans les gorges d'Oppedette 031

                         2014. Dans les gorges d'Oppedette 032

 

                             Un monument en valant un autre............voici celui à la mémoire de...?

 

                    * Ils sont également précieux pour l’aide qu’ils nous apportent dans l’offre de traction sur laquelle nous pouvons tirer en toute sécurité.

 

                               ** Les passages colorisés sont inspirés d'informations tirées du Net.

                                _________________________________________

 

 

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12 septembre 2014 5 12 /09 /septembre /2014 06:27

Un petit tour en Ultra-léger-motorisé ( U.L.M )

 

 

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''Notre Nynja''  Photo de Brice .

 

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                                                           Brice, mon pilote.

 

              Cette sortie en U.L.M avec Brice fut décidée pour la première semaine d’août. Cet été, n’offrant pas tous les jours une fenêtre météo favorable pour cet envol au dessus des Monts de Vaucluse, méritait que je sois ponctuel à mon rendez-vous. Un filet de brume seulement, laisse deviner au photographe que je veux être, quelques soucis quant à la netteté des clichés à venir. 

         Brice, que j’ai connu en qualité de compagnon de chorale dans le pupitre des ténors a, outre son registre vocal, cette corde à son arc qui est de voler. Où plus exactement de pouvoir faire voler ces engins des temps modernes que sont les ultras-légers-motorisés.

       Carpentras et son aérodrome Edgard Soumille ont été nos points de ralliement et pour moi la rencontre avec ce petit avion Nynja……, bien que pour les puristes, avion se rapportant à ce type d’appareil reste impropre.

 

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                                                                 Photo de Brice.

                                                            

.            Si j’ai volé plusieurs fois sur des avions de ligne, sur un tout petit appareil comme le Cessna 172 au départ de Carpentras que pilotait un surprenant garçon de moins de 17 ans, si j’ai fait quelques sorties en hélicoptère dans le cadre de missions sanitaires alors que j’étais infirmier militaire en Algérie, je n’avais jamais été mis en situation de pouvoir monter dans un U.L.M. L’invitation de Brice n’étant pas tombé dans l’oreille d’un sourd, me voila installé dans l’habitacle de ce qui m’a été dit et répété ne pas être un avion, bien que pour moi, je ne sache pas en décrire ce qui en fait la différence.

          Auparavant, c’est avec une certaine curiosité que j'ai regardé Brice faire la visite pré-vol du Nynja. Tous les organes extérieurs de l’appareil sont passés au crible fin. A la fois par le canal de la vue et celui du toucher. Je suis incapable d’en décrire leur fonction et leur nombre, mais la méthode m’a impressionné. Vint ensuite la visite des appareils de contrôle se trouvant dans le cockpit, la réserve de carburant …….etc......

 

                                      2014. Papy Mougeot aviateur!!!

                                            

                                            Brice .............l'hélice............elle est bien attachée ?

 

                  2014. Papy Mougeot aviateur!!!

 

Brice vérifie que les ''pendules'' du tableau de bord soient bien à l'heure !

 

                   2014. Papy Mougeot aviateur!!!

 

                                    Visite des ailes.....Brice. Important....les ailes.!

 

       Sans avoir pu en rester à la taille de guêpe de mes vingt ans, et que bien m'en soit gardé d'avoir pu limiter mon excès pondéral à la norme du raisonnable, le siège baquet dudit aéronef a eu quelques difficultés à pouvoir accepter ce qui me sert à m’asseoir. Il faut également avoir conservé un peu de souplesse pour arriver à prendre place dans l'habitacle, positionner ses jambes entre ce qui m’a semblé être un double du manche de pilotage, et auquel il m’est demandé de ne surtout pas en gêner les manoeuvres.

 

                                  2014. Papy Mougeot aviateur!!!

 

 

        Le système de communication sur les oreilles, sans lequel il n’est pas possible d’échanger avec le pilote, me voila équipé pour assister dans de bonnes conditions à ce qui va devenir mon premier décollage à partir de ce drôle d’engin volant.

 

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                   Ca va mieux !!!

 

                                                                     Photos de Brice

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                        Historique sommaire de l’aérodrome Edgard Soumille de Carpentras

                                                   duquel nous sommes partis

 

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                                                              Photo empruntée au net.

 

                  1911 : Première fête aérienne sur l'hippodrome St Ponchon organisée par la société "Avia Française". À cette occasion Emile Obre et Alfred Ligier réalisent, entre deux averses, des vols de démonstration devant des milliers de spectateurs.

                 1912 :: Création du premier "Aéro-club Carpentrassien" dont le but sera d’encourager le développement de l’aéronautique et d’organiser une ou deux fois par an des journées d’aviation……./…./

                1947 : C’est un aérodrome de 35 hectares sur 1500 mètres de long qui ouvre ses portes. Pendant quelques temps le fret en fut l’activité principale avec un Junker qui livrait les fraises de Carpentras vers l’Angleterre en 4 heures ! Sous l’impulsion de Messieurs Recordier, Lange, du Président Pébre et du chef pilote Edgar Soumille, le premier avion est acheté. C'est un Luciole qui, le soir venu, fermait ses ailes pour se mettre à l’abri de temps incertains. Il ne reste pas longtemps seul, un Stinson et un Piper-Cub viennent à ses cotés dans le hangar tout neuf bientôt rejoint par un Tiger Moth.

           Le nom de l’association va évoluer au fil du temps. En 1949 le site devient l'Aéro-club Carpentras-Pernes. Fêtes aériennes, parachutisme, vol moteur, vol à voile, l’activité bat son plein.  

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                                         L’aérodrome aujourd’hui : Sommaire.  

                                                                      

                 Plus de vols commerciaux. Les fraises de Monteux et de Carpentras sont acheminées à Rungis dans le courant de la nuit en camions frigorifiques. Pour l’Angleterre et pour ailleurs, l’aéroport d’Avignon s’en charge.

 

          L’aérodrome de Carpentras héberge l'Aéro-club du Comtat Venaissin, association loi 1901.

 

           Cet aéro-club est agréé auprès de la FFA ( Fédération Française Aéronautique ) et peut, à ce titre, délivrer des licences FFA. De plus, grâce à cet agrément, il peut proposer des Bourses Fédérales pour aider les jeunes pilotes.

         Chaque année, de nombreuses heures de vols sont effectuées par ses membres sur les avions qui composent la flotte du club. Plus de 2200 heures de vol ont été réalisées en 2010, et 2288 heures en 2011, ce qui montre l'activité grandissante de l’Aéro-club.

         Installé sur l'aérodrome Edgar SOUMILLE à Carpentras, dans le Vaucluse (84), l'ACDCV ( aéro-club du Comtat Venaissin ) bénéficie d'un cadre agréable et favorable à la pratique de multiples activités, comme en témoigne la présence de nombreuses autres associations telles que :

     L’association vélivole de Carpentras

     L’association des constructeurs amateurs de Vaucluse.

    L’association U.L.M de Carpentras.

    Sur le terrain, au delà de son activité aéronautique, le club est un endroit convivial où les pilotes se retrouvent………même quand ils ne volent pas.

 

                                           Le rêve que l’homme caresse depuis……..

 

                             L’homme tente depuis des millénaires à imiter le vol des oiseaux en cherchant un système reproduisant le mouvement de leurs ailes sans avoir encore réussi à y parvenir. En revanche depuis des décennies, il obtient de nombreux résultats dans le domaine d’engins volants ultralégers dont certains ressemblent effectivement à de grands oiseaux.

 

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                                         U.L.M de type pendulaire. Photo empruntée au net.

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                                                   Sommaire rappel du mythe d’Icare

 

                                             Le songe d'Icare par Sergueï Solomko.

 

                                Le songe d'Icare par Sergueï Solomko. Photo empruntée au net.

 

                                      1789. Dédale et Icare par Charles-Paul London.

 

                              Dédale et Icare par Charles-Paul London. Photo empruntée au net.

       

                   Icare est le fils d'une esclave et d'un artisan nommé Dédale. Le père d'Icare a construit un labyrinthe pour Minos le roi de Crète, qui emprisonnait un minotaure à l'intérieur. Thésée, un héros de la Grèce Antique dont Ariane, la fille du roi Minos était amoureuse, a tué le minotaure et a réussi à s'échapper du labyrinthe avec l'aide d'Ariane et de Dédale. Furieux en apprenant la nouvelle, le roi décida d'enfermer Dédale et son fils Icare dans le labyrinthe.

              Incapable de sortir de celui-ci, Dédale décida alors de s'évader avec son fils par la voie des airs en se construisant des ailes pour pouvoir voler au dessus de la mer. Les ailes étaient fixées à leur corps avec de la cire. Avant qu'Icare prenne son envol, son père recommanda de ne pas voler trop haut pour que la chaleur du soleil ne fasse pas fondre ses ailes et de ne pas voler trop bas pour que ses ailes ne s'alourdissent pas à cause des embruns émanant de la mer. Dédale embrassa son fils avant de s'envoler en premier et Icare qui devait suivre son père dévia sa trajectoire et s'envola de plus en plus haut. Icare, désobéissant aux conseils que son père lui avait donné, vola trop proche du soleil ce qui fit fondre ses ailes. Le jeune homme tomba dans la mer en criant le nom de son père et perdit la vie dans cette mer qui porte désormais son nom.

 

                  Le vol d'Icare.

 

 La chute d'Icare par Carlo Saraceni. Photo empruntée au net  

 

                   La chute d'Icare d'après Rubens

 

                                      La chute d'Icare par Rubens. Photo empruntée au net.

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                                                   L’homme et son premier vol libre.

 

                                     Monsieur et Madame Sogallo.

 

                                  Monsieur et madame Rogallon. Photo empruntée au net.

 

                                           Première aile flexible de Rogallo.

 

                                Première aile flexible de Rogallon. Photo empruntée au net. 

 

                                           Aile Rogallo

 

                             1936:  L'aile de Rogallo: Evolution. Photo empruntée au net. 

 

            La première étape du vol libre est franchie en 1936 par l’américain Francis Rogallo qui fabrique la première aile de type delta. Le deltaplane tel que l’on peut le voir sous sa forme actuelle sera construit en 1972. En résumé, l’U.L.M est un produit originaire du deltaplane.

       L’U.L.M est donc un produit issu du vol libre. Le Nynja quant à lui s’est construit sur les bases du Skyranger dont il a gardé la fiabilité mais en a amélioré le confort et l’esthétique.

          Depuis les années 1980, l’U.L.M ne cesse d’évoluer en performance, en sécurité et en maniabilité. En France, ses pratiquants se compteraient aux environs de 15000 adeptes .

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                              Très rapidement, l'idée de s'affranchir du relief pour décoller par leurs propres moyens, poussa une poignée de pilotes de vol libre à adjoindre un moteur de tronçonneuse sur de simples ailes delta. Des pionniers comme les frères Pérès et leur bimoteur ou comme Roland Magallon et son Mosquito 210 ou encore comme Jean-Marc Geiser avec son Motodelta, mariage entre une aile Danis et un tricycle motorisé dont le premier vol eu lieu en 1974 et présenté au Salon du Bourget en 1975, ont ouvert la voie à d'autres machines construites sur le même principe. Les premiers ULM étaient des pendulaires. Le monde de l'ULM s'est énormément développé au cours des années 1980, conquérant chaque année de nouveaux adeptes.

 

 

                  1979.U.L.M Mosquito, aile Starga de Roland Magallon.

 

1979. Le Mosquito de Roland Magallon. Photo empruntée au net.

 

                             La Fédération française de planeur ultra-léger motorisé ( U.L.M ) a été créée en 1989, soit une dizaine d'années après l'apparition des U.L.M dans l'espace aérien français. Association française de loi 1901, la FFPLUM gère le mouvement U.L.M en France et regroupe la majorité des adeptes de cette discipline. Elle est agréée par le Ministère des Sports, de la Jeunesse, de l'Education populaire et de la vie associative. Elle bénéficie d'une délégation de l'état pour la gestion des activités U.L.M dans la pratique sportive. Elle est également inscrite au Code de l'Aviation Civile.

              La Fédération représente le mouvement U.L.M auprès des pouvoirs publics. Elle est représentée au sein de la Fédération aéronautique internationale (FAI) et participe aux travaux de la CIMA (Commission Internationale de Micro-Aviation), organisme qui regroupe les différentes fédérations internationales d'ULM et gère les compétitions au niveau international ( championnats d'Europe et du Monde )

                    Un U.L.M multiaxe, comme le Nynja, est un aéronef sustenté par une voilure fixe. Il répond aux conditions techniques suivantes :

            La puissance maximale est inférieure ou égale à 60 kW pour un monoplace et à 75 kW pour un biplace.

             La masse maximale est inférieure ou égale à 300  kg pour les monoplaces et 450 k .pour les biplaces, ces masses peuvent être augmentées de 5 % dans le cas où l'U.L.M est équipé d'un parachute pyrotechnique de secours, ou de 10 % dans le cas d'un U.L.M à flotteurs. Le parachute et son installation répondent à des conditions techniques fixée par le ministre chargé de l'aviation civile. La vitesse constante minimale de vol en configuration d'atterrissage ne dépasse pas 65 km/h en vitesse conventionnelle.

              Concernant mon vol découverte sur le Nynja, le système de sécurité est assuré par un parachute pyrotéchnique fixé à l'habitacle et pouvant être commandé en manuel en cas d'avarie pour en freiner la chute.

               La pratique de l'U.L.M nécessite l'obtention du Brevet de Pilote U.L.M. Aucune visite médicale "Aéronautique" n'est exigée, il suffit d’un certificat médical de non contre-indication délivré par votre médecin. Il est exigé lors de la première inscription auprès de la Fédération U.L.M pour la délivrance de la licence/assurance FFPLUM. Le pilotage est autorisé dès l'âge de 15 ans, avec un accord parental pour les -18 ans. Après la réussite d’une épreuve théorique consistant en un QCM composé de 40 questions, le Brevet U.L.M est délivré à l’appréciation de l’Instructeur, généralement 25 heures de pratique. Il n'y a pas de minimum réglementaire pour les heures de vol ‘’solo supervisées’’ pendant la formation environ 5 h suffisent. Une bonne maitrise de la radio et une formation à la qualification de radiotéléphonie sera indispensable pour l’obtention du Brevet U.L.M. **Ensuite une dizaine d'heures de mûrissement, constitué de vols solo et de quelques navigations accompagnées de votre instructeur seront nécessaires avant d'obtenir à l’issue d’un test l’autorisation d'emport passager et ainsi devenir totalement autonome et d’avoir la satisfaction de pouvoir voyager et d’enfin emmener en vol votre famille et vos amis.

                Pour les Pilotes brevetés avion ou hélicoptère, une simple photocopie du certificat médical Classe 2 et d’une licence valide FFA seront nécessaires. Les détenteurs de licences TT/PPLA/TTH/PPLH sont dispensés du théorique U.L.M. Le Brevet ULM (+ emport pax + radiotéléphonie) est généralement obtenu en quelques heures d’instruction, le temps de vous familiariser à une nouvelle machine et de démontrer vos capacités d’adaptation aux spécificités de l’U.L.M.

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          Le Nynja avance au ralenti jusqu‘au point d'essai moteur.  A la vue d'un trafic convergeant au sol, j'entends dans mes écouteurs Brice signaler qu'il restait en attente afin de laisser la priorité à l'appareil rejoignant le parking.

            En direction du seuil de piste le Nynja est placé dans l’axe du ruban d’asphalte pour un alignement. Le décollage, relativement court,  s'opére alors en souplesse.

          Le temps est idéal. Le vent est presque nul. La chaleur de ce mois d’août reste supportable compte tenu de l’étroitesse de la cabine et de son périmètre en matière composite qui en augmente les effets du soleil.

          388 pieds*, altitude sol du terrain de Carpentras. 

        Carpentras étant situé entre les zones militaires de Salon de Provence et Orange,  implique au pilote d'avoir à tenir compte des altitudes à respecter. Le Nynja fait un long virage sur la gauche pour voler à présent en direction de la Fontaine de Vaucluse. Brice qui a fait un plan de vol en vue de satisfaire ma curiosité, tire sur le manche pour faire s’élever l'engin à 1600 pieds, de façon à rester en altitude de sécurité, sans toutefois monter trop haut pour ne rien perdre des détails de la géographie survolée.

        Vu d’en haut, les routes et les chemins matérialisent dans leur fonction des lignes de vie entre les habitants. Leurs tracés, dont à première vue la géométrie parait anarchique, relient parfaitement les villes et villages entre eux, puis les fermes et les maisons que l’on distinguent éparpillées dans la campagne. Telle une grande toile d’araignée, dont la fileuse aurait perdu la maitrise de sa construction habituellement symétrique, une multitude de traits plus ou moins épais parcourent le sol.

           Chacune, enveloppée dans un écrin de verdure, sagement rangée, des piscines au nombre impressionnant font au sol des tâches d’un bleu lumineux. Le paysage défile à une allure oscillant entre 140 / 150 à l’heure. Sur la droite, les Monts de Vaucluse dessinent des reliefs au pied desquels s’élèvent des localités semblables à des décors de crèches, dont certaines copies sont exposées dans les foyers provençaux durant la période de Noël . C’est ainsi que le Beaucet, Oppédes le Vieux, Gordes, Joucas et bien d’autre localités se retrouvent construites en miniature par les santonniers, où les maisons servent alors d’abris aux personnages bibliques, ainsi qu’à ceux de la vie civile.

         La large représentation qu’offre la vue en situation de survol, conduit mon regard à faire un pied de nez au col de Murs tant de fois monté à vélo et qu’à l’instant je domine sans effort. Au loin, tel un phare naturel pour les pilotes, le Mont Ventoux se profile. Sans rechigner, le Nynja obéit aux gestes de Brice qui à son approche en élève petit à petit son altitude.

          Bien que des efforts soient faits pour en limiter les dégâts, aux environs de Blauvac, la carrière de laquelle sont extraits les éléments pour faire du plâtre, met à jour une blessure géante faite à l’environnement.

 

           2014. Papy Mougeot aviateur!!!

 

           2014. Papy Mougeot aviateur!!!

 

              Auparavant, immense, un champ de panneaux voltaïques sur lesquels le soleil joue de sa brillance, fait office d’intrus au milieu d’une forêt de chênes verts.

             Je reste surpris à la vue de tous les chemins qui escaladent sur le dos des moindres reliefs. La Gabelle en est une démonstration. Chemins de randonneurs, de Vététistes, sentes faites par les animaux, dont les sangliers, dessinent au milieu de la végétation tout un ornement en forme d’arabesques.

 

           2014. Papy Mougeot aviateur!!!

 

       Pour aborder le flanc sud du Mont Ventoux et bien qu’il ne soit pas prévu d’en survoler la cime, l’altitude de notre taxi vient d’atteindre les 5000 pieds. Flassan, Crillon le Brave défilent sous les ailes de ce drôle d’oiseau. Au loin, les Dentelles de Montmirail se caractérisent par leurs falaises devenues depuis l'apparition de la varape, le terrain de jeu des escaladeurs. Ils sont autant de sites qu’il me fait me fait découvrir autrement qu’en voiture, à vélo ou  en chaussures de marche aux pieds. La visite de ces derniers s’ouvre là à 360 degrés, s’étalent pratiquement absents de tout horizon. Ce type de vol fait du passager, mais également du pilote, bien qu’il ait à surveiller nombre de paramètres à partir de son tableau de bord et son espace aérien environnant, des spectateurs privilégiés.

       L’avion, pardon, l’U.L.M aborde à présent sa descente à partir de Saint Pierre de Vassols que nous survolons sous les 3000 pieds. A 2000 pieds, l’objectif à présent visé est celui de ‘’Carpentras Novembre Echo ‘’ pour intégration du circuit d'atterrissage main gauche, piste 31.  Prato-plage se survole à 1400 pieds.

      1200 pieds entre Saint-Didier et l'aérodrome, puis descente en ''finale herbe'' pour rejoindre le plancher des vaches. 

       Loin d’ambitionner le rêve d’Icare…et connaissant à présent les risques que peut entrainer le soleil à trop vouloir s’en approcher, en U.L.M ou à bord d’un petit avion, je retournerai sur cet aérodrome Edgard Soumille de Carpentras pour y faire quelques vols, histoire de regouter au plaisir de voir le monde d'en haut !

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       Ce dimanche 7 septembre 2014 à Carpentras, sur l’invitation de Brice, il me fut permis de faire la visite d’une exposition R.S.A (Réseau du Sports de l'Air ) présentant de nombreux engins volants, dont certains U.L.M fabriqués dans les hangards de l'aérodrome par des pilotes constructeurs amateurs.

  

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Un modéle en cours de construction

 

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                                                Présentation d'un modéle terminé.

 

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 J’ai pu assister à la pesée de certains d’entre eux en vue d'un contôle de leur homologation et du respect de leur certificat de vol. C’est ainsi que j’ai appris que pour un U.L.M monoplace, son poids ne peut excéder 315 kg parachute compris et pour un biplace 472.kg 500…parachute…… .

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                                    Souvenir, souvenirs…..L'atterrissage d’un Piper venant d'Avignon m’a ramené quelques instants en 1959 sur l’aérodrome de Biskra en Algérie où il était utilisé, entre autres missions, pour repérer le lieux idéal où implanter un hôpital de campagne en vue d’opérations militaires à venir ou pour celui d’un dispensaire destiné à soigner les populations civiles.

 

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                                                Le Piper : Souvenirs. Photo de Brice.

 

      Pour conclure je veux appuyer sur la disponibilité des dirigeants et des personnes bénévoles de l'association U.L.M de Carpentras,  de tous les amoureux du vol amateur dont l’accueil mérite d’être cité comme un exemple de civilité qu’il me plait ici à souligner .

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U.L.M............. Léger au point d'être manoeuvré au sol par un seul homme.

 

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                            U.L.M G.1 de construction Morièroise. Photo de Brice

                                                            

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 De la famille des U.L.M : Un autogire             

 

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          Notes:  Les textes colorisés en bleu sont écrits à partir d'informations prises sur le net.

                    Les photos ne m'appartenant pas sont annotées en orange 

 

Note: * Un pied = 0,mètre 3048.

 

 

 

 

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18 août 2014 1 18 /08 /août /2014 21:19

                                   

                           Randonnée dans les gorges de la Carança

                                                                                                                                                                      65627505_p.jpg

 Une vue de Thués Entre Valls               

               Une vue de Thues entre Valls.                         

                    L’accès que nous avons choisi, se fait à partir du village de Thuès-entre-Valls, Valls signifiant vallée en langue cerdane. Dés la sortie du parking, deux solutions s’offrent à nous. Nous prenons sur la gauche un layon très étroit coincé entre le torrent Carança, affluent de La Têt et une falaise de laquelle dégouline par myriades les gouttelettes d’une eau glacée. Il présente dans ses débuts, la particularité d’être construit à partir de rondins de bois plantés à espaces réguliers. Plus loin, un sentier au sol fortement caillouteux avale la pente à un pourcentage qui nous fait timbler * les mollets.  Quant aux ventilateurs pulmonaires, ils brassent un maximum d’air pour faire en sorte d’oxygéner les organismes qui laissent entendre chez certains, des grondements ou sifflements bizarres !

          J’évoquais dernièrement le fait de se trouver parfois dans le dur et là, d’entrée nous y sommes. La file s’étire au point de devoir faire des pauses pour que les meneurs ne découragent pas les ceusss qui tardent à prendre le bon rythme. Le temps de repos nous donne l’occasion de revisiter la carte, alors que sur l’autre rive nous apercevons un groupe qui monte.

          La pensée……. que peut être nous nous sommes trompés d’itinéraire vient perturber nos certitudes. Le doute s’installe….. au point de faire marche arrière pour rejoindre, au départ, le petit pont de pierre qui permet de sauter la rivière et de repartir sur l’autre rive.

              2014. Juin. Séjour à Font-Romeu. 156

             Nous voila lancé sur les traces de ce groupe que nous rejoindrons dés la première difficulté et là….surprise, je vais reconnaitre Rémy, un ami cyclo qui là est avec le club de marche du Pontet, petite ville voisine de Barbentane où se trouve le siège de notre association. Arrivé au contact de ces randonneurs, nous allons nous apercevoir que le plan bis risque de nous poser des problèmes. Le groupe en question est composé d’une trentaine de personnes et la passerelle sur laquelle il bute, comme toutes celles que nous rencontrerons plus loin, est sensée ne pouvoir supporter que deux sujets à la fois.

      Tous, dans cette équipe n’étant pas aguerries à la marche sur ce type d’équipement à effet de balançoire et d’enfoncement à chaque pied avancé, nous fit rapidement entrevoir une progression bien en dessous de l’estimation affichée sur le panneau placardé à l’entrée du circuit.

2014. Juin. Séjour à Font-Romeu.

                 Notre intention est de vouloir remonter la totalité des gorges, ce qui ne parait pas pouvoir être le cas de tous les membres de cette colonne. Après qu’il ait entendu nos arguments, le responsable de l’expédition qui nous précédait nous céda sportivement le passage. 

 

             2014. Juin. Dans les gorges de la Carança.                                                                                                       2014. Juin. Séjour à Font-Romeu. 173

 2014. Juin. Séjour à Font-Romeu.

                      Régulièrement, des échelles métalliques sont là pour accéder aux passerelles. Leur rôle est d’élever le niveau de ces dernières afin de permettre le saut de certains obstacles. Ces ensembles sont les témoins d’un travail d’aménagement extraordinaire. 

        Ces exercices, physiques et d’équilibre habituellement peu pratiqués dans les randonnées classiques, ont mis en émoi certaines de nos camarades. Dans un premier temps, un, deux, trois, quatre pontils, il y en aura six au total, sont ainsi franchis avec plus ou moins de plaisir…et de frousse pour l’une d’entre elle......... en particulier… !

 2014. Juin. Séjour à Font-Romeu.

Thierry caché dans les feuillages attirant sa proie vers lui !

          Je n’ai pas filmé ses traversées. Non par retenue ou sagesse, je pense que la mise en scène des conditions de ses voyages aériens vous auraient amusé sans qu’elle en soit blessée, mais en raison de mon incapacité à savoir en incérer l’objet dans mon blog !. Je le regrette, car la mise en place et le déroulement des opérations étant pour le moins originales, auraient sans doute suscité des fous rires à la découverte de leurs images. Je vais toutefois essayer de vous en faire partager quelques traits par une description.

2014. Juin. Séjour à Font-Romeu.

Dominique dans le rôle de l'hypnoptiseuse !

         Pour pouvoir traverser, M…. avait besoin d’un regard de face, du regard d’en face. En l’occurrence de celui de Dominique ou de Thierry, qui les yeux dans les yeux l’attendait de l’autre côté de l’ouvrage.  À tour de rôle, tels des enchanteurs, ils attiraient ainsi M… vers eux, qui comme hypnotisée avançait en fixant les prunelles de son guide pour en oublier sa peur du vide, celui du vertige et du désagrément dus à l’instabilité de ces ponts au comportement particulier. Par petits pas, elle progressait tel une fildefériste sur son câble. Sans balancier, les bras écartés, les doigts repliés gainant sans jamais lâcher les filins tenant lieu de main courante…..elle avançait, sans lever les pieds, en les faisant glisser sur le sol de la construction de peur d’en perdre le contact. L’aspect théâtral, les mimiques et les propos qui accompagnaient les opérations, à posteriori je le regrette, auraient mérité…un bout d'impression numérique tellement le spectacle en était comique !

         Un circuit aérien taillé dans la roche au dessus d’un vide impressionnant se présente en alternance d’un tracé disons …. classique. Les parties les plus exposées, parfois larges de moins d’un mètre sont équipées de câbles pour la sécurité. Le travail fait par les hommes est, là, digne d’exploits d’un quotidien rempli de risques et d’efforts incommensurables.

                                                                                                                           2014. Juin. Séjour à Font-Romeu. 164    

 

                                                           Historique

 

          À partir de 1943 le projet de captage des eaux du torrent de la Carença pour produire de l’électricité pour la ligne du train jaune, va engendrer de gros travaux dans les gorges et en modifier considérablement le paysage. C’est à cette époque que les ouvriers vont creuser le chemin dans la roche (sentier vertigineux des corniches), un rail est installé et les ouvriers peuvent ainsi  transporter matériels et pierres dans des wagonnets.

 

 Partie non sécurisée par un cable. 

 

                     Des galeries de 50 à 80 m de profondeur ont été creusées à même la roche pour capter une partie des eaux du torrent de la Carença. Ce flux est ensuite dirigé vers la chambre d’eau, où il se mélange aux eaux du lac des Bouillouses et des nombreux affluents de la vallée de la Têt. L’eau descend alors dans une conduite forcée jusqu’aux générateurs de l’usine pour produire de l’électricité.

         Servant à l’origine de moyen de liaison entre les vallées, le sentier n’était pas sécurisé et empruntait majoritairement le fond des gorges ce qui en isolait les hameaux ainsi desservis dés la montée des eaux.

Le train jaune ou le train Canari.

 

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De Villefranche de Conflent à la Tour de Carol Enveigt. Photo emptuntée au Net

 

          La ligne est aujourd’hui longue de 63 kilomètres. Elle part de 427 mètres d’altitude et atteint 1532 mètres à la gare de Bolqueires, ce qui en fait la ligne de chemin de fer la plus haute d’Europe. Initialement, elle avait pour but de relier les hauts plateaux de Cerdagne au reste du département des Pyrénées Orientales. Cette ligne à voie métrique unique est électrifiée par rail.

 

Image montrant le rail alimentant la locomotrice en électricité.

 

         Longue de 63km elle a été mise en service entre 1910 et 1928. Elle a nécessité la construction de 650 ouvrages d'art, viaducs, ponts, tunnels. Elle est reliée depuis au réseau national Français.

 

 Le train jaune sur le pont Séjourne.

 

 Pont Sejourne.

Le train jaune sur le pont Séjourne. Photos empruntées au Net     

      

                                            Sentiers artificiels faits de plaques métalliques accrochées à la montagne, passerelles et chemins taillés dans le rocher nous font arriver à une importante prise d’eau destinée à alimenter une centrale sise quelques part dans la vallée. En route plusieurs galeries de visites laissent imaginer le travail des hommes pour aménager les circuits souterrains et installer les conduites forcées amenant l’eau aux turbines. 

 

 2014. Juin. Séjour à Font-Romeu. 177

 

Le groupe de la Carança sur l'une des prises d'eau.

 

 Sentier artificiel.

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Photos prises sur le Net

 Quel beau travil que celui de ces hommes.   

 2014. Juin. Séjour à Font-Romeu. 166

            M….. s’est familiarisée avec les passerelles et autres ponts de singe, sans toutefois pouvoir se passer de ses endormeurs d’angoisses, de ses gérants de stress liés à son impression d’évoluer dans des éléments entre terre et ciel, sans fermeté, sans assurance. Elle reste cependant habitée de détermination et de volonté à vouloir lutter contre les préceptes selon lesquels, seul le support de la terre ferme peut lui apporter toute la sécurité requise pour avancer sans à priori.

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Photos empruntées au récit de christiane et de Jean: Refuge et gorges de la Carançà.

            Un chemin dallé, plus large, laisse à présent la place au sentier étroit que nous quittons à la sortie d’un pont…classique celui là. Les traces de charbonnières laissent voir des exploitations remontant au siècle dernier. Les ruines d’un petit bâtiment donnent à penser à un lieu de vie saisonnier, de bergers peut être, de charbonniers sans doute.

          Le pique nique est pris au terme de l’horaire que nous nous étions fixé, comme étant celui pour amorcer notre demi tour. La raison l’emportant, il est plus sage en effet de convenir à cette solution, le refuge de la Carança n’ayant pas été retenu pour la nuit ! C’est ainsi que M….a pu se familiariser aux passages qui lui posaient des problèmes à l’aller, car il a bien fallu qu’elle ‘’se les refasse ‘’ au retour…et dans la foulée.

            Pour l’anecdote tendresse et folklo à la fois, je ne peux pas en terminer sans évoquer la rencontre avec cette famille croisée sur notre itinéraire, et dont l’un des enfants, une dizaine d’année, arborait à l’une de ses mains un pansement d’urgence fait d’une serviette de table en papier de laquelle de l’hémoglobine suintait. Comme je peux l’être parfois, c'est-à-dire à l’envolée, au ton lyrique, j’ai abordé le gamin pour lui demander ce qui lui était arrivé. Il m’explique s’être fait une entaille en coupant le saucisson du pique nique avec le couteau que lui avait offert son papa pour les vacances. Avec l’autorisation des adultes qui l’accompagnaient, la trousse de secours ouverte comme pour une opération de guerre, me voila auto-investi d’une mission de sauveteur. Cette improvisation nous a amené à des échanges surréalistes face à des parents, qui étonnés par son habilité dans le propos, écoutaient le garçon me narrer en détail son infortune et moi donnant le change à partir d'un discours se voulant consolateur et gentiment moqueur à la fois. En fin de journée, alors que nous sortions de la buvette du parking, le petit est venu me monter que le pansement….avait tenu. L’infirmier à la retraite…était fier de lui !

 ______________________________

Epilogue

              Même si dans le contenu de ''mes récits'' sur les Pyrénées, j’évoque quelques critiques à l’égard des conditions climatiques subits et autres défauts de signalisation remarqués sur certains circuits, j’ai beaucoup apprécié toutes les randonnées qu’il m’a été permis de faire durant cette semaine. Ma réputation de râleur étant faite, je ne me prive donc pas, ou plus depuis longtemps à faire état de remarques au risque parfois de ne pas être compris. Si je dénonce les inconvénients de certaines situations, je sais également et sans réserve, faire l’apologie de ce que j’aime. Toutes les randonnées auxquelles j’ai consacré une chronique et que j’ai voulu résumer à ma façon, m’ont permis de découvrir de nouveaux lieux, de vivre de nouvelles rencontres, d’échanger sur divers sujets. Le ton, voulu théâtral propre au caractère du méridional d’adoption que je suis, c'est-à-dire avec éclat et à la musique de l’accent du sud, sont propres à la façon de m’exprimer.

           Pour paraphraser Florent Pagny dans l’une de ses chansons, pour ce qui me concerne et……l’âge faisant, j’ai beaucoup perdu….sauf ma liberté de   ''penser ''

         Pyrénées je vous aime …mais….., s’est voulu un titre provocateur.

        D’ailleurs, je vais un peu en rajouter au sujet du panneau qui indique 3h45 pour les 9 kms et les 1000 mètres de dénivelés. A l'expérience vécue, ce temps ne tient pas compte du ralentissement que provoque les groupes. Il est calculé sur celui de deux bons randonneurs qui  bénéficieraient d’un champ libre sur la totalité du parcours !

       Le ''titilleur'' ** encore que je suis, en a relevé les risques par manque de précisions. Pour éviter de me faire ‘’chambrer ‘’ par courriels retours, je ne vais pas vous dire le total du notre.....de temps pour en parcourir notre aller-retour !

 2014. Juin. Séjour à Font-Romeu.

         Malgré les quelques égratignures dont je fais état à votre sujet, Pyrénées je vous aime. Vous êtes belles. Vos vallées se distinguent de celles des Alpes par leur profondeur et l’originalité de leurs paysages. Certaines de vos balades, comme celle des gorges de la Carança, me mettent en échec pour trouver les mots et en qualifier leur beauté à la juste valeur des émotions qu’elles ont généré en moi. Dans le registre de  l’insolite, du curieux, je ne suis pas près d’oublier l’intrusion sous ma cape de ce chien de berger terrorisé par le bruit du tonnerre.

 2014. Juin. Séjour à Font-Romeu. 043

 2014. Juin. Séjour à Font-Romeu. 169

 Le Border Collie : L'intrus    

 

 La fin pour les meilleurs :

          Merci Marielle pour ton organisation. Merci à Thierry, ton binôme dans cette expédition. Une très grosse bise à Paulette, ma partenaire du groupe ‘’ Des Plan-Plan ''.***

* Timbler : Usage populaire voulant exprimer un sentiment de tension extrême

** Titilleur :  Personnage excéssif quant aux besoins de précisions !

*** Pan-Plan : Personnes qui savent prendre le temps.

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10 août 2014 7 10 /08 /août /2014 21:09

 

 Pyrénées je vous aime….mais !

 

 Rando autour d’Egat.

 

 

Une vue d'Egat.

 

                     Situé en Haute Cerdagne, Egat est logé sur les flans d’une cuvette se présentant tel un fossé d’effondrement qui occupe le bassin d’un ancien lac d’origine glaciaire drainé par le Sègre.

                     Le bas du village est situé à 1680 mètres d'altitude sur le versant sud du massif du Carlit. Il se remarque par son église du XII et sa tour vestige d'un château du XIII siècle qui permettait de surveiller la route venant d’Espagne. En contrebas, entre Odeillo et Targasonne, est implanté le four solaire qui dans les années 1980 représentait le plus grand édifice de ce genre au monde.

 

 Egat tour

 2014. Juin.Font-Romeu. Le four d'Odeillo.

 

            Le village est mentionné dans des documents de l'an 839. Jusqu'en 1966 il s'est développé près de la tour et au dessus de la route nationale. Essentiellement agricole il était composé de quelques fermes. A partir de 1966 se sont développés les lotissements de maisons ou chalets d'habitation principale ou saisonnière qui ont donné au village son étendue actuelle. En 2001, Egat comptait 504 habitants.

         Egat : Implanté en lisière d’une forêt domaniale domine le plateau de la Cerdagne. Coté Est, la vue, au delà d’Odeillo, embrase les sommets du Cambre d'Aze, du Redoun et du Gallinas. Vers le Sud et le Sud Ouest, la vue porte sur des sommets du Puigmal de la Sierra del Cadi en Espagne. Sur le plateau Cerdan, Puigcerda en Espagne est bien visible ainsi que Ossèja en France.

          Face à Egat, vers le Sud, plusieurs stations de ski sont aussi visibles.

          D'Est en Ouest : Eyne 2000 (au pied du Cambre d'Aze), Puigmal (au dessus d'Err), la Molina et Massella en Espagne. Toutes ces stations sont accessibles en moins de 35 minutes en voiture. Egat est situé géographiquement sous les pistes de ski de Font Romeu qui s'étagent entre 1800 et 2215 m.

            A l'écart des routes principales, le calme y règne. L'été, la forêt toute proche incite aux balades. Presque à plat, Font Romeu est accessible en 3O minutes à pied à travers la forêt.

 

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                         Dans le registre du folklore et celui de l’humour, cette randonnée nous valut quelques moqueries de la part de certains de nos camarades.

       Le groupe étant composé de personnes aux objectifs différents pour ce qui concerne les efforts à pouvoir consentir, et pour d’autres à vouloir accepter de les fournir, à parfois généré des dialogues au ton comique. Il est vrai que le mélange des générations conduit parfois à des comparaisons qui ne sont plus d'actualité pour tous. Le choix des randonnées, des itinéraires, doit tenir compte de la condition physique de chacun, car à l’impossible... nul n'est tenu !

         _ Venez avec nous, on marchera à votre allure…on vous attendra, nous claironnait le groupe des juniors !

            Paulette et moi de rétorquer :

         _ Attendre, et pourquoi parler de nous attendre alors que nous en avons décidé autrement. L’itinéraire de notre circuit est arrêté et de conclure par une exclamation chantée en cœur :

         _A chacun son chemin et à ce soir pour l’apéro.

          Ainsi s’acheva, au croisement des chemins, la causerie du ralliement à la cause perdue. En effet, au terme de la partie du circuit sillonnée ensemble, chacun des groupes constitués pris alors la direction du choix qu’il avait défini.

           Pour nous, celles et ceux pour qui marcher dans le dur tous les jours devient un exercice où la peine dépasse le plaisir, il avait été convenu que Paulette, René ou moi assurerions l’accompagnement du groupe de personnes désireuses d'une sortie tranquille en alternance avec d’autres randonnées plus exigeantes.

 

 Pour un peu de repos !!! 

Moment de pause pour ''l'ancétre " !

 

         Comme nous avions pris le temps de visiter Mont-Louis, citée dont l’histoire méritait d’être revue pour certains et découverte pour d’autres, les alentours d’Egat valaient bien que l’on y fasse étape pour ne pas en ignorer l’essentiel de ses centres d’intérêts et des paysages que sa situation géographique permet de remarquer.

 

 _________________________________________

 

                                  Au départ du centre Azuréva ; le sentier conduisant au sommet du village traverse une forêt de résineux. IL est pentu le bougre, mais au pas du promeneur rien n’est insurmontable. D’ailleurs à en entendre les parlottes et les exclamations ronflantes de ces…. Dames…. en particulier…, nous aurions même pu en forcer l’allure  !

         Venant de l’on ne sais où, de nombreux ruisselets accompagnent les sentiers nous conduisant sur les hauts d’Egat.  La vue sur la vallée et sur les montagnes d’Espagne y est splendide. Sur les parties dominantes des environs, comme cela se rencontre dans les régions de villégiature, les chalets y sont encore plus grands et luxueux qu’ailleurs.         

            Fin juin n’étant pas encore le temps des vacances pour tous, la plupart des maisons et logements divers présentent des volets clos. Cependant et sans donner l’impression d’un entretien particulier de nombreuses fleurs en ornent les terrasses et les jardins.

.          A ce stade de notre progression, en direction d’un promontoire dominé par un calvaire, un magnifique sentier se présente à nous.

           Les yeux levés au ciel, d’une voix à peine audible, une supplique se fit alors entendre  :

         <<Pas la Croix se mit à murmurer Annie, pas la Croix. >>

 

 2014. Juin. Séjour à Font-Romeu. 153

 

             La plainte, sans lien commun avec la crainte d’y être suppliciée, faisait écho à l’effort dont elle se croyait incapable à fournir pour l’atteindre !

                  Des lupins aux couleurs différentes sont là à profusion. De la bourache, des lis de Saint Bruno et autres gentianes nous accompagnent de leurs senteurs diverses. Ces fleurs font davantage que d'enchanter le paysage, elles nous poussent à vouloir aller plus loin, à la découverte d'autres espéces que notre curiosité attire vers elles.

 

 2014. Juin. Séjour à Font-Romeu. 150

 

2014. Juin. Chemin à la Bourache.

 

                        2014. Juin. Lys de St Bruno.     

                                                                    2014. Juin. Séjour à Font-Romeu. 148

 

         A mi-chemin, une petite fontaine offre son filet d’eau pour un rafraîchissement d’appoint.

 

        Dans certaines conditions, l’évaluation au pif est parfois trompeuse. Il est en effet difficile d’arriver à estimer à vue de nez le temps nécessaire pour atteindre une cible pourtant bien visible. Aucun panneau n’était là pour nous en indiquer la distance et le renseignement qui nous fut indiqué par une joggeuse ne pouvait se traduire en pas du promeneur !

       C’est ainsi que des lacets se succédant aux lacets prirent le temps au temps pour un pique nique à déballer à une heure raisonnable. Pris en décalage à ce qu’il est habituellement convenu d’appeler la bonne heure, il n’en fut que mieux apprécié.

           Quant à Annie, au pied du calvaire, après ses pauses photos à la fois culturelles, artistiques et réparatrices de quelque essoufflement, elle a pu confirmer qu’au pas du promeneur….. rien ne lui est impossible. Sa récompense, outre les félicitations de ses camarades, fut le sifflet d'amiration d'une marmotte installée au pied de la Croix.

 

 2014. Juin. Séjour à Font-Romeu. 155

 

Le tour du lac des Bouillouses.

 

 Le barrage des Bouillouses.

 

 Tourbière au lac des Bouillouses.

 

              Il s'agit d'un lac artificiel dont le barrage en maçonnerie a été construit entre 1903 et 1910 dans une zone marécageuse du fleuve la Têt appelée la Grande Bouillouse. L'aménagement de ce lac visait à réguler le débit de la Têt et à fournir de l'électricité pour le fonctionnement du train jaune grâce à plusieurs centrales hydroélectriques gérées par la SHEM (Sociétè hydrolique du midi) réparties le long du fleuve, dont la première est située quelques kilomètres en aval du barrage des Bouillouses et alimentée par une conduite forcée.

Le lac des Bouillouses et ses abords sont un site naturel classé depuis le 24 juin 1976,au titre de la loi du 2 mai 1930.

 

2014. Juin. Séjour à Font-Romeu. 213

 

           Le lac a une capacité de 19 000 000 m3 et il est annuellement plein en été et souvent presque vide à la fin de l'hiver. Son niveau est couplé avec le lac de Vinça, situé en aval pour servir également à l'irrigation de la plaine du Roussillon.

Suite à des travaux d'aménagement en 2008, une partie de son volume, 540 000 m3, sert en hiver pour alimenter les 500 canons à neige du domaine skiable de Font-Romeu Pyrénées 2000 par la compagnie Altiservice.

            Le site des Bouillouses est également la porte d'accès vers les chapelets de lacs d'altitude du massif du Carlit et un des points de départ pour l'ascension du pic du même nom, situé lui, à 2 921 métres d'altitude.

            Le lac est à une hauteur de 2016 mètres. Il se trouve étalé sur la commune d'Angoustrine Villeneuve des Escaldes, dans le département des Pyrénées Orientales. C'est un lac artificiel, situé à l'amont du bassin versant du fleuve la Têt qui arrose le Conflent et le Roussillon. Le lac des Bouillouses est également très réputé dans le milieu de la pêche. On y trouve notamment des truites fario et des truites arc-en-ciel. Ces dernières, originaires d'Amérique et implantées dans le lac au début du siècle sont très appréciées des pêcheurs.      Le lac des Bouillouses et ses abords sont un site naturel classé depuis le 24 juin1976 au titre de la loi du 2 mai 1930 .C'est un haut lieu pour la randonnée pédestre. Différents sentiers longent les rives du lac : le GR 10, le Tour du Capcir, le Tour du Carlit et des sentiers d'initiation à la faune et la flore locales.

 

 _______________________________________

 

Le circuit d’approche,

 

                       A l’entrée de Mont-Louis, après quelques kilomètres en direction du lac, au Pla-de-Barres plus précisément, des panneaux nous invitent à suivre des flèches qui conduisent sur un immense parking. Nous apprenons que seules des navettes, moyennant sept euros par personne, sont autorisées à monter pour le départ des randonnées. Je note qu’il existe un prix de groupe à cinq euros pour les associations…. qui montrent pattes blanches.

         _Faut il à priori refuser d’entendre la raison d’une démarche écologie pour justifier un tel aménagement ?

        _Qui par ailleurs peut nous interdire de penser qu’il s’agit là d’un prétexte pour nous faire payer la montagne ?.

         Je ne vais pas faire de commentaire sur le sujet ……

         Non, aujourd’hui, je suis devant mon clavier pour vous ‘’réciter’’ mes sorties pyrénéennes. Pour ce qui est de mon sentiment à l’égard des parkings à l’indice tarifaire exponentiel, notre Provence en détient quelques records comme celui de la Fontaine de Vaucluse, de Gordes et le pompon va à celui du Pont du Gard. Dix huit euros pour une voiture, douze pour une moto et……..dix pour un piéton, car il est impossible, en toute légalité, d’entrer à pied sur le site sans passer par les guichets !

 

                                    Le trajet qui doit faire une dizaine de kilomètres est plusieurs fois interrompu par la descente de pécheurs qui rejoignent ainsi de petits lacs ou ruisseaux alimentés par le déversoir du barrage situé en amont.

 

            

 carte p17

 

          Le terminal se fait sur une aire où commerces, buvettes et restaurants, sont là pour le touriste en quête de repos, de nécessité alimentaire ou autres achats en cadeaux souvenirs !

            

2014. Juin. Séjour à Font-Romeu. 187

 

2014. Juin. Séjour à Font-Romeu. 188  

 

        L’espace est grandiose. Le regard sur le lac se perd sur les montagnes du Carlit dont les sommets ont gardés quelques souvenirs de l’hiver passé. Malgré sa masse imposante, un hôtel a depuis des années pris sa place au sein d’une forêt de sapins. Surprenant, des troupeaux de vaches et de chevaux cohabitent en toute liberté. Habitués à la fréquentation des lieux par les marcheurs, les animaux paissent, s’ébattent, s’accouplent sans paraître dérangés par notre proximité.

         Comme pour d’autres randonnées, en fonction de l’attrait des parcours proposés, l’effectif des Galéjaïres s’est scindé en deux groupes au pied du barrage. Je rappelle ou précise que son total compte une trentaine de personnes. En diviser le nombre, permet de proposer deux choix et de pouvoir ainsi offrir à chacun une place de nature à satisfaire son désir.

                          Une quinzaine de personnes est partie faire la boucle des étangs, alors que le groupe avec lequel je randonne aujourd’hui a arrêté son programme pour le tour du lac des Bouillouses.

 

2014. Juin. Séjour à Font-Romeu. 211

 

       Le début de notre itinéraire emprunte le G.R 10. Il suit à une dizaine de mètres près le rivage du lac. Le temps est magnifique. Une zone marécageuse nous obligent, tels des enfants jouant à la marelle, à progresser par petits sauts d’un espace herbeux à un autre. Un plouf, suivi  …..d’un merde retentissant annonce la glissade de Martine. IL y en aura d’autres obligeant les victimes à quitter leurs chaussures remplies à la fois d’eau et de boue à l’odeur du crottin que les chevaux nous ont laissé en signatures.

       Le passage à gué des ruisseaux donne lieu à des scènes théâtrales. Il y a celles et ceux qui misent sur les bonnes pierres pour progresser et puis il y a José qui, craingnant les effets pervers des cailloux à bascule préfére se déchausser !

 

 Paulette!! Attention ça glisse.

 

 La façon à José de passer les gués!

 

        À partir du pique nique, la rentrée vers le parking aux navettes se fit à l’intuition, au parcours découverte. S’il a eu le mérite de l’intimité, d’avoir pour nous un chemin personnel, il présenta tout de même quelques désagréments. C’est ainsi qu’au terme de détours et contours nous découvrîmes un sentier bordant les berges du lac et dont quelques obstacles à franchir amenèrent certains d’entre nous à se remarquer des talents insoupçonnés d’escaladeurs !

        Quant à l’autre groupe, le hasard, la chance ou une coordination d’instinct, nous firent arriver ensemble sur l’aire du retour. Comme à notre habitude, nos commentaires respectifs sur le déroulement de la journée mirent de l’animation à l’intérieur du car !

 

Pyrénées je vous aime… cette fois ….sans….. mais….

 

             Sans…. mais : Le beau temps ayant été de la partie. Quant à la signalisation, c’est nous qui sommes partis à l’aventure, donc rien à dire sur ce coup !

              Sans….mais : Egalement pour ne pas courroucer davantage mon ami Michel. Pas le Parisien, un autre….le Bordelais, qui m’a adressé un courrier pour me dire combien il était déçu de voir ses Pyrénées critiquées de la sorte. Pour lui, si l'herbe y est aussi verte....rien à voir avec un taux d'hygrométrie excessif ! 

     Il m’a également traité de chauvin par rapport aux Alpes et à la Vanoise...... alors que je n’ai pas encore déclaré.... quelles étaient mes préférences, même si elles peuvent se lire ''dans le non-écrit''.

Pyrénées je vous aime, je vous le dit sans arrière pensée ..quoique...mais !

 

À venir : Les gorges de la Carança.

                                                                                                                                 2014. Juin. Séjour à Font-Romeu. 186

 

             Note: Vous avez vu apparaitre des publicités sur les articles de mon blog. Cette nouveauté n'émane pas de ma demande. Elle n'est pas de mon fait. Cette nouvelle disposition est mise en place par la direction des blogs dont le service était gratuit jusqu'alors. Je pense qu'il s'agit là d'un moyen de participer au financement de leur organisme. 

 

 

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26 juillet 2014 6 26 /07 /juillet /2014 16:05

                                        Dans la vallée de L'Eyne.   

 

                                                      Résumé du premier épisode :

 

                   2014. Juin. Séjour à Font-Romeu. 135

 

             Les lupins: L'une des fleurs emblématiques de ce coin des Pyrénées. 

     

                       Contrairement à ceux rencontrés en Savoie ou dans la Vanoise, ici les lupins ne se trouvent pas que dans les jardins, mais à profusion en montagne et sur les bords de la grande route des cols.

 

            Bien que la Cerdagne représente pour les Galéjaïres une région à découvrir, le groupe a rapidement trouvé ses marques. Rodés à l’élan communautaire, les Paulette, Madé, Dominique et autre René, Michel, Pierre et les Paul n’ont pas eu à tourner huit jours pour faire leur trou et trouver leur place au sein de ce nouvel environnement.

      Les grandes Alpes ayant déjà été choisies de nombreuses fois par le passé, le choix des Pyrénées répondait à un désir de nouveauté. Marielle, organisatrice du séjour a su jongler d’astuces et de finesse pour recenser autour de Font Romeu, le gîte et le couvert au meilleur rapport qualité-prix pour sa troupe dont elle allait assurer la charge en binôme avec Thierry.

      Ce 22 juin, l’accueil qui nous fut réservé à l’Azuréva d’Egat laissa augurer d’une bonne suite pour les services à venir. Effectivement, rien durant la semaine ne vint en démentir l’espérance. Les repas proposés sous la forme de buffets ont été copieusement fournis. Les assortiments furent divers, les plats bien cuisinés. Nous trouvant encore hors saison par comparaison au mois de juillet et d’août, nous avons bénéficié d’un espace de vie largement supérieur à celui habituellement attribué. Rapidement à l’aise dans la relation avec les autres vacanciers, les après randos ont donné lieu à de riches échanges.

 

 

                           En route, puis en marche pour la vallée de L’Eyne.

 

            Font -Romeu 2014.

 

                 Un bon apéro, un bon repas, une bonne nuit ont rangé les stigmates et les petits bobos de la veille au rang de vagues souvenirs. Les fleurs rencontrées tout au long du parcours, la majesté du barrage de Lanoux, l’étendue de cette petite mer nichée à 2213 mètres d’altitude en ont effacé les égratignures et adouci les rancœurs lancées hier à l’adresse de cette fin de parcours dont la pratique fut par moment périlleuse.

                                                                .....................................................

 

                      Une vingtaine de kilomètres en voiture nous amènent en situation de pouvoir lacer nos chaussures de marche. Au départ de la randonnée, tout en empruntant le même itinéraire, le groupe se scindera en fonction de la détermination de chacun à vouloir, ou ne pas souhaiter aller jusqu’au col d’Eyne. Un peu comme à la colonie, Marielle et Thierry font le compte des leurs, alors que Paulette et moi aurons le plaisir de conduire au pas du promeneur le restant de la troupe jusqu’à l’heure du pique nique. Le retour, comme pour l’alliance des ‘’forts’’, se fera par le chemin de l’aller. Le covoiturage ayant été organisé pour une autonomie réfléchie, chacun des groupes sera libre de son horaire de rentrée.

            L'équipe des promeneurs.

 

                                           Une partie du groupe à Paulette.

 

        La mise en train se fait après avoir traversé le village d’Eyne en direction de Llo. Un parking et des panneaux renseignant sur les caractéristiques de la randonnée sont là pour nous accueillir.

         Cette vallée est réputée pour sa diversité florale et une colonie d’espèces de bourdons parmi la plus importante au monde. Il y aurait une quarantaine de groupes de ces insectes dénombrés sur notre planète, dont 32 vivent dans la seule vallée de l’Eyne. Naturellement s’ajoute à cela une très forte concentration d’abeilles.

 

                             2014. Juin. Sentier de la vallée de l'Eyne.

 

       Le chemin s’enfonce sous une futaie peuplée en partie de pins à crochets. Ses bordures sont habitées par des massifs de rhododendrons, de grandes gentianes ''apéritives'' , des ancolies et autres gentianes printanières.  Sans en être un spécialiste, je reste passionné par la flore des montagnes. L'ancolie, par la pureté de sa couleur et l’élégance de sa tenue peut me rendre admiratif au-delà du rationnel. 

                                                                             

                            2014. Gentiane à feuilles opposées.

 

                              La gentiane à feuilles opposées:  Dite apéritive. 

 

                               

                           Fausse-gentiane-ou-Veratre-jpg

 

                Le Vératre ( plante toxique) ou fausse gentiane à feuilles alternées.

 

                           2014. Juin. Séjour à Font-Romeu. 012

 

            Ancolie dans la vallée de l'Eyne.

 

            aquilegia_pyrenaica1.jpg

 

   L'ancolie sauvage à fleur unicolore d'un bleu-violet selon la nature du sol sur lequel elle pousse. 

 

                                                                                                                                      

              Gentiane printanières

 

                                                         La gentiane printanière.

 

      À présent le sentier monte par palier entre l’Eyne, affluent du Sègre qui lui finira sa course en Espagne et le Rec del Mas Randole. A signaler que tout au long de la semaine nous relèverons beaucoup de désignations, de noms seulement écrits en langue Cerdane.

      À propos du Rec Del Mas Randole: Il s’agit d’un petit canal à claire voie. Nous croiserons plus haut sa prise en eau au détriment de l’Eyne. Sa conduite présente la particularité d’être en métal. La vitesse de son débit que la pente accélère, génère à l’occasion des courbes qu'elle dessine, des sons à la musique surprenante.

        À main gauche, le bruit du torrent nous accompagne pratiquement depuis le début de la randonnée. Son ronronnement, dont quelques petites cascades en modifient le tempo, présente pour moi, la particularité gênante de mobiliser mon écoute et mon attention au détriment de ma volonté à vouloir ne rien perdre de ce que ma conscience cherche à capter. Je le perçois en parasite, en dualité avec mon besoin d’observer tout ce qui m’entoure, d’entendre, d’identifier le chant des oiseaux. Autant j’apprécie la sieste bercée par le bruit de l’eau, qu’à subir son écoute en marchant m’amène au souhait de m’en voir écarté.

 

            Sentier remontant la vallée de l'Eyne.

 

       En s’élevant, sans toutefois s’en éloigner au point de ne plus l’entendre, le sentier prend ses distances avec le torrent. La végétation qui le borde est maintenant peuplée d’arbrisseaux et d’un éventail d’espèces florales dont à présent les noms m’échappent. L’âge, les années, je parle de celles que je porte, en ont fait s’évaporer leur désignation….à moins qu’ils ne s’agissent d’espèces nouvelles !

        Le ciel subitement s’assombrit. Arrivé à Pla de Las Fonts, au pied du verrou glacière, la raison nous invite à faire demi tour pour choisir notre aire de pique nique sur le chemin de retour. Pour ma part, resté jusqu'au boutiste, la curiosité plus forte que la peur de l’orage, m’entraine à repartir pour poser mon regard sur le panorama que l’obstacle occulte. Alors que les flans de la montagne en resserrent ses berges, ce qui devait être l’emplacement d’un lac est devenu une longue tourbière. Au fond, loin devant moi, je peux imaginer le col d’Eyne.

         A peine mes camarades retrouvés et alors qu'ils en avaient terminé avec leur repas, un orage de grêle s’abat sur nos têtes avec violence. Le déploiement des capes fait entendre le bruit caractéristique du plastique trop longtemps resté serré dans son étui. Assis sur la pierre choisie par chacun en qualité de siège, le dos rond pour limiter les effets du vent sur cet habit, qui à la moindre prise d’air se gonfle comme une baudruche, la troupe attend la fin des caprices du temps .

        Les éclairs illuminent l’ambiance de tons multicolores. Bien qu’à certains égards menaçante, inquiétante, cette ambiance surréaliste attire ma curiosité comme le ferait un spectacle. Le tonnerre fait un bruit de fanfare. Concentré sur l’agression me venant à la fois du ciel et des rigoles d’eau sale qui descendent à présent de la montagne.......je ne vis arriver pas l’animal.

        Un chien de berger venu de je ne sais où, complètement affolé vient de s’engouffrer sous ma cape comme si nous nous connaissions, comme s’il y avait été invité ! Mon effet de surprise contenu, son regard implorant mon hospitalité, je ne pouvais pas faire différemment que d’accepter la cohabitation. Lui couché sur mes chaussures et moi à subir ses odeurs de chien mouillé dont le toilettage devait remonter aux calendes grecques. Ses effluves de fond d’étable m’arrivaient droit aux narines par le col de la cape que j’avais du desserrer pour que l’animal ne suffoque  pas ! La chance de ne pas avoir pu prendre mon casse-croûte m’épargna du pire !                                                                                                                                

        Nous nous regardions par cette cheminée d’aération improvisée. Moi toujours étonné par l’originalité de ce colon, et lui surpris de ce gîte pour le moins original et….inattendu.

              J’ai connu, autrefois….., dans ma jeunesse et mon passé de vacher du côté de la Croix de Bauzon en Ardèche, chien plus courageux. Plusieurs fois surpris loin de tout abri par des pluies torrentielles et des tonnerres à faire trembler le sol, Dolly ma fidèle auxiliaire de garde venait, elle, face à moi, assise sur son cul pour me rassurer d’un regard dont je garde le souvenir. Elle aboyait aux éclairs et aux bruits sourds du tonnerre dont l’écho n’en finissait pas de rebondir contre les rochers du Tanargue. Le gamin que j’étais, voulait croire qu’elle engueulait le ciel coupable de vouloir me faire peur. Ma Dolly à moi, elle était courageuse.*

            L’orage se transforme en pluie abondante. Mon locataire, sans doute rassuré par quelques bribes d’une conversation que je lui tiens de peur qu’il ne s’endorme, semble apprécier le confort de mes chaussures comme oreiller.

         Au regard du ciel qui ne cessait de s’obscurcir et du vent qui redoublait d’ardeur, il fut convenu avec Paulette de lever le camp et de redescendre dans la vallée.

            Et le chien me direz-vous ?.

            Il me fut difficile de le déloger de son abri. Le coquin pesait de tout son poids sur mes pieds au point de ne pouvoir me soulever de ma pierre. Sans pour autant le rudoyer, je dus avec fermeté le tirer des appuis qui pesaient sur moi, afin pouvoir me mettre debout pour rejoindre le groupe dont les membres s’étaient envolés comme une nuée de moineaux.

         C’est surprenant de constater comment un orage peut amener des marcheurs à retrouver leurs jambes de vingt ans. Sans se retourner, je les vis prendre le large puis lentement disparaitre. Les capes, longues au point d’en recouvrir leurs pieds, tels des fantômes, je les regardais dessiner un serpentin, glissant sur le layon devenu ruisseau. Le chien, longtemps m’a suivi.

      Le sentier, emprunté journellement par des troupeaux de vaches montant le matin aux alpages et en descendent le soir pour la traite est tapissé de bouses. Je vous laisse imaginer l’odeur du contenu qui rentrait dans nos chaussures alors que l’eau en avait dilué les excrétions !

       A propos de vaches. Sur la rive opposée à la notre, par dizaines, au galop, elles descendent à la recherche de conditions meilleures. Arrivées avant nous, un passage à gué leur ayant permis de franchir l’Eyne, nous devons nous frayer un chemin à même leur contact, dont le corps suant laisse échapper les vagues d’une fine brume.

       En fin de parcours, m’ayant précédé dans la descente, le chien avait repris sa fonction de gardien. Il est là, fier comme Artaban tenant en respect son troupeau. J’ai voulu imaginer que le regard qu’il m’adressa alors, voulait me manifester un signe de reconnaissance.

       Quant au groupe des vaillants retrouvé plus tard au centre, monté bien plus haut que nous, ont reçu sur le crane des grêlons d’une grosseur à la dimension de leur courage….ou de celui en conséquence de leur nez défaillant du talent devinatoire !

      La montagne ça se gagne, mais pas à tous les coups….il faut savoir en renifler les indices, les odeurs qui viennent en annonce d’un déluge à venir …..

 

      Pyrénées, je sais pour vous avoir parcouru à pied et à vélo de nombreuses fois , je sais pourquoi et à mes dépends,….. pourquoi votre herbe y est si verte……

 

                                                    Pyrénées je vous aime…. mais….

                                            Faut pas craindre la grêle et la pluie !!!!!

 

* : J'évoque Dolly dans : ''j'ai rêvé mon père'', iinéraire d'un Ardéchois publié aux éditions de l'Ephémére. Si cet écrit vous intéresse me contacter. J'en suis le distributeur.

 

 

 

 

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16 juillet 2014 3 16 /07 /juillet /2014 09:30

                                                Randonnées en Cerdagne

   

                          Grosse-campanule-jpg

 

                                                       La campanule géante

 

               Pour cette dernière semaine de juin 2014, avec les Galéjaïres de Barbentane, ma Jojo et moi sommes allés découvrir la Cerdagne. Nous voila devenus randonneurs dans les Pyrénées Orientales où la marche y trouve quelques sentiers vertigineux, au point de devoir parfois s’accrocher ‘’aux branches’’ pour aller de l’avant..........

 

           2014. Juin. Séjour à Font-Romeu. 077

 

                          2014. Juin. Séjour à Font-Romeu. 163

 

              ............Non pas l’Âme sereine pour qui appréhende le vide, les ponts de singe et autres passerelles suspendues dans le vide…., mais en toute sécurité pour qui en respecte les consignes de la conduite en terrain accidenté....... et à la condition toutefois de ne pas se laisser ''embarquer'' sur des variantes douteuses quant à leur fiabilité.  

                                                  

                              Pour se rendre à Egat, localité jouxtant Font-Romeu, la carte de route établie par Marielle, organisatrice du séjour, fit nous retrouver ce dimanche 22 juin sous les remparts de Mont-Louis. Ce lieu de pique nique tombait à point. A la fois pour se restaurer, mais également pour un brin de culture locale. Il est important pour les couleurs que nous aurons à défendre durant notre séjour de nous imprégner, entre autres sujets, des histoires du terroir. Le centre dans lequel nous sommes attendus excelle, parait il, dans l’organisation  des apéros ‘’savants’’ !!!.

 

              2014. Juin. Séjour à Font-Romeu. 049

 

                                  Plan incliné en direction de l'entrée de Mont-Louis.

                                                                                                                                                                       2014. Juin. Mont Louis. L'entrée de la citadelle.

 

                               2014. Juin. Mont Louis. La citadelle.Les doubles portes qui

 

 L'entrée avec ses doubles portes.  

 

               2014. Juin. La discussion.

 

                                                  Ma Jojo en grande discussion.

 

           Comme à pareille habitude dans le cadre de ce type de halte, il a pu se remarquer celles et ceux présentant des dispositions particulières pour les déjeuners sur l’herbe. De la serviette fleurie aux couverts à faire pâlir de honte mon Opinel, il sera dit une fois de plus que certains de nos Galéjaïres ne font décidemment pas dans l’ordinaire !!!.

 

                               2014. Juin. Iréne et sa casquette.

 

                                              Iréne, l'une des Elégantes du groupe.

                      

                                   __________________________________________________

 

                                                            Mont-Louis : Un peu d’histoire.

 

                                   2014. Juin. A Mont Louis.

 

                                               Portion de rampart et ses tours d'angles.

 

      Choisi comme étape, Mont-Louis se situe à 1600 mètres d'altitude aux portes de la Cerdagne en pays Catalan, Cette petite localité de 216 habitants est la ville fortifiée la plus haute de France. Le centre national d'entrainement commando qui occupe la partie supérieure de la citadelle  rappelle que Mont-Louis a toujours été une place-forte militaire. C’est à l'époque du Roi soleil que Vauban y a planté de solides fondations en vue de protéger la vallée des nombreuses invasions venant d’Espagne.

                                           Juin 2014. Mont Louis. explications

  

        L'histoire ne s'est pas arrêtée au XVIIe siècle puisque la région la plus ensoleillée de France (…hic…).a choisi de faire naître au sein de la citadelle le premier four solaire expérimental au monde. Il s'agit de l'oeuvre du professeur Félix Trombe. Sa construction remonte à 1949. Celui édifié à Odeillo-Font Romeu, de capacité semi-industrielle le fut entre 1962/68.

            Mont Louis. 1949. Le premier four solaire construit au mon

            1949. Mont Louis. Le 1er four solaire au monde de Félix Tr

 

Le four expérimental de Mont-Louis.

 

             800px-Font_Romeu_France.jpg

                                

 Le four d'Odeillo-Font Romeu. Photos empruntées au Net.

 

        Pour les amoureux de la découverte, Mont-Louis vous invite à visiter son église du XVIIIe siècle riche de splendides retables. La ville possède également l’un des rares puits actionnés par une roue d'écureuil ou à écureuil* toujours en place et en état de fonctionner malgré ses 320 ans.

 

               lLa roue puits de type écureuil du fort de Mont Louis

 

Roue se trouvant dans ''la cité interdite '' . Photo du net.

 

        Les remparts et les bâtiments militaires ont gardé leur aspect et leurs moyens de défense étudiés à l’époque de leurs constructions. A signaler que la forteresse implantée dans la ville haute ne se visite pas **. Elle est le siège d’une unité militaire où la garde y est montée afin d’en interdire l’entrée à toute personne étrangère à ce centre d’entrainement au caractère particulier.

        Le pique nique terminé, pour éviter de reprendre la route sur la digestion et tout en s’instruisant de son passé, une balade dans les rues de Mont Louis permit à certains d’entre nous d’acquérir quelques objets à l’occasion d’une brocante locale. Personnellement j’ai ajouté deux statuettes en bois à ma collection de cette Dame dont la représentation m’amène à la voir porter la bannière de la bienveillance et celle d’une humanité à laquelle il me plait à croire.

                                                                                                                                                                      Photo0269

 

Calvaire pour quelques cyclistes en manque de jambes.....sans doute !

 

        La route des cols en direction de la Principauté d’Andorre que nous empruntions depuis la fin de la matinée nous amena sans encombre au terme de notre voyage aller. L’accueil à l’Azuréva de Egat fut des plus sympathiques et l’installation dans nos chambres respectives se fit dans la bonne humeur.

            Vue de l'Azuréva de Gat

 

                                Le centre de vacances de Egat. Photos de Thérése.

 

              2014. Juin. Séjour à Font-Romeu. 121

 

                                           Une vue prise des environs d'Azuréva.

 

        Un peu avant le pot marquant l'arrivée des nouveaux, la réunion du staff des guides, Paulette, Marielle et Thierry décident que notre première sortie prendrait la direction du chemin des Ingénieurs au départ du parking des lacs, à proximité du pied du Puymorens.

 

                     ___________________________________________________________

 

                                        Vers le barrage et l’Etang de Lanoux

 

                2014. Juin. IL n'y a qu'à suivre la flêche !!!

 

                      Garés dans un premier temps sur une aire trop basse, l’altimètre de Thierry, que tout bon responsable en montagne se doit d’avoir à portée de main, au même titre que la carte au 25 millièmes du coin et la boussole, nous rappela à nos voitures….. pour la recherche du bon départ.

           Le sentier qui s’offre à nous est en forêt. Une pente au pourcentage raisonnable nous permet de monter sans trop s’étaler. Cette randonnée se veut être le tour de chauffe pour celles programmées dans les jours à venir.

 

                               2014. Juin. En direction de l'Etang de Lanoux. 

           L’ouverture de la semaine se fait avec la totalité des Galéjaïres, sachant que pour d’autres sorties il serait fait deux groupes. Le choix d’appartenir à l’un où à l’autre sera laissé à l’initiative et au discernement de chacun en fonction de la connaissance de la difficulté des parcours proposés.

              Les nombreuses fleurs, dont l’anémone soufrée et autres curiosités remarquées le long du parcours sont autant de raisons pour des arrêts photos

 

                              2014. Juin. Anémone souffrée.

 

 L'anémone souffrée.

 

                              2014. Juin. Séjour à Font-Romeu. 103

 

  L'Asphodèle blanc.  

 

                2014. Juin.Rocher mille feuilles.

 

                                                          Le rocher '' Mille feuilles ''

 

           De grandes fourmilières dans lesquelles grouillent des milliers d’insectes d’un rouge brun font offices de cairns. Le fait de gratter à partir d’un bâton la surface de l’un de ces monticules fait apparaître une armée de bestioles qui inondent d’acide l’agresseur et dont les particules qui s’en dégagent, si l’on y prête le nez, vous amènent à larmoyer. Saviez vous que la virulence de l’acide formique décolore en quelques minutes tout chiffon de couleur jeté en pâture à ces fourmis de la montagne !!!

 

              

              2014. Juin. Bonzai scorpion !!

 

 Le bonzaï : Scorpion ou Coq ? 

 

           Ce sentier baptisé chemin des Ingénieurs fait sans doute référence aux techniciens qui empruntaient l’itinéraire pour ce rendre sur le chantier du barrage vers lequel nous nous dirigeons. 

 

                Ensemble-du-Lanoux

 

          Des constructions qui restent en bon état, aujourd’hui affectées semble t’il à d’autres fonctions ont sans doute servi dans le passé à héberger les cadres et les ouvriers chargés de construire l'édifice. 

                                2014. Juin. Cabane de Berger sur le sentier des Ingénieurs

 

                             Devinez qui est le curieux du groupe ?.....moi je le sais !

 

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                                            La maison ''dite'' des Ingénieurs.

 

          Au niveau de la plus haute de ces bâtisses, des encas sont tirés des sacs pour un ravitaillement d’appoint. Il semble, bien que l’édifice soit encore fermé, qu’il s’agit là d’une réhabilitation en refuge. Dans un cadre qui se prête à la halte, des bancs, des tables et une fontaine sont là pour accueillir les randonneurs de passage. Quant au festin champêtre, il est prévu aux abords de la retenue d’eau. Son emplacement a été localisé sur la carte par Marielle et Thierry nos guides maison du jour.

    

Le-Barrage-de-Lanoux.-Photo-du-net-jpg

                                                               Photo du net.

 

 Barrage-du-Lanoux. Photo de Jacky Brouard.-copie-1 

 

L'étang de Lanoux. Photo de Jacky Brouard.

 

 

          A 2213 mètres, L'Etang de Lanoux sera le sommet de notre journée. Il s’agit de la plus grande retenue d'eau des Pyrénées Française. Avant la construction du barrage qui en augmenta sa capacité, l'étang d'origine glacière avait dèjà l'apparence d'une mer intérieure. Les travaux débutérent en 1955 pour se terminer en 1962 date de sa mise en eau maximale. Plus de 2000 ouvriers furent employés hiver comme été pour venir à bout de l'édifice et de ses annexes.

                                                          UN LAC MYSTERIEUX

 
          Ce lac serait habité par de très belles fées qui auraient l'habitude d'apparaître et de disparaître dans les brumes qui le recouvrent.

On les appelait "les fades del lànos".
Grâce à leurs pouvoirs magiques, elles attiraient les hommes auxquels elles promettaient richesse s'ils arrivaient à relever les défis qu'elles leurs présentaient. Par la même occasion, elles leurs faisaient promettre de ne pas leur rappeler qu'elles n'étaient que des êtres immatériels faits de brumes.
Un jour, un jeune et courageux Cerdan réussit à passer 3 épreuves  difficiles. Il se maria avec l'une d'entre elles et elle lui donna la fortune rêvée des Cerdans: Des troupeaux de vaches, chèvres, chevaux et brebis.
Hélas, ce jeune homme ne su tenir le secret de la nature de son épouse. Il perdit une grande partie de sa fortune et sa femme se dématérialisa par la suite. Le jeune Cerdan se trouva plongé dans un grand désespoir.

                                                        _______________ 

 

                                   UNE STELE POUR UN ENFANT DU PAYS.

                                (André PEIX 1924-1954) tué dans une avalanche.

 

                       Sur la berge du lac, une stèle est dressée à la mémoire d'André PEIX . Le 6 mars 1954, la région du Puymorens est endeuillée par une terrible avalanche de 900m de long, 50 à 100m de large et mesurant par endroit jusqu'à 15m de hauteur. La neige, froide et sèche, tombée en abondance à favorisé le glissement de la poudreuse sur la couche ancienne.

André PEIX, âgé alors de 30 ans, quitte la mine de Porté afin de rejoindre le village en compagnie du jeune Tito CONESTA, âgé de 11ans, qui lui regagnait l'école après les vacances de Carnaval. Que s'est-il passé? nul ne le sait ! peut-être que les 2 skieurs sont passés trop près d'une corniche... Malgré toutes les recherches mises en place suite à cette catastrophe, celles-ci resteront vaines. 

              

              Pour la mémoire.  

               Pique nique à l'Etang de Lanoux.

 

                      Le pique nique au bord de l'Etang de Lanoux. Photo de Thérése.

 

              Après nous être restauré, après la traditionnelle sieste quand le temps le permet et ce fut le cas ce lundi 23 juin, il fallut prendre le chemin du retour. Au bas du barrage, une passerelle à franchir et un bout du G.R 7 s’offrent à nous pour terminer notre itinéraire par une boucle. De nouveaux regards permettent ainsi au groupe de s’enrichir d’images inédites et de sites pour le moins curieux

 

                                 2014. Juin. Entrée de mine.

 

        De nombreuses entrées de galeries apparaissent le long de ce chemin de montagne. Il s’agit de couloirs horizontaux et non de puits. Selon mes informations, il s’y extrayait du minerai de fer pour certaines, pour d’autres du talc, du plomb, de l’argent…..et de l’or pour d’autres encore. Nous avons également rencontré ce type d’ouverture sur le sentier des gorges de la Carença. Des socles de béton ayant du servir d’encrage à des poteaux laissent supposer le transport du minerai via la vallée par des bennes suspendues à des câbles.

 

                                 2014. Juin.Reste d'un wagonnet de mine.

 

A l'entré d'une galerie: Le socle d'un wagonnet.

 

                     Pyrénée 2014. scories provenant de l'extraction du minera

 

A la sortie d'une galerie: Minerai sans doute considéré impur  pour un bon rendement !.

 

        Dessiné en balcon, ce sentier offre de très beaux panoramas. Près de deux heures durant le groupe, chacun à son rythme, chemine, photographie jusqu’à l’arrivée de ce que je vais appeler une variante.

                                   2014. Juin. Tulipe sauvage.

 

                                                             La tulipe des montagnes.

 

                                  2014. Juin. Séjour à Font-Romeu. 067

 

                                                                Curiosité géologique.

 

       La carte reste en effet confuse sur cet itinéraire. Il est vrai que la direction que prend le G.R.7 à cet endroit parait nous entrainer plus bas que le parking sur lequel nous sommes garés. Après consultations, hésitations et doutes, un schuss entre rochers, arbustes et pierriers, qui n’ont pas plu à Pierrette, s'engage enfin.

         Nous n’en étions qu’à l’entrée. Bien plus fourni en difficultés, le plat de résistance se présentera en fin de parcours. Le final ressemble en effet à un terrain de profondes désescalades où les mains, paradoxalement…., sont devenues nos membres prioritaires ….pour marcher.

                

                                2014. Juin. Séjour à Font-Romeu. 160

 

         Bien que persuadé d'être dans la bonne direction quant à l’orientation prise, ce semblant de sentier a longtemps nourri des inquiètudes en moi tellement il me parait improbable ( le doute persistant encore aujourd'hui !!!). ……..Tout en étant balisé par des cairns, ce qui à priori devait le rendre crédible, il reste un itinéraire fantaisiste, fort dangereux et sans aucun doute impraticable en cas d’orage. Les quelques gouttes, prémices de celui que nous prîmes arrivés aux voitures nous en amenérent un apercu. 

       Au risque de passer pour un râleur, trait de caractère que j’assume, m’amène à constater une fois de plus que dans les Pyrénées, les itinéraires balisés, en temps comme en difficultés, sont sous estimés pour le commun des randonneurs.

        Bien que cette fin de journée fut animée par quelques jérémiades, égratignures et genoux douloureux, il en est ressorti qu'à....... vaincre ces périls, certaines et certains de nos Galéjaïres s'en sont trouvés grandis. Bravo.

 

   ...........                               Pyrénées je vous aime.....mais......

     ....         pour le balisage de certains de vos itinéraires... j'émets des réserves !!!!

             

 

                                          __________________________

 

          *  Roue d’écureuil ou roue à écureuil : Elle se trouve dans la citadelle de Mont Louis et servait à monter l’eau du fond du puits des forçats.      

 

         ** Sur rendez vous demandé auprès du personnel du syndicat d’initiative de Mont Louis, sa visite peut donner exceptionnellement accès à la citadelle.

 

        *** Il existe, outre celle de Mont Louis, deux roues du même type conservées, dont l’une au Mont St Michel et l’autre à Besançon.

              Modèle de roue puits Besançon.

                                                            

                                    La roue à écureuil de Besançon. Photo du net.                              

 

                     À venir : Récit sur la vallée de L’Eyne, sur les gorges de la Carança et ..........

 

 

                                     ______________________________________________

      

 

 

 

 

 

 

 

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20 mai 2014 2 20 /05 /mai /2014 15:13

La randonnée des moulins de la ou le ou encore de Véroncle 

 

 De Joucas à Murs................

 

                                                                    Rando des moulins de la Véroncle. Mai 2014. 105

 

Par le sentier du bas

                             

 Une vue du village de Murs.

 

Le village de Murs.

 

 Gordes.J.M Rosier.

 

Le village de Gordes. Photo de J.M  Rosier. 

 

               Au long de sa maigre route, une douzaine de kilomètres seulement, la ou le Véroncle traverse le village de Murs, passe à Gordes pour se jeter dans le Carlet, puis dans le Limergue, dans le Calavon, la Durance et enfin le Rhône pour aller, au bout de sa course, se perdre dans la Méditerranée !.

          Le sentier que nous avons emprunté permet de marcher à même son lit sur la presque totalité de son parcours. Il offre l'avantage de pouvoir y rencontrer les vestiges et les traces des dix moulins construits sur son court itinéraire. Il existe d’autres tracés, dont l’un chemine à mi-falaise pour remonter ensuite sur les hauteurs du plateau.

 

        Rando des moulins de la Véroncle. Mai 2014. 050                                                         

 Rando des moulins de la Véroncle. Mai 2014. 077

 

                                    La Véroncle, que par choix je vais choisir au féminin est aujourd’hui réduite à un goulet d’eau et encore que sur son tiers amont. Pour ce qui est du reste de son parcours, l’eau devient inexistence en surface. Je parle là des conditions climatiques hors orages.  

                                                                                                                                                                                                                                                                                               Rando des moulins de la Véroncle. Mai 2014. 039

                                                                          

 Rando des moulins de la Véroncle. Mai 2014. 086

                                                                                                                                                 Le lit de La Véroncle...où est passée l'eau!!

 

Mais où est donc passée la Véroncle ?

 

        Bien que surprenant au constat que l’on peut en faire aujourd’hui, la Véroncle fut dans un passé proche, compte tenu de l’horloge du temps un ruisseau rapide, autant dire un torrent et ce jusqu’en 1887. Suite à un premier tremblement de terre, ses eaux disparurent partiellement. Son quasi assèchement remonte à 1909. Un nouveau séisme, plus local celui là, détruisit entre autre dégât important, le village de Lambesc dans les bouches du Rhône, provoquant le décès de 46 personnes et 250 blessés. Les secousses fissurèrent la dalle calcaire du fond de son lit, provoquant ainsi la perte de ses eaux dans le sous sol. La conséquence qui s’en suivit condamna définitivement le fonctionnement des moulins et l’irrigation des cultures, qui permettaient à une petite colonie de paysans de vivre en ces lieux malgré la pauvreté des sols et l’étroitesse de la vallée. Plus tard, sur les hauteurs de Saint Saturnin d’Apt en particulier, des moulins à vent sont venus palier à ce manque.  

 

 Moulin à vent. St Saturnin d'Apt.

      Le dernier, sur 4, des moulins à vent de St Saturnin d'Apt.Photo du Net.

 

Un peu d’histoire : 

 

        Entre 1546 et 1584, Aymard d’Astouaud, alors Seigneur des terres de Murs, fit édifier au débouché de la combe de la Véroncle un barrage destiné à fermer le ruisseau. Cet ouvrage désigné sous le nom de Barrage des Etangs laisse des traces encore visibles aujourd’hui. Sa réserve formait à la fois un petit lac de pêche et servait à stocker de l’eau servant à alimenter en énergie les dix moulins lors des périodes négatives en pluviométrie.                                                  Quatre de ces moulins sont situés sur le territoire de Murs et ont été bâtis dans la seconde moitié du XIX siècle. Le dernier s’arrêta de fonctionner en 1910 pour les raisons que l’on connaît.

       Il n’en reste aujourd’hui que des ruines, à l’exception de celui des Etangs pour ce qui est de l’amont et du moulin des Grailles 1 pour l’un de ces derniers en aval. Ces deux vestiges du passé, proches aujourd’hui d’une voie de circulation ont été réhabilités en des habitations.

 

 

 

 Moulin des Grailles I

 

Moulin des Grailles 1.

 

 Le moulin de L'Etang

Le moulin de l'Etang.

 

Le nom des moulins du plus haut au plus bas : 

 

Le moulin des Etangs ( Murs )

 Le moulin du Dévissé ( Murs )

Le moulin de la Charlesse Murs )

Le moulin du Puits de Cata (Murs )

 Le moulin Jean de Marre II ( Gordes )

 Le moulin Cabrier ( Gordes )

Le moulin des Grailles I ( Gordes

Le moulin des Grailles II ( Gordes )

 Le moulin des Cortasses  (Gordes )

 

       Les deux moulins situés en Amont, celui des Etangs et celui du Dévissé ont été respectivement construits en 1581 et 1573. De nombreuses meules y sont encore visibles, notamment dans celui du Dévissé. D’autre meules ont également traversé les âges. Dans le moulin de Cabrier l’une d’entre elles est là en place sans doute depuis sa construction.

           

 

               Dans le moulin de Cabrier.

 

 Meules du moulin Cabrier.

 

                Moulin de Cabrier.

 

     Il faut dire que les récupérateurs en tout genre auraient du mal à les sortir de leur logement et surtout à pouvoir les transporter pour en faire commerce.                                                                                                                                                                                                                                                  

      La question reste posée quant à savoir comment elles ont été acheminées dans ces édifices, dont la plupart sont coincés entre des falaises ne laissant la place qu’à un sentier seulement praticable par les hommes et quelque âne ou mulet. Nous n’y avons pas vu de trace de carrière qui laisse à voir des extractions sur place ou à proximité des lieux, et qui par le fait auraient pu être roulées jusqu’à la construction pour laquelle elles avaient été choisies. Des sites de ce type de prélèvements se rencontrent dans les Monts de Vaucluse, dans les environs de Saumane ou dans les Dentelles de Montmirail par exemple.   

                

 Dans les Dentelles de Montmirail. Une meule laissée sur place!!!

 

Meule laissée sur place aux alentours des Dentelles de montmirail.

 

         Contrairement aux moulins de Gordes qui appartenaient chacun à des particuliers, ceux de Murs étaient la propriété du Seigneur des lieux.

       Les moulins de la Véroncle avaient en commun de fonctionner selon le système de ‘’l’éclusée’’. Leur arbre de transmission était vertical.

        La plupart servaient à moudre des céréales qui étaient cultivées sur le plateau.                                

                                                                                                                                                                         Entrée de la conduite de force du moulin de la Charlesse.

Moulin de la Charlesse:  Modéle d'une entrée d'eau plongeante.

 

Canal ( béal ) d'arrivée d'eau creusé dans la roche.

 

Un canal ( béal ) taillé dans la roche amenait l'eau vers une entrée plongeante.

                                                         

____________________________

 

Je reviens à notre randonnée :

 

                   Je ne vais pas recommencer la genèse de la section des Galéjaïres de Barbentane, groupe avec lequel Josyane et moi randonnons depuis des années maintenant.

     Paulette et René en restent les chevilles ouvrières. Marielle leur fille vient de prendre le relais pour de nouveaux projets, un nouvel élan, de nouvelles aventures dont la prochaine va nous conduire fin juin à Font-Romeu. Le groupe des Galéjaïres est une section de l’association Bellinto. Bellinto qui n’est autre que l’ancien patronyme de Barbentane, village du siège de l'association.

 

               Paulette et René

Devinez:  Qui sont -ils?

 

        Pour ce qui me concerne, notre adhésion aux Galéjaïres m’a permis de retrouver d’anciennes connaissances. Lors de nos randonnées, et quant la difficulté ne nous essouffle pas trop, le train de l’histoire nous conduit naturellement à parler de l’ancien temps. De celui où chacun y a des anecdotes à raconter.

          La mémoire, cet outil à raviver les souvenirs, me ramène parfois aux calendriers des années fin 1950 où, avec mon Ami Marcel, * nous tentions de rallier à notre cause les bons sentiments de la Barbentanaise repérée comme pouvant nous consentir une attention privilégiée.

      Frontaliers d’une commune voisine, c’est dans cette dernière que Marcel et moi y fûmes scolarisés. Cette particularité, bien que Barbentanais.....d'adoption pour ce qui me concerne, nous valu d’être vécus un peu comme des impurs aux yeux des autochtones, des natifs comme ils s'en prévalaient.

      Effectivement, nous n’y avions pas fait nos armes sous les mêmes préaux d’écoles et dans les mêmes cours de récréation. Pas partagés les jeux qui amènent à une appartenance, à une  appartenance à un groupe. Cette situation vécue comme marginale au regard de la tradition, ne nous favorisait pas pour une entrée en relation galante dont les garçons du village entendaient en gérer l’usage.

    Une rivalité ancestrale entre les deux villages réveillait de temps en temps les sentiments belliqueux d’une jeunesse que des flux de testostérone mal contrôlés rendaient jaloux. Nous devions nous faire discrets dans nos approches et rester sur nos gardes quand un rapprochement considéré comme étant coupable et intrusif venait à naître. Le risque de nous faire secouer par quelques hurluberlus autoproclamés défenseurs de leur territoire n’était pas qu’une hypothèse. Ils étaient querelleurs tels de jeunes coqs investis dans une mission consistant à faire obstacle aux étrangers que nous étions à leurs yeux.

      Quand un signal engageant prenait tournure, même en y écartant l’idée coupable de prendre le chemin du péché.......mentionné dans les Saintes Ecritures au neuvième paragraphe des commandements de Dieu *, une distribution de ‘’châtaignes’’ pouvait pleuvoir en représailles. Oser braver l’interdit, la censure des jeunes mâles locaux, nous a parfois valu une volée de bois vert !

       Un sourire adressé et auquel le regard d’en face ne se détournait pas du votre, faisait office d’une marque d’espérance. Le premier pas, l’indice qui nous encourageaient à tenter la suprême audace d’une négociation par l’intermédiaire d’une copine, prenait alors le pas sur toute autre crainte. Audace qui consistait, pour la séance de projection à venir, à vouloir obtenir un fauteuil jouxtant celui de celle, dont quelques signes pouvaient laisser croire à un consentement de voisinage bienveillant. La réponse passait généralement par la même copine qui se faisait discrètement la porte-parole des potentiels tourtereaux. Cela se passait le plus souvent devant le cinéma du village où se regroupait la jeunesse du coin bien avant l’ouverture de la salle!

       A l’époque, le travail d’abord demandait du temps au temps pour obtenir le premier baiser consenti. Car pour ce qui étaient de ceux volés sous de faux prétextes, ils se payaient par un retour de main en monnaies ‘’claquantes’’.

 

Je vous parle là d’un temps que les moins de……., mais revenons à la rando.

 

                   La randonnée  était conduite par Marielle et le tout nouveau Thierry. En voila deux qui n’ont pas la jambe qui tremble. Il faut dire que la plupart d’entre nous n’avons plus l’allure des perdreaux de l’année et les ailes pour pouvoir emboiter leurs pas. Ils faut les voir faire les beaux avec leur foulée de jeunes premiers et tout ça pour ne pas arriver avant nous. Pour cause, leurs charges de responsables font qu'ils sont tenus de nous attendre.... Je souligne qu'ils le font gentiment. 

 

 Albin, c'est pas facile de suivre Thierry !!

 

Albin,.... pas facile de suivre Thierry.....!

 

                 Le départ choisi par nos guides s’est fait de Joucas. Magnifique village provençal situé sur la route de Saint Saturnin d’Apt à quelques kilomètres au Nord-est de Gordes.

                                                                                                                                                                                                Le village de Joucas.

 

 Le village de Joucas. Photo de Thierry Riols.

 

 

 Joucas. Entrée d'une proprièté.

À Joucas

 

        Surprise. Les parkings sont pleins. Un vide grenier géant avait, malgré l’heure encore matinale, attiré un nombre impressionnant de vendeurs et de clients potentiels au point de nous voir refouler sur les bourrelets d’une vigne sise à l’entrée du village pour y garer nos véhicules. Peu importe nous étions là pour marcher. Alors les quelques centaines de mètres de plus au programme nous ont servi de séance d’échauffement avant la grimpée des calades qui conduisent au départ effectif de la randonnée. 

        Pas question de prendre le temps de chiner. Thierry, placé en tête de file se positionne en garant d’une cadence qui en exclue toute tentation. Comme pour en enfoncer le clou du regret, il m’est fait remarquer qu’un sujet rentant dans le cadre de l’une de mes collections figure en bonne place sur un étalage d’objets disposés pêle-mêle. Bien que tenté de vouloir en négocier le prix, je ne me voyais pas porter la statuette en question toute la journée dans mon sac à dos.

          L'entrée effective dans les gorges se fait à partir du moulin des Grailles. Un sentier qui se faufile à travers une végétation dense nous amène rapidement dans le lit de La Véroncle.

                  Le paysage et l'ambiance  y sont particuliers. Le fait de savoir que voila moins d'un siècle les ruines que l'on y croise grouillaient d'activités intenses une bonne partie de l'année, donne un relief affectif aux lieux. Nous pouvons nous imaginer traverser l'histoire. Celle des paysans, des meuniers, mais d'abord celle des artisans qui ont construit cette dizaine de moulins au fin fond de ces gorges encaissées. 

                                                                                                                                                   Rando des moulins de la Véroncle. Mai 2014. 065

 

Rando des moulins de la Véroncle. Mai 2014. 040

 

            Elle montre le travail des hommes, qui sans liaison routière, ont acheminé des tonnes de matériaux pour la construction de toutes ces bâtisses édifiées en pierres de taille. Les vestiges de ces ouvrages présentent toutes les qualités et les soins apportés à une esthétique digne des plus belles maisons. Les linteaux, l’encadrement des ouvertures sont ciselés en ouvrages divers, alors qu’il ne s’agissait que de lieux de travail saisonnier, à l’exception du moulin de Jean de Marre qui était habité et auquel jouxtait une petite exploitation agricole.

 

                                    Rando des moulins de la Véroncle. Moulin Jean de Marre

 

 Rando des moulins de la Véroncle. Mai 2014. 046 

                                                                                                                                                    Le moulin Jean de Marre.

 

Ruines du moulin Jean de Marre.

 

 Entée du canal approvisionnant un moulin.

                                                                                                 

 Rando des moulins de la Véroncle. J.De Marre.

 

 Une niche taillée à même le rocher devait abriter la statuette d'une Sainte ou d'un Saint.

                                                                                                                                                   Rando des moulins de la Véroncle. Mai 2014. 029-copie-1

 

       Quant aux meules, dont le poids pour chacune doit dépasser largement la centaine de kilos, je n’ai pas trouvé de réponse sur les conditions de leur transport. Même si à cette époque il y avait les ânes et surtout les mulets plus costauds et capables d’évoluer sur des sentes étroites, il est impensable de les imaginer porter de telles charges. La fonction des animaux ciblait plus précisément l’acheminement des céréales vers les moulins. Il s’agissait d’orge, de seigle de froment et d’épeautre cultivés sur les grandes surfaces du plateau qui dominent de part et d’autre les gorges. Plus largement, ces installations meunières broyaient également les récoltes des villages de Gordes de Joucas, de Murs et sans doute de bien d’autres encore. Ils en sortaient toute sorte de farine allant du grumeau à la plus fine pour la pâtisserie.

      Sans parler d’un circuit purement sportif au sens athlétique du terme et bien que sécurisé, progresser dans les gorges met le randonneur face à quelques difficultés. Echelle, corde, câble et passages raides ont mis à l’épreuve les néophytes de l’escalade.

 

Rando des moulins de la Véroncle. Mai 2014.

 

passage 7716                                                            

 Mis en sécurité de l'un des passages dans l'un des goule

 

Passage sportif.

 

     Parallèlement à notre groupe encadré par Marielle et Thierry, Paulette partait conduire les Galéjaïres sur le sentier du haut avec promesse faite de se retrouver pour un pique-nique, qui effectivement fut pris en commun et dans l'esprit habituel du partage. Chez les Galéjaïres, les Dames sont nos desserts, je veux dire offrent les ''gourmanderies '' et les hommes proposent diverses boissons aux aromes locaux. Par la suite, de nouvelles retrouvailles s’opérèrent sous l’un des grands chênes de Murs pour un retour vers Joucas ''touti ensén, ou touti dé coumpagnioù'' ( Tous ensemble ou avec toute la compagnie, tout le groupe ) 

 

 Michel face à un problème !!!.

 

Michel se mesurant avec l'un des grands chênes de Murs.

 

     De retour, à peine le pied posé dans les calades du bourg, libéré des impératifs disciplinaires de Thierry, me voila parti au milieu des objets restant encore étalés dans ses ruelles et autres placettes dans l’espoir d’y voir parmi les invendus, la statuette dont j’en guignais l’acquisition le matin même. Nib et peine perdue….elle avait trouvé acquéreur.

       Depuis je m’en suis consolé. Je sais avoir l’opportunité de pouvoir croiser à nouveau l’une des nombreuses répliques de ladite figurine dans les farfouilles qui fleurissent entre kermesses et autres animations estivales de la région.

 

       Dans une rue de Murs.

 

Rencontre. Dans l'une des rues de Murs

 

          Comme pour Henry IV, où Paris lui fut offert en échange d’une messe *, une rando dans les gorges de la Véroncle gagnait largement que j’accepte le risque de me voir doubler par un collectionneur concurrent. La comparaison valant pour le manant que je suis !. 

 

 Un puit dans la campagne de Murs.

Un puits campagnard.

 

                             Cette randonnée des moulins de la Véroncle présente un bel intérêt au plan culturel, architectural et technique quant à leur mode de fonctionnement.  

         Elle permet également, au deux tiers de son parcours, en dessous du barrage de l'Etang, de longer sur quelques métres le Mur de la Peste* 

 

                                                                                                                                                   Rando des moulins de la Véroncle. Mai 2014. 070

 

Dans les Gorges. Passage sécurisé.

 

           Pour ce qui est de son aspect physique, une série de coups de cul et de passages ''craignos'' en ont fait tousser plus d'un !

                                                                                                                                                   La passage du cable. 

 

 _________________________________

 

Notes

 

             *. IL A ETE : Article du blog publié dans la rubrique des Nouvelles.

             *. Neuvième commandemant de Dieu : Oeuvre de chair tu ne feras qu'en mariage seulement.

             *. Propos qu'aurait tenu Henry IV quand il lui fut imposé de se convertir au catholicisme pour accéder au trône de France.

             *. LE MUR DE LA PESTE, avec ''Les Esclops'' Article du même blog publié dans les randonnées pédestres.

 

Bibliographie :

 

Georges Truc. L'eau en Vaucluse. Ed du conseil général de Vaucluse. Avignon 1991.

           _  Diverses informations prises sur le Net.

           _ Les photos sont personnelles, à l'exception de celles citées de leurs propriétaires.

                   

                                                                                                      

 

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