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25 février 2011 5 25 /02 /février /2011 13:43

 

 

 

 

                     Entre les Baux de Provence et Maussane.

 

                                            Un peu d’histoire,

 

Alpilles. 20.02.2011. Vue de la citadelle des Baux

 

                                              Vue sur les ruines de la forteresse des Baux

                                                     

       Les Baux de Provence ‘’Balciun Castrum‘’ pour les puristes, sont peuplés depuis l’Antiquité. A une époque, la maison des Baux, par l’influence et la personnalité de ses seigneurs rebelles et guerriers fut une grande dynastie qui marqua l’Histoire de la Provence. Son territoire appelé : Les terres Baussenques, comptait pas moins de 79 villes ou places fortes, dont certaines se situaient en Italie.

       Au XIII siècle, les Baux recensait près de 3000 habitants, pour moins de 400 aujourd'hui.

      En 1642, après moultes controverses et rebellions, la seigneurie des Baux est donnée à Hercule Grimaldi en retour de son attachement à la couronne de France. Depuis cette époque, ses descendants ont le titre de Marquis des Baux. Le Prince Albert de Monaco en est l’actuel détenteur.

     C’est après la seconde guerre mondiale que le village retrouve sa vocation touristique et culturelle grâce à l’arrivée de Raymond Thuillier. Amoureux du site ce Lyonnais,  homme d’affaires affranchi, artiste peintre sur la fin de sa vie, ouvre le célèbre ‘’Outau de Baumanière’’ dont la renommée gagne rapidement un rang international. De nombreux monarques et chefs d’états ont séjournés ou séjournent de nos jours dans cette célèbre maison étoilée.

       Des spectacles médiévaux en période estivale, la cathédrale d’images, théâtre logé à l’intérieur d’une carrière creusée au profond de la roche, attirent des milliers de visiteurs par an.

       La commune des Baux figure parmi les plus beaux villages de France. Il est jumelé, entre autre, avec Bonneval-sur-Arc, autre village classé, qui lui se niche au pied du col de l’Iseran.

                                   Notes prises, pour l’essentiel, sur la toile du net.

 

      Il est temps maintenant de vous présenter le groupe des Esclops. Je rappelle pour ceux qui l’auraient oublié, que les Esclops sont des chaussures en bois appelées également sabots. L’ancien garçon vacher que je fus sur le plateau Ardéchois fin des années 40 en a porté gamin. Ils étaient loin d’offrir le confort des pantoufles de salon !!

       Pour revenir à ce groupe, il réunit, pour la plupart de ses membres, des anciens hospitaliers. Ce dimanche 20 Février 2011 était l’une de nos sorties pour laquelle je portais la casquette de ‘’guide’’. Elle s’affiche comme une randonnée mi-sportive, mi-balade, car les Esclops, pour marcher, disons le, ne sont pas des foudres de guerre. En effet, nous sommes là pour le plaisir et non pour la défonce. Nous refusons, par  principe d’économie de notre personne, à nous époumoner dans des courses folles. Respirer seulement nous suffit, et...... j’entends à demi mots pendant que je rédige mon papier, .... et pourvu que ça dure !!!.

      Autant vous dire qu'il n’y a pas eu  d'affolation pour faire notre tour. Un peu plus de 12 kilomètres au compteur du podomètre de notre président pour cette journée de détente tout de même sportive, n’ayons pas peur des mots !

 

  Alpilles. 20.02.2011.

 

     

                                           Deviner qui est le  Président des deux !! 

                                            

       Le plaisir doit rester celui de nous retrouver, les performances n'étant plus de nôtre âge. Nous veillons à ce que chacun  trouve son compte dans le programme de nos sorties, la recherche du temps perdu n'est pas notre quête.

       A quoi sert de courir, quand ce dernier n’est plus à associer à une quelconque efficacité ou à la notion de rendement. Le retraité doit bannir de tels mots de son vocabulaire. Les Esclops, dans le cadre de cette activité, sont devenus les ténors de la maxime : Rien ne sert de c....et de rajouter, pourvu que les femmes aient pensé au gâteaux du gouter !!!

       Hé oui, l’arrivée aux voitures voit se déployer serviettes et gobelets pour un moment de convivialité préparé par ces dames qui savent combien leurs hommes ont besoin d’attentions !

       Mes élucubrations m’ont fait perdre le fil de ma mission qui est de vous parler de notre balade. Alors, d’un pas qui se veut celui d’un sénateur, en référence à leur lenteur inhérente à leur moyenne d’âge, je vais vous raconter ! ..

      Au nombre d’une quinzaine, nous sommes partis du sommet de la montée des Baux par Maillane, juste avant de basculer sur le Val d’Enfer. Le début se fait sur la crête, la où le mistral par jour de colère est capable d’arracher la queue aux ânes tellement il peut être ravageur. Fort heureusement pour nous, ce jour là, il fut indulgent et ne souffla point au risque de nous porter préjudice !. Cependant, par prudence, et dés le premier vallon jugé à l’abri par quelques yeux experts, changement de direction pour nous engouffrer sur un sentier bordé de pins et de genets épineux, agarus  en langue provençale.                            

      Des cyprès qui dépassent tout ce qui les entourent d’une bonne hauteur sont là, tels des sentinelles au garde-à-vous. Ils semblent vouloir nous indiquer le chemin au cas où....La végétation est verdoyante, contraste surprenant en comparaison de l’été où un soleil écrasant vient en quelques semaines griller les herbes rases qui avaient réussies à pousser entre les cailloux. A la sortie de la combe, la vigie de surveillance des risques d’incendies nous invite à monter à sa hauteur pour un point de vue sur Fos sur Mer, face sud et les contreforts des Alpes pour le nord. Ensuite, le chemin des Lombards nous entraîne en direction

 

 

                                       Alpilles. 20.02.2011.La vigie.

 

de Maussane, via le Mas de la Dame. Vignobles et oliveraies occupent des sols qui ont vu depuis deux décennies renaître une agriculture florissante. Le régime méditerranéen pour son huile et un travail serieux effectué pour l’amélioration de la vinification, expliquent ce nouvel essor. Des amandiers en fleurs décorent la campagne. A leurs pieds, timidement le romarin pointe de petits bouquets de ce bleu particulier qui fait batailler les peintres pour en saisir le coloris.

 

                                     Oliveraie près du mas de la Garde

 

                                Alpilles. 20.02.2011.     

 

      Le temps du pique-nique, moment sacré du rando-baladeur est réclamé par les plus affamés. Bien calé à l’abri d’un petit vent froid, pendant que les uns déballent saucissonnades et salades diverses, Daniel, l’autre Daniel, fait le tour des cantines pour nous proposer un vin rouge sorti de derrière les fagots. Si les Esclops ont parfois le pas lent, certains dont je tairai le nom, ont la descente rapide. C’est bien connu, l’effort, même à dose raisonnable, nécessite un bon entretient des rouages mécaniques dont certaines pièces, chez les anciens, commencent à grincer !  La fin du repas voit arriver ces dames avec leurs pâtisseries et chocolats, supplice de Tantale pour le gourmand que je suis, mais c’est décidé, le régime sera pour demain !

  

 

Amandiers en vaucluse

                                                                    

                                                             L'amandier

 

              Les fesses et les jambes un peu plus lourdes, il nous faut repartir car subitement le temps menace. Nouvelle grimpette pour récupérer le chemin de crête. Certains de mes camarades sont à la limite d’organiser une manif pour dépense physique au delà du tarif syndical. Je n’en crois pas mes oreilles. Alors que je leur vante les mérites du paysage dans lequel nous évoluons, ils revendiquent le droit à un retour aux voitures sur un sentier qu’ils veulent plat. Foudre ou pas foudre de guerre, il va falloir remonter, nos véhicules sont de l’autre coté du versant. Le pas, lentement je souligne, reprend du chemin et c’est à cœur vaillant que le groupe retrouve son ardeur pour enfin boucler l’itinéraire. Perché sur son promontoire, le village des Baux indique la fin du voyage.

 

 

  Alpilles. 20.02.201.

 

                                                         Bizarre.....  

 

       L’originalité de sa roche percée de mille trous, l’histoire de ces lieux qui remonte bien avant l’ère chrétienne, font de ce site de plein air l’un des plus visités de France. Il est pour nous, qui venons en voisins, un terrain de promenade idéal avant les grosses chaleurs d’été. Il reste, et malgré la connaissance que l’on croit en avoir, un endroit à découvrir.     

      Bon vent à mes amis des Esclops et à....        Bèn lèu..............

 

       A bientôt en langue audible  ....pour les non Provençaux !

 

 

 

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22 janvier 2011 6 22 /01 /janvier /2011 20:58

                                     

                                         

                                                   A la rencontre d'un hameau oublié,   

                                                                                  

                                            La vallée de la Borne. Ardèche.

 

                                                             Borne                              

 

       Malgré le léger redoux de l’après midi, les voitures retrouvées nous offrent un abri que chacun apprécie. Il nous reste à descendre le col de Meyrand, quatre kilomètres et, à l’exception de mon épouse et moi, le groupe découvre Loubaresse.

       Le circuit autour de Bauzon, sans être très difficile a tout de même laissé des traces qui pour certains et certaines sont difficiles à cacher. Les signes révélateurs de quelques courbatures ne peuvent être dissimulés à la sortie des véhicules. Ils se manifestent par des démonstrations comiques. En effet, des rictus et une démarche claudicante trahissent une apparence qui se veut fière.

       Le gite est accueillant. Dés la porte franchie, une odeur alléchante laisse déjà présager de ce que sera le repas du soir. La cuisine se fait sous les yeux des clients, seule une cloison basse constituée de lambris, sépare la salle à manger des fourneaux. Il nous est servi des boissons chaudes dans l’attente de plats plus consistants

 

       L’imagination quant aux agapes qui nous attendent, ont failli nous faire oublier le travail d’installation dans les chambres et les dortoirs. Sans être un casse tête chinois, l’attribution des couchages dans le cadre d’un déplacement en groupe reste une petite aventure aux couleurs folkloriques. Les anecdotes à ce propos ne manquent pas. Vous l’aurez remarqué, elles font généralement la conversation du réveil pour aller bien souvent au delà du petit déjeuner. Je pourrais vous en citer quelques unes relevées lors de cette expédition, mais ce n’est pas ici le sujet.    

                                                                                                                                        

Celui qui préoccupe mes camarades est de savoir le degré de difficulté dans lequel je vais les entrainer! Il faut dire que certains m’ont fait auprès des nouveaux, une réputation de fou-dingue de la dénivelée. Toute proportion gardée, et si ce fut le cas un temps, depuis, comme il se dit chez nous, il a plu sur la marchandise. Alors, pour les autres et pour moi, la décision est prise de raccourcir le parcours. Le départ reste Loubaresse, mais le grand tour passant par Chazalette et Le Chambon, nous donnera l’occasion de revenir une prochaine fois.                                                                              

                                                                                                           

       Le circuit s’amorce en descente. Le sentier est comme ceux que j’aime, étroit et tortueux. Il est coupé et recoupé alternativement par la route goudronnée qui dessert une localité que nous traverserons plus loin. Son emprunt est inévitable, au moins sur quelques dizaines de mètres afin de rattraper notre chemin plus bas. Seule une attention vigilante permet de repérer la reprise de la sente qui plonge à nouveau au milieu des genets et autres fougères géantes. Sur la droite nous apercevons le tracé que nous avons pris ce matin pour conduire à Borne les voitures qui, ce soir, nous ramèneront au gite. Pour la petite histoire, à cette occasion, nous avons été amené à rouler au pas un long moment à cause d’un troupeau de génisses qui avait pris possession de la chaussée.

       Sans doute aveuglé par mon chauvinisme, je ne me lasse pas de vanter tout haut la beauté des paysages que nous rencontrons. J’ai déjà arpenté à plusieurs reprises ce circuit, mais j’ai l’impression de le découvrir, à la fois nouveau et attachant.

       Dans le bas d’une combe se niche Le Mas de Truc, hameau de la commune de Borne dont un petit clocher attire notre attention. A première vue il ne s’agit pas d’une chapelle ni d’un campanile. Alors que fait cette cloche perchée au dessus de cette maison qui somme toute est ordinaire ? La réponse nous est donnée par le propriétaire des lieux qui nous explique que ce petit bourdon pourrait être cité à l’ordre du mérite pour avoir sauvé, par le passé, plusieurs vies humaines.

       Il s’agit en fait d’une cloche de brume qui était agitée par mauvais temps en vue d’indiquer aux personnes qui se déplaçaient à pied sur ces voies de communication, aujourd’hui devenues nos G.R, la position d’un accueil possible. Je rappelle que le climat des alentours du Tanargue est rude. La neige, en ces temps anciens, y tombait abondamment. Les orages, eux, y sont encore aujourd’hui souvent d’une grande violence.

        A la sortie de ce petit bourg le sentier nous conduit en direction d’une forêt de fayards et de châtaigniers, pour certains plusieurs fois centenaires. C’est, à n’en pas douter, les vents violents de ces derniers jours qui ont dû mettre à terre une grande croix de bois qui symboliquement nous barre le chemin. Elle avait, cela se voit, sa place sur un petit monticule à quelques mètres de là. Ces marques que l’on rencontre fréquemment en montagne sont généralement le signe d’un événement ancien survenu sur ce lieu.

       Aidé par mes compagnons, chacun animé par des élans de nature différentes, nous redressons ce monument qui se veut l’image d’une histoire qui remonte à la nuit des temps. Je ne sais pas pourquoi, mais la voir droite me rassure. Pour ma part, j’ai éprouvé le besoin de lui redonner une allure digne de ce qu’elle représente pour le monde auquel j’appartiens.

.       La descente est sévère, les pierres roulent sous nos pieds, ce qui nous vaut des glissades sur les fesses dont certaines sont spectaculaires. Rien de grave à noter, le sac à dos ayant rempli l’office d’un airbag. Le changement de versant s’opère en franchisant le pont qui enjambe la Borne. Un arrêt s’impose, tout d’abord pour le coup d’œil, et puis pour souffler un peu.                                                           

 

                                                           Le pont sur la Borne 

 

                                                                                            Le pont sur la Borne.

 

 

       Sans transition, l’environnement devient socialisé. En effet, à l’exception des alentours du Mas de Truc ou des murets précisent les propriétés, nous avons depuis cette étape, traversé de grands espaces revenus aujourd'hui à la nature.

       Ici, il n’y a pas à en douter, mais pour moi ce n’est plus une surprise, l’homme est revenu vivre sur ces terres. De part et d’autre du chemin, des fils de fer tendus sur des piquets en bois de châtaignier font emploi de clôture pour du bétail. Elles s’étirent sur des distances impressionnantes. Des cultures font leur apparition, une serre abrite un potager. Les ruines de petits bâtiments nous indiquent l’entrée de Conches du Bas. Ce site qui était encore habité dans le début des années 1950, n’est desservi par aucune voie de communication autre que le sentier qui nous y a conduit. Des pans de murs d’une hauteur respectable font état de fermes importantes. Des traces d’un ancien moulin à eau donnent les indications d’une agriculture céréalière qui avait dû être florissante.

       A la sortie de ce qui fut jadis une petite localité, une surprise nous y attend. Compte-tenu des aménagements qui l’entourent, une Yourte montée sur pilotis vient attester d’une présence humaine à demeure. Captée dans une source qui sort sous des rochers, de l’eau se déverse dans un tronc de hétre que l’homme à creusé. Plus original encore ce décor surréaliste représenté par un panneau de cellules voltaïques campé sur un support en bois pour mieux l’intégrer au décor naturel qui l’entoure.

       Il ne se veut pas agressif comme éventuellement pourraient le penser les inconditionnels du retour au passé. Non, il est installé pour une cohabitation pacifique, comme le symbole d’une résurrection. Surprenant certes, mais il est clair dans mon esprit qu'il n'est pas là pour faire injure à cet environnement séculaire. L’œil avec lequel je le regarde me le fait voir comme un allié. Il vient, mais sans vouloir provoquer, poser la pierre d'un confort raisonnable au retour à la vie du hameau oublié. L’offense à ces lieux, si toutefois elle mérite d’être relevée à propos de ce signe moderne, est d’une autre nature. Elle réside dans le comportement sociétal d’un monde qui à chassé de ses terres un peuple de paysans qui n’a pas toujours trouvé ailleurs la place qui lui était promise. Mais là je m’écarte du seul propos que je voulais vous tenir.

       Il y a cinq ou six ans déjà, j’ai rencontré pour la première fois les occupants de ce coin que certains qualifieront de perdu. Aujourd’hui, ils cultivent des plantes aromatiques et quelques épices d’origine sauvage. Je crois avoir entendu que le garçon garde un troupeau l'été vers la Croix-de-Bauzon. Nous nous sommes vus à deux reprises l’année dernière, dont une fois à l’occasion de la foire de Loubaresse.

       Autour d’objets de vannerie fabriqués de leurs mains, ils proposaient aux visiteurs le fruit de leur production agricole. Ils s’installent petit à petit, cherchent à obtenir des renseignements sur la vie de leur hameau dont ils ont l’ambition de remonter à l’identique certaines de ses maisons. J’espère bien avoir l’occasion de voir leur projet aboutir, et qui sait, peut être un jour, y voir s’ouvrir un gite.

       Après cette halte et quelques temps de discussion, le chemin nous remonte au niveau de la pancarte indiquant sur la gauche: Saint Laurent les Bains et sur la droite: Borne qui sera la direction que nous prendrons pour le retour. Nous sommes là, précisément à Conches du Haut qui recèle des ruines de constructions encore plus importantes que celles du bas. A la fois grandiose et émouvant, ce spectacle nous amène à imaginer ce bel endroit, vivant des personnes qui le peuplaient où l’eau coule à flot, où des vestiges de Bancels, terrains agricoles disposée en terrasses laissent penser à une population laborieuse. Que dire de ce temps que le progrès à jeté au registre des souvenirs, dont seuls les randonneurs comme nous viennent rendre une visite pour le plaisir, pour le commentaire qu’il me plait de rédiger de ces lieux dont l’histoire se meurt.

 

                                     Le passage des gués: Une question déquilibre.

 

                                                                                             Leçon d'équilibre !!!                                                                                          

 

       Le village de Borne, riche de son passé et de son bastion fortifié nous accueille après quelques péripéties, notamment au niveau des passages de gués. Comme dans la première partie où les galants attentionnés relevaient certaines de ces dames victimes passagères de quelques pertes d’équilibre à cause du sol gelé, les gués furent à leur tour des sujets de sollicitations.

 

       Des promesses sont faites pour revenir en ces lieux, pour en boucler le circuit par Chazalette, Le Chambon, Loubaresse.

       Loubaresse, petite icône sur une carte, mais dont l’évocation de son patronyme continue à me remplir d’émotions.

 

                                                          Le donjon de Borne.

 

                                                                       .                                                                                                              Le chateau de Borne. Ardèche                                                                            

                                                                                              

 

 

 

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17 janvier 2011 1 17 /01 /janvier /2011 18:07

 

 

                                                          Une rue de Loubaresse                                                                                                                                                                                                                                                    

   Une rue de Loubaresse.

                                      Première partie

 

       Loubaresse : Je trouverai normal que ce nom ne vous dise rien et pourtant, c’est celui du village qui a vu naître et grandir mon Père jusqu’à ses treize ans. Ces informations vous ayant été livrées, vous comprenez pourquoi il me reste important.

        Abrité de La Burle par le col de Meyrand, la petite bourgade culmine à quelques 1230 mètres d’altitude. Elle est entourée de ruisselets et de grands pâturages que le printemps inonde de fleurs multicolores. Il y fait un climat de montagne aux changements toujours capricieux. Le pays vit essentiellement du tourisme de passage. Le 18 Août, depuis des lustres, une importante foire clôture la saison des festivités, multipliant ce jour là par centaines la population autochtone.

      Cette Ardèche, celle des hauteurs, celle des Gavots, je l’aime pour tout ce qu’elle me rappelle, pour tout ce qu’elle m’a appris de la vie. J’éprouve comme un devoir à lui rendre hommage, à la faire découvrir à des personnes sensibles à son environnement particulier. Cette Ardèche où il fait bon respirer les senteurs enivrantes du genet dés les chaleurs revenues.  

                                                                                                                                                      Bon

 

                                                          L'entrée du gîte

 

      Il y fait bon randonner, avec la certitude d’y trouver au terme de l’étape une bonne table comme celle du Pégan, ou celle de la maison d’hôte où nous primes pension ces 15 et 16 Mai 2010. Si le gîte est important, le marcheur, ne le taisons pas, est sensible aux couverts. Il est réputé pour être  une redoutable fourchette !!!                                                                                            

 

      Parti de bon matin des environs de l’ancienne capitale des papes, le groupe des Esclots, ainsi nommé, comme le sont les sabots que personnellement j’ai porté dans ma vie de jeune Ardéchois, le col de Meyrand nous apparaît enfin. Des nuages de brume défilent au ras de nos têtes pour s’engouffrer dans une faille puis disparaître comme par enchantement dés le Pas franchi. L’air est frisquet. Le printemps, une fois encore, semble avoir oublié son rendez-vous avec la nature qui souffre à se relever de l’hiver. C’est, habillés comme des Saint Georges, que nous prenons la résolution de faire cette randonnée. Foulant d’un pas déterminé les sentiers du Tanargue en direction du centre de ski de La-Croix-de-Bauzon, la troupe s’est mise en marche.......

 

       Après avoir passé le chalet péage du ski nordique, le sentier s’élève brusquement sur une bonne demi-heure, puis il se fait plus compatissant pour les jambes qui sont les nôtres, et......qui n’ont plus vingt ans...... Au Début du parcours, la fonte de la neige nous amène à patauger mais, le sol s’élevant à nouveau, la glace y  fait son apparition. Pas commode du tout de pratiquer sur ce type de revêtement avec seulement des chaussures de marche. Fatalement...ça glisse et des signes de renoncement se font discrètement entendre. Miracle à cet instant, plus de sourdes oreilles, y compris parmi les vétérans du groupe. Ces dames en détresse ont éveillé chez leurs galants compagnons le sens du chevaleresque! 

      Valeureux sont ces hommes, qui tels des Zorros courent dans tous les sens espérant un appel, un cri supplicateur. Alors leurs mains devenus lestes prennent à bras le corps la malheureuse dans un élan, qui dans d’autres circonstances auraient prêté à confusion. Quelle générosité dans l’acte charitable au point, m’a t’il semblé, de voir certaines dames user de stratagéme et faire mine de tomber !!! 

      Fini la poésie, il faut remarcher. La station n’est plus loin, mais le temps se gâte. Oui, amis lecteurs, ce 15 Mai, il a neigeoté (écrit, pour la circonstance......en langue Suisse) sur cette montagne dite du tonnerre. Arrivé à la gare des remontées mécaniques, cap à droite sur un large chemin traversé par les pistes de ski.

       Moment d’émotion pour ce qui me concerne. Je devine en contrebas, dans l’alignement du bloc de rochers qui la surplombe, la ferme de Chevalet.  Grande bâtisse qui fin 1940 me vit arriver pour servir, le temps de plusieurs estives comme garçon vacher dans la famille Chambon. Le Dolphou, le Papé Jean et Antonia resteront à jamais des souvenirs que le temps ne peut pas effacer. Ils m’ont appris comment apprivoiser une nature que je découvrais, comment grandir en prenant le temps de savourer le bonheur d’un quotidien ordinaire. Ils

m’ont ouvert le regard sur leur vie en montagne, sur la simplicité qui en fait la richesse.                                              

 

   

             Il neige, et cette fois c’est pour de bon. Les arbres du bois de la Prade nous abritent certes un peu mais l’air est froid. La providence, ou plus justement dit, des responsables de la station ont posé là  pour je ne sais quel usage, un mobile-home qui va nous servir d’abri pour le pique-nique .

 

                            Le tour de La-Croix de Bauzon.2010.                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                         

       Le Début du chemin de retour se fait par un temps épouvantable où un vent glacé projette sur notre visage des flocons de plus en plus gros. Tout est sorti du sac pour en faire des peaux supplémentaires. Il nous tarde à retrouver un ciel plus hospitalier, qui en fait nous accueille une petite heure plus bas.

      Comme à chacun de mes passages en ces lieux, j’invite le groupe que je conduis, à faire une halte au Rond de la Coucoulude. Dans un rituel qui m’est devenu familier, j’éprouve le besoin d’escalader le rocher jusqu’au signal géodésique qui en coiffe le sommet. La vallée de La Beaume apparaît alors telle une saignée qui pourfend la montagne. Valgorges, puis Chastanet en sont les premiers villages bordant son lit. Plus bas, Joyeuses, Les Vans, seront demain soir sur la route qui nous ramènera dans la périphérie d’Avignon.

       Pour aujourd’hui, la randonnée s’achève, le pas se faisait lourd, mais l’humeur restait bonne.

      Demain matin sera un autre jour, nous partirons pour Borne, via Conches.

                                                                                                      

 

 

                                                 Parenthèse

 

      Quel bonheur, en compagnie d’amis, de remarcher dans les pas de mon Père. Une région, un village, des lieux qu’il me plaît d’offrir à des regards curieux.

      Modestes, sans doute, sont ses montagnes en comparaison de celles des Alpes ou des Pyrénées, mais elles ont un charme que nulle part ailleurs je retrouve. Elles sont la mémoire d’une vie ancestrale et recèlent des trésors et des découvertes qui vous surprendraient.

 

      Au fait, saviez-vous, par exemple, et contrairement à ce qui est dit dans nos manuels scolaires, que ce n’est pas l’agronome Parmentier qui le premier a introduit la pomme de terre en France, mais un Ardéchois vers 1540 du nom de Pierre Sornas, moine Franciscain de son état. Le tubercule s’appelait alors la truffole. Des écrits de l’époque font référence à des échanges commerciaux de cette truffe blanche vendues 22 sols la quarte sur la place du marché de Grenette.

      Les premiers ponts suspendus de France sont à mettre au registre des œuvres de Marc Seguin d’Annonay, ville riche en ingénieurs et ingénieux novateurs, comme les frères, Joseph et Etienne Montgolfier. L’idée du premier pont sur le Rhône n'est elle  pas le fruit délirant de Saint Bénezet, natif de Burzet?

 

       Enfin, et pardonnez moi pour ne pas vouloir y résister, je vais succinctement vous parler de  l'un mes aieuls.                                                                                                                                                                            

      Auguste Jean-Baptiste Tauleigne né en 1870 à Saint-Cirgues en montagne, Prêtre comme l’était au moins l’un des fils des famille nombreuses de ce pays.

      En 1915, il est incorporé dans l’armée comme infirmier hospitalier. C’est là qu’il met au point l’outil précurseur de ce qui sera l’appareil de radiologie, appelé dans ses débuts le radiostéréomètre. Il améliore le télégraphe de Morse en permettant l’enregistrement des messages sur papier, invention reprise par Ducretet sous l’appellation du relais Tauleigne.

      A Paris, au musée des Invalides, l’armée Française reconnaissante a fait ériger une plaque de bronze rappelant ses principales inventions qui lui valurent entre autres distinctions : une médaille d’argent de la fondation Carnegie de Chicago avec un prix de 5000 francs au titre de bienfaiteur de l’humanité. Il communiquera avec Marie Curie qui lui avait personnellement adressée de nombreuses félicitations.

Notes: Les informations concernant les personnages cités dans ce chapitre ont été recueillies dans :

          Le Génie de L’Ardèche, de Jean-Marc Gardes et d’Annie Sorrel : édité sous le patronage de la Fédération des œuvres laïques de L’Ardèche.

 

                                     Fin de la première partie

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6 janvier 2011 4 06 /01 /janvier /2011 22:47
                                                                                                                                                                       

D'un moulin à l'autre.....

 

                                                                                                                                                         moulin de Barbentane. Photo de Michele. P 

 

Le moulin de Brétoule. Photo de Michéle. P

 

       Moulin à farine, moulin à poivre, moulin à eau, moulin à huile, moulin à musique, moulin de mon coeur. Que de moulins évoqués pour arriver à mon propos qui veut en fait vous relater les aventures du groupe des Galéjaïres de Barbentane. En effet, la décision avait été prise qu'à la sortie des fêtes, notre randonnée de "décrassage" se ferait autour des moulins de la Montagnette .

 

       Ce dimanche 2 janvier 2011, dix huit pèlerins : je trouve que c’est joli comme appellation pèlerins, d'ailleurs la démarche s'y prête, se sont retrouvés au pied du moulin de Barbentane pour faire pénitence de leur surcroît de table. Certains vous diront qu’ils ne sont là que pour le plaisir, et même si plaisir ils prennent, il y a lieu dans douter !! Moi je sais qu’ils ont à se faire pardonner auprès de leur foie entre autre, pour la maltraitance qu’ils lui ont fait subir  !!!

 

       Promenade de santé, le qualificatif s’impose compte tenu de ce que je viens de vous révéler au sujet de ces repentants conscients d’avoir trop festoyés au point que certains confessent avoir la langue épaisse !!. C’est d’un pas manquant d’assurance et pour cause, qu’ils parviennent, essoufflés, aux abords de la montagnette ou face à eux se dresse l’objet de leur première halte, l'un des monuments emblématiques du village ....../.

 

 

 Le moulin de: 13570 Barbentane

 

                                                               Peinture de Jo Ollier

 

 

                                    Le moulin de Bretoule, nom qui cache une histoire vieille de prés de deux cent cinquante ans, fut construit 1774 par un aubergiste : Pierre Deurieu et Louis Berlandier, meunier de son état. Ce dernier ayant des problèmes d’élocution fut surnommé Bretoule, du verbe Provençal brétounéja, qui désigne quelqu’un qui bredouille. Autrement dit, monsieur Berlandier était bègue !                                           

      Pour la deuxième étape, l’objectif visé restait les clochers-tourelles de l’abbaye de Saint Michel de Frigolet. Le chef du groupe, un Parisien, visiblement en mauvaise entente avec sa carte, nous fit prendre des chemins dont il reste à leur trouver un nom, car ils ne figurent sur aucun tracé répertorié sur la Michelin,  au vingt cinq millième, s’il vous plaît.... 

          

                                                            Abbaye Saint-Michel-de-Frigolet

      Tout en sachant que les chemins mènent tous à Rome, le groupe n’était pas rassuré, d’autant que la capitale de la papauté n’est pas au programme de la visite !!. Enfin le son des cloches annonce la proximité du lieu de recueillement où de nombreux autres pèlerins, mais endimanchés, se dirigent vers l’office de la rédemption en vue de se faire absoudre, eux aussi sans doute, pour quelques excès de ripailles.

       Même si la tentation fut forte d’aller s’assoir confortablement dans l’une des chapelles du lieu, ne voulant pas céder à la facilité, le groupe fort de sa détermination repartit sur ses chemins de pénitence.

 

                                                         Le moulin de Bonnet à Boulbon

 

       Marchant en direction du moulin de Bonnet, préalablement repéré comme emplacement prévu pour l’arrêt du pique-nique, un phénomène inhabituel pour cette région plutôt aride, est apparu. En effet, des sources d’une eau claire se sont mises à couler sous nos pieds. Manifestation bizarre que cette eau semblant sortir de nulle part. L’étonnement du groupe laissa rapidement place à l' interpellation, à une prise de conscience. Le doute à présent n’était plus possible

       Il s’agissait bien d’un appel, que dis-je, d’un cri de mise en garde contre les tentations, les pièges que devaient préparer Satan en vue d’entraîner ce monde à se parjurer dés les fesses posées en vue du lieu de pique-nique, dés que la soif allait les titiller.

      Il faut vous dire qu’ils s’étaient promis de faire abstinence et diète de tout ce que la morale réprouve en pareille circonstance. Mais le Diable n’avait pas encore joué toutes ses cartes. Il connaît bien les lascars, il sait comment user de ruses pour entraîner dans la forfaiture cette équipe de joyeux lurons qui a le coude léger et porte dans ses bagages de quoi saouler tout un régiment !!

      Mais voilà, et comme tout le monde le sait, nous avons tous notre petit Ange qui se veut gardien de nos petits débordements. Je pense qu’il est l’auteur de ce signal rédempteur, symbolisant la sobriété comme une invitation à l’acte expiateur. Sa manifestation évidente était là pour rappeler à ses ouailles qu’aujourd’hui, lendemain d’agapes, les flacons sortis du sac à dos, les coups à boire avant le repas seront proscrits par Sainte Dame Modération, son alliée pour la circonstance. .

      Alors pour celles et ceux qui auraient, malgré tout, vu passer Pierre, Paul ou Jacques.......ou Michel, vous proposer quelques productions artisanales sorties d’un alambic, je vous rassure. D’ailleurs je témoigne par cet écrit de votre courage pour avoir su résister à vos penchants habituels. Non, vous n’avez pas pêché. Ce que vous avez cru voir ressemblant à du punch, à l'étiquette marquant en lettres fleuries: "Côtes du Rhône" ou "Côtes du Ventoux", les appels à la tentations lancés par des voix mystérieuses, n’étaient là que  les effets délirants d’une frustration refoulée. Il s’agissait tout simplement, si je puis dire, d’un sournois mirage !!!!

      Surprenante votre bravoure, votre volonté à vous voir lutter contre la gourmandise lors des tournées faites par ces dames, qui sans doute et à leur insu, habitées par un démon tentateur, passaient et repassaient devant vous, proposant chocolats, orangettes et autres sucreries. Vous étiez, tels des héros face au sacrifice, imperturbables, incorruptibles. L'observateur que je fus.... vous dit bravo..

 

       Pour une promenade de santé cela en fut une. Et que dire de ces engagements et promesses au sujet de certaines restrictions quant au régime que l'on a décidé de s'imposer, et dont chacun sait combien il est difficile de les tenir. Que dire de votre stoïcisme, de votre impassibilité devant tant de sollicitations!!! 

       Mais, comme dans certains commentaires de Philippe wandel, où tout est dit et même son contraire,  pour ce qui concerne mes affirmations, amis lecteurs.........., vous n’êtes pas obligés de me croire....

 

      Je peux comprendre qu' en me lisant, vous,  qui étiez les  acteurs dont je parle, combien ma vision du déroulement de cette journée vous parait surprenante.  A tout vous dire, sans doute encore moi même victime de quelques souvenirs de fêtes, ce 2 janvier je vous ai vu d'un oeil bizarre.  C'est là qu’il m’est venu l’idée de commenter ce qui fait la particularité d’un regard que l’imagination se plaît à vouloir travestir.

 

                            À mes amis de ce groupe venus de tous horizons.

 

                             À Paulette et à René, nos Galéjaïres d’honneur.

 

                                     VANOISE-2007---DIAPO-ANNIE-035.jpg                                                                                                                                                                                                                                    

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8 janvier 6 5 08 /01 /janvier /6 20:38
 

 

                            Chapelle sur le sentier du col du Lautaret

Chapelle sur le sentier du Lautaret.

Photo. Josyane Tauleigne.

 

 

Marcher pour le plaisir de la découverte. Marcher pour entretenir cette fonction mécanique qu’aucun robot à ce jour n’est encore capable de reproduire dans sa globalité et précision.

 

   Marcher pour ce que certains appellent la conquête de l’inutile ou marcher pour rien comme disent les réfractaires à l’effort qui ne s’impose pas comme une nécessité.

 

C’est cet ensemble, ce groupe de raisons qui animent chez moi ce besoin de me retrouver avec un sac à dos. Je retire toutefois "le marcher pour rien", car si mon objectif de départ n'est pas toujours précis, je sais pouvoir au long du parcours, y dénicher un intérêt.

 

 Le besoin d’aller côtoyer les grands espaces dans lesquels j’éprouve un sentiment d’exister et de vécu comme ressenti nulle part ailleurs, reste l'un des moteurs de ma quête. Un paysage à trois cent soixante degrés, où le regard peut choisir ses frontières, représente pour moi un idéal, un monde ouvert à des voyages qu'il me plaît d'imaginer.

 

                                                 2009, Dans le Queyras avec ma Jojo 

 

                                                 Dans le Queyras.

 

L'histoire du groupe avec lequel partager mes émotions, le spectacle que Mère nature façonne au fil des saisons, la rencontre avec la faune et la flore, le face à face avec certains caprices du temps, sont les éléments de cette passion qu’il me plaira de vous raconter.   

La Provence, celle des garrigues et de ses plaines. Celle de ses sommets comme celui de la Sainte Victoire. Les Monts de Vaucluse, une partie de la Vanoise, le grand Mercantour, les Pyrénées, les Alpes et enfin l’Ardèche du plateau du Tanargue, du Mont-Gerbier-de Jonc, de La Croix de Bauzon, de La Souche et enfin celle de Burzet, sont mes terrains de souvenirs qu'à l'occasion, je veux bien vous faire partager. 

 

 

 

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  • : Le blog de Marcel Tauleigne
  • : Il s'agit d'un blog dont l'objectif principal sera de présenter mes occupations de loisir. Mon travail d'écriture, ma peinture, ainsi que ma passion pour le sport,dont je m'apprète à commenter certains souvenirs.
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