Je ne sais plus comment faire. Je ne sais plus s’il est trop tard ou pas pour venir vous présenter mes vœux, vous qui êtes des lecteurs fidèles.
Je ne sais plus si à cette occasion je dois oser vous faire part de mon ressenti sur un avenir qui fait chanceler en moi ce qui me reste de capital espoir quant à croire en l’avenir d’un monde meilleur. Bien réfléchi, je vais tout de même le faire pour ne pas avoir de regrets. Regret pour n'avoir pas su oser vous parler de certains de mes doutes.
En effet, en ce début d'année je ne sais plus que penser de la quête de ces nations qui se battent pour faire en sorte de ne plus être sous l’emprise d’un tyran, alors qu’une fois libérées, elles se laissent à nouveau museler par une autre forme de dictature absolutiste.
Je ne sais plus quelle est la volonté de mon pays quant aux missions confiées à ses soldats pour leur venir en aide.
Je ne sais plus discerner dans ses engagements, ce qui est à ranger dans la colonne du bien, de la solidarité, de l’altruisme ou de tout autre calcul incertain dont le sens m’échappe.
Je ne sais pas où est la logique d’une raison qui conduit mon pays à l’abandon de millions d’hectares de terres arables et fertiles, alors que des milliers de nos concitoyens n’ont pas à manger à leur faim.
Je ne sais plus comprendre le discours de nos gouvernants qui nous demandent toujours plus de sacrifices au nom de la solidarité nationale, et qui continuent à s’octroyer des salaires et des avantages qui font scandales.
Je ne sais plus où est la vérité tellement celle d’hier peut être retournée comme une crêpe suite à des pressions provenant de chapelles aux idéaux fallacieux.
Je ne sais plus discerner ce qui peut être une raison d’état à une conduite laxiste.
Dans un sens plus général du terme, je ne sais plus, au regard de la direction que prend le monde, ce que sont devenues les valeurs qui jadis ont conduit l’homme à gagner sa liberté.
Je ne sais pas me taire alors qu'il m’est demandé d’admettre ce que je ne comprend plus.
Pour autant, faut il se détacher de l’actualité pour rester heureux ?
Faut il se comporter comme Judas en toilettant sa conscience d’un revers de manche irresponsable comme parade à ses interrogations ?
Bien que restant lucide sur les difficultés que traverse notre monde, et quelque peu désabusé par ce que l’horloge du temps égrène, je ne vais pas fermer le volet de ce moment de désillusions sans m’ouvrir vers un horizon que je veux voir prometteur.
Prometteur d’espérance sur une prise de conscience de chacun d’entre nous à qui il appartient de réagir face à ce que nous ne pouvons plus concevoir.
. Pour ce qui me concerne, prometteur de randonnées à pied, à vélo qui sont des moments de partage essentiel à ma vie. Des parcours de camaraderie et de fraternité dont le temps renforce les liens pour devenir les gages d’une assurance vers plus de solidarité.
Prometteur d’échanges avec vous qui venaient me rendre visite par le biais de ce blog.
Enfin, prometteur par ce que représente la vie.
Ce matin de janvier, derrière des nuages d’hiver, Paul le dernier né de mes petits enfants m’apporte, nous apporte à mon épouse et au grand père grincheux que je peux être, les rayons d’un soleil qui nous réchauffent bien au-delà de nos soucis existentiels. Plein de vitalité, ne sachant pas encore marcher, il nous émerveille à le voir ramper derrière Grisouille l’un de nos chats qui se prête généreusement aux malices de notre chérubin. Ces instants, essence d'un bonheur incomparable à tout autre potion, viennent réparer en moi les blessures d'un mal que plus tard la raison et le discernement devraient soulager.
Chargé à présent d'énergie et des ondes positives qui rayonnent autour de Paul, je me sens prêt pour vous adresser des vœux aux couleurs ravivées par de nouvelles espérances.
Que 2013 voit vos souhaits se réaliser et que les vents porteurs de vos désirs vous soient favorables.