Le temps des souvenirs
Il a été mon premier ami. Mon premier camarade dois-je rectifier. Car du temps dont je vais parler, ami ne s’employait pas pour décrire une relation entre gamins ou entre adolescents comme cela fut le cas pour ces deux étapes de notre vie.
Le qualificatif d’ami était réservé aux grandes personnes, leur statut les rendant propriétaire d'un vocabulaire qui ne se partageait pas avec les enfants. Je vais donc m’appliquer à parler de notre camaraderie et des liens qui nous ont fait complices durant notre jeunesse.
Je vais joindre à mon propos le cadre et les traits de l’environnement qui nous ont vu grandir.
Nous sommes à la fin des années 40 et la guerre, quoique terminée a du mal à se faire oublier tant la vie reste difficile pour grand nombre de gens. En conséquence, rien de ce que nous avons été amené à partager ne peut être comparé aux activités qui réunissent les garçons d’aujourd’hui.
Nos occupations de loisirs se limitaient à nous construire des jouets. En particulier des chariots en bois montés sur de gros roulements à billes provenant des casses automobiles spécialisées dans le gros matériel. Dans ce registre Marcel était le mécanicien de notre association dont mon jeune frère était membre. J’en étais le concepteur pour l’ossature et le charronnage de la carrosserie. Dans un second temps, grâce à notre premier vélo acquis d’occasion, le champ de nos distractions s’est étendu à faire des balades. Il nous permit entre autre de sortir des frontières de notre quartier pour aller à la rencontre de certains de nos copains respectifs.
Dans le cadre de nos activités extra-scolaires nous avions à cœur, et bien que cela nous soit parfois demandé par nos parents, de participer à l’amélioration de l’ordinaire en nous occupant du potager, à faire du bois pour la cuisinière ou en allant aux anguilles par exemple. Elles étaient nombreuses dans l’eau de résurgence des canaux que la Durance voisine approvisionnait grâce au phénomène de filtration naturelle. Longeant la voie de chemin de fer toute proche de chez nous, ils ont été le terrain de soirées aux souvenirs les plus divers. Franche rigolade que cette pêche dite au ‘’ soucsè’’ ( à la sucée ), qui consistait à tremper un paquet de lombrics assemblés sans hameçon et sur lequel le poisson goulu venait mordre. La délicatesse de l’exercice consistait à le sortir de l’eau sans faire de secousse. La seconde opération nous amenait à devoir le positionner au dessus d’un parapluie ouvert et posé sur la berge. Extrait de son milieu naturel, l’animal s’empressait alors de lâcher prise et chutait dans le pépin où il restait prisonnier….quand tout se passait comme nous l’espérions. Les hourras de satisfaction alternaient avec notre chapelet de gros mots alors que l'anguille retombait avant son arrivée au dessus du piège qui lui était tendu.
Quant à nos aspirations et nos projections sur l’avenir, nous les savions limitées à devoir gagner notre vie le plus rapidement possible et ainsi pouvoir entrer dans le monde des grands.
A l’époque pas d’ambitions démesurées. Nos parents étaient là pour nous rappeler où était notre place. Nous devions entendre et nous contenter du sort et de leur condition, que personnellement par rébellion je refusais !!!. Sans doute par opposition aux directives qui nous étaient régulièrement rappelées, sans toutefois pouvoir en décrire les contours, nous savions Marcel et moi vouloir nous construire une vie autre que celle que nous imposait le moment présent.
Les propos que nous échangions sur le sujet, au même titre que les souhaits que nous formulions paraîtraient infantiles et désuets au regard de ce qui aujourd’hui fait le contenu du discours des jeunes collégiens. Nos projets restaient modestes mais le seul espoir d’en caresser l’aboutissement nous remplissait déjà d’espérance.
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Marcel et moi portions le même prénom. Nous étions voisins de ce secteur situé sur la commune de Barbentane qui aujourd’hui encore reste à certains égards ce qu'il était en tout début 1950. Le passage d’une grande voie de circulation a bien causé la destruction de deux maisons voisines des nôtres, mais à chacun de mes retours, aujourd’hui encore, j’y retrouve une ambiance proche de celle que j’y ai connue autrefois. Il était habité par des propriétaires maraîchers et des ouvriers agricoles pour sa majorité. Le père de Marcel était l’une des exceptions. Il était cheminot.
Si beaucoup de points communs peuvent expliquer notre rapprochement, un âge identique et un père Ardèchois comme le mien par exemple, il en est un qui aurait pu nous diviser. En effet, j’étais à la laïque et lui à l’école privée du village. Autrement dit pour l’époque et comme cela se disait pour en marquer fortement la différence: Il était à l’école du curé et moi à celle des rouges.
Ici mon propos n’est pas de vouloir m’étendre sur le sujet, mais de rappeler que l’appartenance à l’une ou l’autre des institutions marquait, dans les campagnes en particulier, une frontière difficile à franchir pour d’éventuelles fréquentations entre enfants d’un même voisinage et même au delà.
Bien qu’apparaissant naturelle compte tenu de la proximité de nos maisons et du manque de garçons de notre âge habitant les alentours, la rencontre avec Marcel a mis du temps à s'installer.
Comme la plupart des gamins de cette époque nous allions à l’école à pied. Dans une ignorance qui se voulait sans doute de principe, de façade, il nous arrivait parfois de marcher à quelques dizaines de mètres d’intervalle sans faire cas à l’autre. Par timidité sans doute, par méfiance peut être, dans un premier temps aucun d’entre nous n’a vraiment cherché à créer la rencontre. Puis, petit à petit, dans une hésitation qui finit par faire place au désir de se connaître, celui qui apercevait l’autre le suivre ralentissait pour que la jonction s’opère..... comme par hasard.
A partir de ce jour, sans que jamais une ombre ne vienne en ternir son déroulement, nous avons traversé ensemble, comme deux frères, les étapes d'une ascension qui nous a conduit à notre vie d'adulte.
Nous étions visiblement tous les deux dans cette attente, dans ce besoin d’être reconnu digne d’un intérêt de la part de l'autre. A partir de ce jour et afin de ne pas se rater, se mit en place le premier de nos pactes qui consistait à ce que je me manifeste en sifflant à mon passage devant chez lui.
Ce qui venait de naître se révéla majeur pour moi et Marcel ne me démentirait pas sur le sujet tellement notre amitié fut complémentaire au regard de nos personnalités respectives . L'entente qui suivra en force le témoignage. Au fil des jours nous découvrions mutuellement ce qu'apporte le privilège d'avoir pour soi un interlocuteur disposé à tout écouter de vous. D'avoir quelqu'un qui vous manifeste de la compassion quand les choses ne vont pas.
Marcel était plus grand que moi, bien plus costaud également. Il était réservé et timide alors que par sa corpulence il en imposait naturellement aux autres. Je l’enviais de savoir que son statut le protégeait des moqueries dont les gringalets de mon genre payaient un tribut fort désagréable. Si par malheur un grand vous avait dans le pif ou en voulait à vos billes, à la sortie de l'école il vous en coûtait quelques bousculades ou frictions d’oreilles vous amenant à rendre les armes pour ne pas aggraver votre cas.
Ceux là même qui dans un passé proche me causaient des soucis changèrent de cibles dès qu'ils me virent régulièrement en compagnie de mon copain. A partir de ce jour, et sans qu'il ait eu à proférer de menace à l'encontre de mes chercheurs d'histoires, je trouva en lui une assurance anti-taquineries !!!.
Certes il n’y avait pas la même violence qu’aujourd’hui, mais la loi du plus fort régnait malgré les leçons de morale qui signaient le premier devoir du matin à inscrire sur son cahier. Pour mémoire à l’adresse de celles et ceux issus des nouvelles générations, la frise décorative venait en clore la dernière page du jour.
Le matin, le temps nous pressait de peur d’arriver en retard en classe. A l'entrée du village qui marquait le terme de notre séparation, après s’être chaleureusement salué chacun prenait la direction de son école. En revanche le retour du soir laissait souvent place au plaisir de flâner, au temps de discussions interminables et qui souvent partaient dans tous les sens. L’intérêt que nous y trouvions résidait ailleurs. Elles nous faisaient exister. Elles nous rendaient intéressants dans un monde où les petits, une fois rentrés chez eux demeuraient cantonnés à devoir rester des enfants. Ils n’avaient en effet que rarement la parole pour participer à ce qui faisait la vie des adultes.
A 14 ans arriva l’âge du certificat d'études primaires, qui sonnait pour l'époque et particulièrement pour les fils d'ouvriers la fin d'une scolarité classique. Sans transition entre l’enfance et l’âge des premières responsabilités, chacun pris alors la route qui lui fut dictée. Le choix, dans la plupart des cas répondait davantage à de l’obéissance que l’on devait à ses parents qu'à un réel souhait émanant de sa personne. Marcel devint apprenti charcutier et moi élève dans un centre d’apprentissage pour être menuisier.
Nos activités instruites sur des lieux différents nous isolaient les jours de la semaine. Chacun s’enrichissait de ses expériences. Lui, au contact des ouvriers d’âge mur s’est mis à tenir un discours dont je me sentais en décalage. Il grandissait plus rapidement que moi, le monde qui le baignait l’amenait à comprendre une réalité qui pour moi restait encore théorique.
Nous restions malgré cela les meilleurs copains qui soit. Lui fier de commencer à gagner un peu d’argent et moi de découvrir la ville. En particulier celle que me décrivait les grands de troisième année, celle des rues borgnes. C’est en empruntant un chemin détourné pour aller prendre la micheline qui me ramenait à la maison tous les soirs, que je traversais pour la première fois l’une de ces calades. Pas forcément fier d’ailleurs, car le regard de ces femmes plantureuses pour la plupart me faisait baisser les yeux. Mais dès lors je pouvais en parler à Marcel. Je les avais vues !!!
Aux beaux jours, c'est perchés sur deux des branches qui se faisaient face du figuier planté au bout du jardin de ma maison que nous nous racontions notre semaine. La hauteur de l’arbre nous paraissant mettre toute écoute indiscrète hors de la portée d’oreilles curieuses, nous échangions nos secrets. Installés là pendant de longs moments, nous nous laissions aller à des confidences. De celles qui nourrissaient nos idéaux, nos fantasmes quant à l’espoir de pouvoir enfin embrasser celle qui faisait l’objet de nos émois.
Pour nos premiers bons de sorties accordés au compte gouttes par la maman de Marcel en ce qui le concernait et moi par mon père, le dimanche nous allions assister à la projection d’un film dans la salle paroissiale de Rognonas. Le curé d’alors se mutait en gardien de la moralité de ses jeunes ouailles en surveillant les rapprochements entre garçons et filles.
Dés la lumière éteinte, si un siège se repliait furtivement il était supposé faire l’objet d’un déplacement coupable. L’éclair de sa lampe torche cherchait alors à surprendre le gredin en venant survoler la zone suspecte.
Certes, il pouvait tolérer que nous ayons une fille assise à nos côtés. A la condition toutefois d’être connu comme étant respectable. Il y avait pour cela, lors de son inspection des lieux et avant que ne débute la séance, des engagements à tenir au risque de se faire sortir du cinéma. Quand le privilège d’avoir son élue à ses cotés vous était accordé, toute manifestation d’inclinaison tendancieuse en vue d’échanger un baiser vous mettait en situation de pécheur. Ce bon curé arrivait sur vous comme un boulet pour vous rappeler à une tenue digne de sa confiance !!!!.
Le curé, il nous arrivait tout de même de le feinter grâce à la complicité de l’un d’entre nous qui à tour de rôle s’improvisait alors en guetteur. Il surveillait les va et vient incessants qu'il faisait dans l’allée centrale et son éloignement était discrètement signalé par un signe de la tête. L’autre stratégie consistait à se placer en fond de salle ou près de l’écran. Le milieu, de toute évidence n’assurait pas le minimum de sécurité pour la mise en œuvre de la démarche considérée coupable !!!!
Parler de Marcel, de nous, parler de l’époque où l’on s’éveillait à des émois naturels pour notre âge m'entraîne vers des pensées déjà lointaines, mais dont le souvenir me reste intact. Il s’agissait là d’un autre monde dont les conduites sont devenues vieillottes au regard de celles d’aujourd’hui ouvertes à une approche de la vie d’adulte avant que ne soit terminée l’enfance. Avant même qu’une mise en garde contre des risques destructeurs soit comprise et intégrée comme gage de survie !!!!.
Ma réflexion ne vaut que pour ce que je pense et ne veut pas prôner un retour en arrière. Elle veut faire part d’un constat qui ne se veut ni moraliste, ni censeur. Elle veut témoigner de mon interrogation quant à l’importance de certaines étapes que nous avons eu plaisir à découvrir.
1956 : L’année commence mal, un froid sibérien paralyse la région. Le thermomètre descend sous les moins vingt degrés. La circulation est rendue impossible pour tout véhicule à cause d’une épaisse couche de glace sur la chaussée. L’aspect positif de cette situation fait nous retrouver à aller à pied au travail comme au bon vieux temps de l'école. C’était en direction de l’atelier de boucherie pour Marcel et pour moi vers celle de l’une des menuiseries du village. Nos horaires ne concordaient pas toujours, mais chacun faisait en sorte d'obtenir de son patron un arrangement allant dans le sens d'une prise commune de service. L'époque et les conditions du moment rendaient le dialogue ouvert. La proximité et la compréhension que nous avions avec notre hiérarchie aidant en cela.
Nos retrouvailles étaient un vrai moment de bonheur. Durant l’espace temps qui séparait nos entrevues il n’y avait pas eu de coup de téléphone.... et pour cause. Ni sa famille, ni la mienne ne possédait encore cet outil trop moderne pour nous.
Cette absence de communication générait une exigence, un besoin de rencontres qui venaient nous rassurer mutuellement quant à notre fidèle camaraderie Telle une assurance, elles témoignaient de notre attachement. Bien que ne s’étant jamais fait de serment comme dans certaines histoires, nous éprouvions sans nous l’avouer, par pudeur, le besoin de nous rassurer sur la solidité de notre estime.
Marcel vient d’avoir sa Mobylette et cela en fait un riche à mes yeux. Il n’y a pas de jalousie dans mes pensées mais j’avoue envier son sort. Il faut dire qu’il travaille déjà depuis 3 ans alors que je viens tout juste d’être embauché dans un atelier de Rognonas et que je n'ai aucune économie.
A partir de son acquisition, si c’est à vélo que je partais de la maison pour ce qui était la sortie récréative de la semaine, rapidement je le planquais derrière une haie de cyprès et Marcel me ‘’trinquait’’ pour la suite sur le porte bagages de son cyclomoteur.
Fini le cinéma de Rognonas, dorénavant Chateaurenard devint le lieu de notre rendez-vous de fin de semaine. Sur un écran panoramique les films avaient une autre dimension. Les scènes considérées par le curé comme étant sulfureuses ici ne sont pas coupées. Les atouts avantageux de Rita Haworth nous sont dévoilés sans faire scandale. Au même titre que l’on peut y voir les scènes d’un guide initiatique pour les débutants que nous étions en matière d’aventures galantes.
1957. Sans pour autant nous séparer, chacun voit sa vie prendre forme dans un engagement et sur des chemins devenant plus personnels. Nos rapports ont pris une dimension montrant notre installation dans une démarche d’adulte. Les liens sont d’une autre nature. Ils restent forts.
C’est l’année du fameux conseil de révision et de la visite particulière que doivent subir les conscrits appelés à devenir de futurs soldats. Nus comme des vers et comme à la parade, nous sommes tenus ce jour là de défiler en groupe devant un panel d’officiers bardés de décorations afin ……qu’ils soient assurés que nous portons bien les attributs du genre masculin. Humiliation collective d’une jeunesse encore éduquée dans une pudeur qui rend coupable la nudité et que l’on amène à devoir s’exhiber publiquement. Arrivé au bout de la grande table où siège le médecin major, Un Bon pour le service armé vous est hurlé aux oreilles comme une reconnaissance dont il nous est demandé d’être fier !!!!.
Marcel et moi furent du lot des reconnus aptes, ce qui nous conduira quelques mois plus tard à prendre le bateau pour l’Algérie.
Avant cela, la vie de Marcel s’illumina d‘une couleur dont il ne se démit plus. J’évoque là sa rencontre avec Janine.
Changement de direction. Le dimanche ce n’est plus Chateaurenard qui attire Marcel mais le village de Graveson dont le cinéma soit dit en passant faisait ringard en comparaison de celui qu’il me demandait de quitter. Je compris rapidement le choix de Graveson et son prétexte: Marcel était amoureux.
C’est ainsi et pour un engagement de couple qui ne se démentit plus, que nos sorties du dimanche se firent séparément, n’ayant pour ma part pas réussi à séduire une fille du pays.
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Le temps que chacun d’entre nous a consacré à sa vie de famille et à sa vie professionnelle nous a éloigné de celui que nous nous accordions, mais il n’a en rien effacé son souvenir. Ce que je nomme fièrement aujourd’hui notre amitié n’a jamais été gommée par celles qui sont venues par la suite enrichir ma vie, qui Dieu merci restent nombreuses. Cependant la notre reste différente par la place qu’elle occupe. En effet elle fut la première. Celle qui me fit découvrir le bonheur d’un partage qui reste unique dans ce qu’il porte de générosité et d’attachement.
L’amitié, celle digne du nom est un sentiment qui ne meurt pas. Si les circonstances de la vie l’amènent parfois à se mettre en veilleuse, à discrètement se retirer au fond de chacun d’entre nous, il en reste en nous l'essentiel de son souvenir. Celle qui fut la notre y a toujours eu sa place et je le sais pour ce qui te concerne. Il m’a été dit que tu ne manquais pas de la remémorer à chaque occasion qui t’était donnée de le faire. Moi qui retourne régulièrement dans le quartier, je passe devant ce qui fut ta maison et mon regard n’a jamais dérogé au plaisir de savoir quelle fut la tienne.
L’amitié ne meurt pas au point d’éprouver le fort besoin de parler aujourd’hui de la notre que ton départ vers le grand sommeil remet en surface.
-Parler de toi, où malgré notre parité d’âge tu te comportais vis à vis de moi comme un grand frère ne s'oublie pas.
-Parler et écrire sur ce temps me permet de mettre en lumière ta disponibilité à mon égard et ton esprit de générosité. Témoigner auprès des Tiens de ton comportement de camarade attentif et dévoué. Je pense en particulier à la compagnie bienveillante que tu m'as manifesté tout au long d'un problème de santé qui m'a tenu alité de nombreuses semaines. Convalescent de cette maudite maladie ramenée de mon estive en Ardèche, j'attendais le soir que tu sois rentré de l'école pour oser me lever. Tu étais le seul en qui je faisais confiance pour m'aider à remarcher car je te savais fort. Ta présence venait calmer mes craintes de tomber. Avec toi rien de ce que je pouvais redouter ne pouvait m'arriver.
Je me souviens de cela et de bien d'autres traits de ta personnalité qui me rendaient fier de t'avoir pour Ami.
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Tu viens de prendre la voie qui se dit être celle des Éternités. Peut être y trouveras-tu un figuier sur ton chemin et une branche sur laquelle t’asseoir. Peut être me raconteras-tu ……..
La vie continue. Cependant les circonstances qui m'amènent aujourd'hui à l'évocation de notre jeunesse porte en moi le poids de la tristesse.
Fort heureusement elle vient également me rappeler à ce temps de partage et de complicité. A ces moments de bonheur que nous prenions à un quotidien pas toujours rigolo. Je veux me souvenir de cela. Me rappeler combien je reste heureux de ces années passées à t'avoir côtoyé.
Je t’embrasse Marcel avec toute l’affection que je te garde et pour toute la reconnaissance que je te dois.
Que nos souvenirs heureux t’accompagnent.
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