Écrire
Encore dernièrement, à l’occasion d’une séance à l’atelier d’écriture ‘’Au fil des mots’’ que je fréquente, il nous fut posé par notre guide, la question de savoir ce qui avait amené chacun d’entre nous à écrire.
Quinze personnes assistaient à ce tour de table et plus ou moins, quinze raisons ou occasions différentes ont été entendues sur le sujet. Il semblerait que chacun d'entre nous ait une idée sur la sienne, liée, le plus souvent à des événements particuliers. À ce fameux déclic qui reste mystérieux et dont le contour peut rester flou à jamais. C’est-à-dire sans mot précis pour le définir. Pour d'autres, il s'agit du moment opportun, enfin trouvé, pour finaliser un travail personnel resté jusque alors en l'état de brouillon.
Ceci dit, chacun, je crois, à ses propres raisons que parfois même, la raison ignore. La seule qui nous reste commune, semble être le désir de le vouloir. De vouloir coucher sur le papier, mot après mot, ce qui fera une première phrase, un premier paragraphe, un premier texte et pourquoi pas, un premier livre.
Qui pour le plaisir égoïste de se retrouver en tête à tête dans une histoire. Dans son histoire, et dont la satisfaction réside à seulement vouloir en accomplir l’exercice.
À l’exception de l’écrivain dont c’est le métier, écrire reste un acte confidentiel dont le but, le plus souvent, est de vouloir transmettre un passé, transcrire des sentiments se rapportant à une page de sa vie. À un événement et dont le contenu s’arrêtera à une distribution familiale ou, plus largement, à l’ouverture vers une vente locale.
Écrire pour prolonger les souvenirs avant que le temps en érode les détails, ou en écrase la profondeur qui en font leur particularité.
Écrire pour ne pas laisser en abandon le travail de mémoire que nos anciens, depuis des générations, transmettent par voie orale à leurs descendances comme outil à leur construction. Comme héritage d’un savoir ancestral, dont eux même, ont hérité des Leurs.
Écrire les mots à jamais. Pour qu'ils soient retranscrits dans l'esprit et les émotions du moment afin qu'ils ne perdent rien de leur contenu, de leur saveur. Pour qu'ils restent figés au cœur de leur époque. Les mots sont des révélateurs d'images et de senteurs capables de faire remonter le temps.
Écrire avec pour mission d'amener les mots et leur histoire à autant de vie qu'ils auront de lecteurs. Une vie sans cesse ramenée au jour et dont, à partir de leurs mots, certains des textes ainsi écrits semblent partis pour une vie éternelle.
L'écriture sauve la vie des mots, alors qu'ils se perdent dans le discours. Noyés par l'effet de rebond dans la joute oratoire, les mots, lancés tels des projectiles, éclatent, s'éparpillent au point de ne pouvoir, dans le temps, s'en remémorer la teneur.
_Les paroles s'envolent, les écrits restent.
Mes démarches concernant l'écriture.
Elles remontent à ce temps où les enfants de ma génération n’avaient pas droit à la parole. Enfant rebelle, j’avais du mal à obtempérer aux recommandations et aux ordres que me donnaient les adultes sans qu’ils m’en soient donnés le motif ou la raison. J’avais, en particulier avec mon Père, pris l’habitude, face à l’incompréhension d’un ordre ou d’une réprimande que je trouvais immérité, de lui écrire des mots. Je n’en étais pas encore à la rédaction d’une lettre structurée, mais ces mots avaient pour effet d’amorcer un début de dialogue entre nous, des échanges sur le pourquoi des choses.
Un jour ma Mère, suite à l’un de ces mots, me fit le reproche amer d’avoir fait larmoyer mon Père à la lecture de l’un d’entre eux. Malicieusement, il ne me vint pas à l’idée d’avoir pensé avoir été injuste envers lui, mais de croire avoir bien écrit !
Tout jeune, déjà, je prenais des notes sur des fiches en carton que je récupérais. J’y inscrivais des mots à forte consonance, autour desquels je construisais des poèmes. Plus tard, mes notes portaient sur des faits divers, des émotions, des ressentiments. Ma première estive a fait l’objet de ce qui fut mon premier récit. Le souvenir de ce qu’il contenait m’a servi à écrire certains passages de : J'ai rêvé mon Père.
Ce premier livre a trouvé sa raison dans le besoin que j'éprouvais à vouloir cheminer à nouveau sur les traces d'un passé que ma mémoire rappelait. Témoigner de l'histoire de ma jeunesse dont des pages, mal refermées, m'ont conduit à vouloir en revisiter le parcours, avec la volonté d'y trouver des explications objectives, rassurantes.
Écrire, est venu conclure, est venu me délester des mots qui n’ont pu, ou pas voulu lui être dits en temps et en lieux.
Écrire au-delà de la séparation, entretenir une relation sous la forme du dialogue virtuel, imaginaire, afin d’y trouver, enfin, la conclusion venant me satisfaire.
Écrire à propos de mots, de décisions me concernant dont je ne comprenais pas le fondement, et pour lesquels les explications manquaient de sens et de précision.
Écrire pour parler de l'Ardèche. De l'amour que j'ai pour elle. De l’Ardèche des Pagels dans laquelle je vécus pour partie mes histoires d'enfant. Mes rencontres aux souvenirs doux_amers. De ceux qui m'ont fait grandir malgré moi, me poussant plus rapidement que je l'aurais souhaité dans ce qu'il est convenu d'appeler le monde des grands.
Écrire m’a donné l’occasion de pousser mes coups de gueule contre un système qui trop longtemps a voulu laisser croire que la vie ‘’c’est fastoche’’. Sans user de morale : LETTRE À JULES, m'a donné l'occasion de certaines mise en garde, des chemins de traverse dont certains peuvent conduire à la déraison.
Écrire pour vouloir révéler. Pour mettre de l’encre sur des mots. Pour planter sur le terrain papier, les graines des histoires qui se racontent les soirs de veillées dans les refuges de montagne. Écrire pour que la lecture du texte donne l'envie d'en découvrir son environnement, les acteurs qui en font la narration passionnante.
Écrire simplement pour transmettre un message.
Écrire au sens du mot recherche. De celle vers laquelle chacun court. De celle qui vous révèle, parfois, au-delà de ce que vous pensiez pouvoir être.
Écrire pousse à une certaine quête du savoir afin de trouver la matière qui enrichira nos textes et plus largement notre culture.
Écrire permet selon l’état d’esprit dans lequel se trouve le narrateur, à une période donnée, d’aller flâner sur les différents sentiers qui jalonnent le jardin de ses souvenirs. De partir sur le terrain de ses questionnements afin d’y trouver, d’y entendre de cette voie dont parle les Anges, d’autres réponses que celles qui lui ont été données et comme étant les seules valables.
Enfin, il peut se trouver mille raisons à vouloir écrire. Les miennes restent diffuses, avec cependant un besoin récurrents à vouloir repenser mon passé, pour m’assurer, peut-être, des raisons qui m’ont conduit à savoir qui je suis.
__________________________________________
VOYAGE-VOYAGE : En effet, et s'il y a une prochaine fois, écrire se fera sur un sujet d’ores et déjà choisi. Certains des textes sont dans la boite. Il me reste à les peaufiner. Il s’agira de vélo. De ma passion pour le Mont-Ventoux. Plus généralement de celle en direction des grands cols et des raids en cyclo-camping que j'ai réalisé, et dont je voudrais vous en faire part.
1985: Dans Thonon-Trieste
Écrire
Encore dernièrement, à l’occasion d’une séance à l’atelier d’écriture ‘’Au fil des mots’’ que je fréquente, il nous fut posé par notre guide, la question de savoir ce qui avait amené chacun d’entre nous à écrire.
Quinze personnes assistaient à ce tour de table et plus ou moins, quinze raisons ou occasions différentes ont été entendues sur le sujet. Il semblerait que chacun d'entre nous ait une idée sur la sienne, liée, le plus souvent à des événements particuliers. À ce fameux déclic qui reste mystérieux et dont le contour peut rester flou à jamais. C’est-à-dire sans mot précis pour le définir. Pour d'autres, il s'agit du moment opportun, enfin trouvé, pour finaliser un travail personnel resté jusque alors en l'état de brouillon.
Ceci dit, chacun, je crois, à ses propres raisons que parfois même, la raison ignore. La seule qui nous reste commune, semble être le désir de le vouloir. De vouloir coucher sur le papier, mot après mot, ce qui fera une première phrase, un premier paragraphe, un premier texte et pourquoi pas, un premier livre.
Qui pour le plaisir égoïste de se retrouver en tête à tête dans une histoire. Dans son histoire, et dont la satisfaction réside à seulement vouloir en accomplir l’exercice.
À l’exception de l’écrivain dont c’est le métier, écrire reste un acte confidentiel dont le but, le plus souvent, est de vouloir transmettre un passé, transcrire des sentiments se rapportant à une page de sa vie. À un événement et dont le contenu s’arrêtera à une distribution familiale ou, plus largement, à l’ouverture vers une vente locale.
Écrire pour prolonger les souvenirs avant que le temps en érode les détails, ou en écrase la profondeur qui en font leur particularité.
Écrire pour ne pas laisser en abandon le travail de mémoire que nos anciens, depuis des générations, transmettent par voie orale à leurs descendances comme outil à leur construction. Comme héritage d’un savoir ancestral, dont eux même, ont hérité des Leurs.
Écrire les mots à jamais. Pour qu'ils soient retranscits dans l'esprit et les émotions du moment afin qu'ils ne perdent rien de leur contenu, de leur saveur. Pour qu'ils restent figés au cœur de leur époque. Les mots sont des révélateurs d'images et de senteurs capables de faire remonter le temps.
Écrire avec pour mission d'amener les mots et leur histoire à autant de vie qu'ils auront de lecteurs. Une vie sans cesse ramenée au jour et dont, à partir de leurs mots, certains des textes ainsi écrits semblent partis pour une vie éternelle.
L'écriture sauve la vie des mots, alors qu'ils se perdent dans le discours. Noyés par l'effet de rebond dans la joute oratoire, les mots, lancés tels des projectiles, éclatent, s'éparpillent au point de ne pouvoir, dans le temps, s'en remémorer la teneur.
_Les paroles s'envolent, les écrits restent.
Mes démarches concernant l'écriture.
Elles remontent à ce temps où les enfants de ma génération n’avaient pas droit à la parole. Enfant rebelle, j’avais du mal à obtempérer aux recommandations et aux ordres que me donnaient les adultes sans qu’ils m’en soient donnés le motif ou la raison. J’avais, en particulier avec mon Père, pris l’habitude, face à l’incompréhension d’un ordre ou d’une réprimande que je trouvais immérité, de lui écrire des mots. Je n’en étais pas encore à la rédaction d’une lettre structurée, mais ces mots avaient pour effet d’amorcer un début de dialogue entre nous, des échanges sur le pourquoi des choses.
Un jour ma Mère, suite à l’un de ces mots, me fit le reproche amer d’avoir fait larmoyer mon Père à la lecture de l’un d’entre eux. Malicieusement, il ne me vint pas à l’idée d’avoir pensé avoir été injuste envers lui, mais de croire avoir bien écrit !
Tout jeune, déjà, je prenais des notes sur des fiches en carton que je récupérais. J’y inscrivais des mots à forte consonance, autour desquels je construisais des poèmes. Plus tard, mes notes portaient sur des faits divers, des émotions, des ressentiments. Ma première estive a fait l’objet de ce qui fut mon premier récit. Le souvenir de ce qu’il contenait m’a servi à écrire certains passages de : J'ai rêvé mon Père.
Ce premier livre a trouvé sa raison dans le besoin que j'éprouvais à vouloir cheminer à nouveau sur les traces d'un passé que ma mémoire rappelait. Témoigner de l'histoire de ma jeunesse dont des pages, mal refermées, m'ont conduit à vouloir en revisiter le parcours, avec la volonté d'y trouver des explications objectives, rassurantes.
Écrire, est venu conclure, est venu me délester des mots qui n’ont pu, ou pas voulu lui être dits en temps et en lieux.
Écrire au-delà de la séparation, entretenir une relation sous la forme du dialogue virtuel, imaginaire, afin d’y trouver, enfin, la conclusion venant me satisfaire.
Écrire à propos de mots, de décisions me concernant dont je ne comprenais pas le fondement, et pour lesquels les explications manquaient de sens et de précision.
Écrire pour parler de l'Ardèche. De l'amour que j'ai pour elle. De l’Ardèche des Pagels dans laquelle je vécus pour partie mes histoires d'enfant. Mes rencontres aux souvenirs doux_amers. De ceux qui m'ont fait grandir malgré moi, me poussant plus rapidement que je l'aurais souhaité dans ce qu'il est convenu d'appeler le monde des grands.
Écrire m’a donné l’occasion de pousser mes coups de gueule contre un système qui trop longtemps a voulu laisser croire que la vie ‘’c’est fastoche’’. Sans user de morale : LETTRE À JULES, m'a donné l'occasion de certaines mise en garde, des chemins de traverse dont certains peuvent conduire à la déraison.
Écrire pour vouloir révéler. Pour mettre de l’encre sur des mots. Pour planter sur le terrain papier, les graines des histoires qui se racontent les soirs de veillées dans les refuges de montagne. Ecrire pour que la lecture du texte donne l'envie d'en découvrir son environnement, les acteurs qui en font la narration passionnante.
Écrire simplement pour transmettre un message.
Écrire au sens du mot recherche. De celle vers laquelle chacun court. De celle qui vous révèle, parfois, au-delà de ce que vous pensiez pouvoir être.
Écrire pousse à une certaine quête du savoir afin de trouver la matière qui enrichira nos textes et plus largement notre culture.
Écrire permet selon l’état d’esprit dans lequel se trouve le narrateur, à une période donnée, d’aller flâner sur les différents sentiers qui jalonnent le jardin de ses souvenirs. De partir sur le terrain de ses questionnements afin d’y trouver, d’y entendre de cette voie dont parle les Anges, d’autres réponses que celles qui lui ont été données et comme étant les seules valables.
Enfin, il peut se trouver mille raisons à vouloir écrire. Les miennes restent diffuses, avec cependant un besoin récurrents à vouloir repenser mon passé, pour m’assurer, peut-être, des raisons qui m’ont conduit à savoir qui je suis.
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VOYAGE-VOYAGE : En effet, et s'il y a une prochaine fois, écrire se fera sur un sujet d’ores et déjà choisi. Certains des textes sont dans la boite. Il me reste à les peaufiner. Il s’agira de vélo. De ma passion pour le Mont-Ventoux. Plus généralement de celle en direction des grands cols et des raids en cyclo-camping que j'ai réalisé, et dont je voudrais vous en faire part.
1985: Dans Thonon-Trieste
Encore dernièrement, à l’occasion d’une séance à l’atelier d’écriture ‘’Au fil des mots’’ que je fréquente, il nous fut posé par notre guide, la question de savoir ce qui avait amené chacun d’entre nous à écrire.
Quinze personnes assistaient à ce tour de table et plus ou moins, quinze raisons ou occasions différentes ont été entendues sur le sujet. Il semblerait que chacun d'entre nous ait une idée sur la sienne, liée, le plus souvent à des événements particuliers. À ce fameux déclic qui reste mystérieux et dont le contour peut rester flou à jamais. C’est-à-dire sans mot précis pour le définir. Pour d'autres, il s'agit du moment opportun, enfin trouvé, pour finaliser un travail personnel resté jusque alors en l'état de brouillon.
Ceci dit, chacun, je crois, à ses propres raisons que parfois même, la raison ignore. La seule qui nous reste commune, semble être le désir de le vouloir. De vouloir coucher sur le papier, mot après mot, ce qui fera une première phrase, un premier paragraphe, un premier texte et pourquoi pas, un premier livre.
Qui pour le plaisir égoïste de se retrouver en tête à tête dans une histoire. Dans son histoire, et dont la satisfaction réside à seulement vouloir en accomplir l’exercice.
À l’exception de l’écrivain dont c’est le métier, écrire reste un acte confidentiel dont le but, le plus souvent, est de vouloir transmettre un passé, transcrire des sentiments se rapportant à une page de sa vie. À un événement et dont le contenu s’arrêtera à une distribution familiale ou, plus largement, à l’ouverture vers une vente locale.
Ecrire pour prolonger les souvenirs avant que le temps en érode les détails, ou en écrase la profondeur qui en font leur particularité.
Ecrire pour ne pas laisser en abandon le travail de mémoire que nos anciens, depuis des générations, transmettent par voie orale à leurs descendances comme outil à leur construction. Comme héritage d’un savoir ancestral, dont eux même, ont hérité des Leurs.
Ecrire les mots à jamais. Pour qu'ils soient retranscits dans l'esprit et les émotions du moment afin qu'ils ne perdent rien de leur contenu, de leur saveur. Pour qu'ils restent figés au cœur de leur époque. Les mots sont des révélateurs d'images et de senteurs capables de faire remonter le temps.
Ecrire avec pour mission d'amener les mots et leur histoire à autant de vie qu'ils auront de lecteurs. Une vie sans cesse ramenée au jour et dont, à partir de leurs mots, certains des textes ainsi écrits semblent partis pour une vie éternelle.
L'écriture sauve la vie des mots, alors qu'ils se perdent dans le discours. Noyés par l'effet de rebond dans la joute oratoire, les mots, lancés tels des projectiles, éclatent, s'éparpillent au point de ne pouvoir, dans le temps, s'en remémorer la teneur.
_Les paroles s'envolent, les écrits restent.
Mes démarches concernant l'écriture.
Elles remontent à ce temps où les enfants de ma génération n’avaient pas droit à la parole. Enfant rebelle, j’avais du mal à obtempérer aux recommandations et aux ordres que me donnaient les adultes sans qu’ils m’en soient donnés le motif ou la raison. J’avais, en particulier avec mon Père, pris l’habitude, face à l’incompréhension d’un ordre ou d’une réprimande que je trouvais immérité, de lui écrire des mots. Je n’en étais pas encore à la rédaction d’une lettre structurée, mais ces mots avaient pour effet d’amorcer un début de dialogue entre nous, des échanges sur le pourquoi des choses.
Un jour ma Mère, suite à l’un de ces mots, me fit le reproche amer d’avoir fait larmoyer mon Père à la lecture de l’un d’entre eux. Malicieusement, il ne me vint pas à l’idée d’avoir pensé avoir été injuste envers lui, mais de croire avoir bien écrit !
Tout jeune, déjà, je prenais des notes sur des fiches en carton que je récupérais. J’y inscrivais des mots à forte consonance, autour desquels je construisais des poèmes. Plus tard, mes notes portaient sur des faits divers, des émotions, des ressentiments. Ma première estive a fait l’objet de ce qui fut mon premier récit. Le souvenir de ce qu’il contenait m’a servi à écrire certains passages de: J'AI RÊVÉ MON PÈRE.
Ce premier livre a trouvé sa raison dans le besoin que j'éprouvais à vouloir cheminer à nouveau sur les traces d'un passé que ma mémoire rappelait. Témoigner de l'histoire de ma jeunesse dont des pages, mal refermées, m'ont conduit à vouloir en revisiter le parcours, avec la volonté d'y trouver des explications objectives, rassurantes.
Ecrire, est venu conclure, est venu me délester des mots qui n’ont pu, ou pas voulu lui être dits en temps et en lieux.
Ecrire au-delà de la séparation, entretenir une relation sous la forme du dialogue virtuel, imaginaire, afin d’y trouver, enfin, la conclusion venant me satisfaire.
Ecrire à propos de mots, de décisions me concernant dont je ne comprenais pas le fondement, et pour lesquels les explications manquaient de sens et de précision.
Ecrire pour parler de l'Ardèche. De l'amour que j'ai pour elle. De l’Ardèche des Pagels dans laquelle je vécus pour partie mes histoires d'enfant. Mes rencontres aux souvenirs doux_amers. De ceux qui m'ont fait grandir malgré moi, me poussant plus rapidement que je l'aurais souhaité dans ce qu'il est convenu d'appeler le monde des grands.
Ecrire m’a donné l’occasion de pousser mes coups de gueule contre un système qui trop longtemps a voulu laisser croire que la vie ‘’c’est fastoche’’. Sans user de morale : LETTRE À JULES, m'a donné l'occasion de certaines mise en garde, des chemins de traverse dont certains peuvent conduire à la déraison.
Ecrire pour vouloir révéler. Pour mettre de l’encre sur des mots. Pour planter sur le terrain papier, les graines des histoires qui se racontent les soirs de veillées dans les refuges de montagne. Ecrire pour que la lecture du texte donne l'envie d'en découvrir son environnement, les acteurs qui en font la narration passionnante.
Ecrire simplement pour transmettre un message.
Ecrire au sens du mot recherche. De celle vers laquelle chacun court. De celle qui vous révèle, parfois, au-delà de ce que vous pensiez pouvoir être.
Ecrire pousse à une certaine quête du savoir afin de trouver la matière qui enrichira nos textes et plus largement notre culture
.
Ecrire permet selon l’état d’esprit dans lequel se trouve le narrateur, à une période donnée, d’aller flâner sur les différents sentiers qui jalonnent le jardin de ses souvenirs. De partir sur le terrain de ses questionnements afin d’y trouver, d’y entendre de cette voie dont parle les Anges, d’autres réponses que celles qui lui ont été données et comme étant les seules valables.
Enfin, il peut se trouver mille raisons à vouloir Ecrire. Les miennes restent diffuses, avec cependant un besoin récurrents à vouloir repenser mon passé, pour m’assurer, peut-être, des raisons qui m’ont conduit à savoir qui je suis.
VOYAGE-VOYAGE : En effet, et s'il y a une prochaine fois, écrire se fera sur un sujet d’ores et déjà choisi. Certains des textes sont dans la boite. Il me reste à les peaufiner. Il s’agira de vélo. De ma passion pour le Mont-Ventoux. Plus généralement de celle en direction des grands cols et des raids en cyclo-camping que j'ai réalisé, et dont je voudrais vous en faire part.